Emmanuel Macron en Croatie avec les Rafale en escorte virtuelle
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Le Président Macron, prochain président du Conseil de l’Union européenne, se rend, ce mercredi 24 novembre, à Zagreb escorté par douze Rafale - virtuels - choisis par la Croatie. Notons qu’il est le premier chef d’État français à effectuer une visite officielle dans ce petit pays, devenu indépendant en 1991.
« Il ne s'agit pas uniquement d'un contrat commercial, mais aussi du renforcement de la coopération stratégique » entre les deux pays, déclare-t-on à l’Élysée. Aussi, corrélativement, d’une intégration renforcée au sein de l’Union européenne.
Je rappelle que l’intention d’acquérir le chasseur français fut notifiée en mai de cette année, mais le contrat non encore signé devrait l’être, durant cette visite, par les ministres de la Défense respectifs. Il s’agit d’avions d’occasion qui seront prélevés sur la dotation de l’armée de l’air et de l’espace.
Selon le ministre des Armées Florence Parly, ils devraient être « compensés », c’est-à-dire remplacés. Entendons une nouvelle commande d’appareils neufs pour nos forces aériennes, à l’instar de la suite donnée en janvier, à la vente des 12 unités d’occasion à la Grèce parmi le 18 commandées alors. Chiffre, d’ailleurs, porté à 24 durant l’année qui s’écoule.
Mais si la commande faisant suite au contrat hellénique a été notifiée à Dassault, la compensation pour ceux destinés à la Croatie dépendra des facteurs propres à ce nouvel accord. Et les délais de livraison aux clients étrangers, aussi bien en occasion qu'en neuf, sont séquencés et varient de deux à plusieurs années. Il en est de même pour ceux de notre force aérienne.
Quoi qu’il en soit, et surtout si la commande prévisible pour les Émirats arabes unis – 60 appareils – se confirme, le rythme de production devra être notablement augmenté, pour autant que les sous-traitants et fournisseurs puissent s’adapter à des délais plus contraignants.
Le Covid qui s’est insinué dans l’économie en perturbant les approvisionnements en métaux rares et, donc, les fabrications de systèmes informatiques pourrait porter préjudice au déroulement normal de ces projets très bénéfiques pour notre industrie aéronautique et notre balance commerciale.
Ce n’est pas le moindre des paradoxes que vit la société en ces moments troublés !
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