En Afghanistan, des bûchers d’instruments de musique… conformément au Coran !
C'est BFM TV, pas tellement connu pour son islamophobie haineuse, qui se fait l'écho de cette décision politique (et même artistique) au cœur de l'été. En Afghanistan, le ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice a mis le feu, le 29 juillet 2023, dans la province de Herat, à un bûcher composé d'instruments de musique, raflés dans des salles de mariage pour la plupart. « La promotion de la musique entraîne une corruption morale et le fait de jouer de la musique égare les jeunes », a déclaré Aziz al-Rahman al-Muhajir, responsable du ministère dans ladite province. On pourrait trouver cela absurde si on n'avait pas déjà vu les talibans dynamiter les Bouddhas de Bâmiyân lors de leur première prise de pouvoir (puisqu'il est interdit, dans l'islam, de représenter les visages).
Afghanistan: des instruments de musique jugés "immoraux" brûlés par les talibanshttps://t.co/PD9wGr2mKE pic.twitter.com/c5bCa1NLRl
— BFMTV (@BFMTV) July 30, 2023
Beaucoup de commentateurs ne vont pas manquer de dire que cela n'a rien à voir avec l'islam. De la même façon que l'URSS, le Cambodge, la Corée du Nord ou Cuba, ce n'est pas le vrai communisme, eh bien, l'État islamique, l'Iran, l'Arabie saoudite, le Qatar ou l'Afghanistan, ce n'est pas le véritable islam. On connaît bien le truc, désormais. Alors, puisque l'été se prête aux lectures, Boulevard Voltaire a voulu en savoir plus en remontant aux sources.
Des instruments illicites
Commençons par le livre lui-même. Dans le Coran, la sourate 31, en son verset n° 6, dit (traduction rapprochée du sens du verset) : « Et parmi les gens, il y en a qui, dénués de science, achètent de plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant. » Plusieurs savants de l'islam rapportent que les compagnons de leur prophète assimilent ces « plaisants discours » à la musique et à tout ce qui s'y rapporte. Les hadiths (commentaires du Coran ou propos rapportés des premiers compagnons de Mahomet) authentifiés par les quatre écoles musulmanes abondent dans ce sens. On lit dans le Sahih de Boukhari (n° 5590): « Il y aura des gens dans ma communauté qui vont rendre licites l'adultère, la soie [dans le vêtement des hommes], le vin et les instruments de musique »... alors que tous ces comportements sont interdits, donc. De même chez Abou Daoud (Sounan, n° 4924) : « Abdallah Ibn 'Omar (qu'Allah les agrée lui et son père) a entendu un instrument de musique. Alors il a mis les doigts dans ses oreilles et s'est éloigné du chemin. Il m'a dit: Ô Nafi' ! Est-ce que tu entends quelque chose ? J'ai dit : Non. Alors il a enlevé les doigts de ses oreilles et a dit : J'étais avec le Messager d'Allah (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) lorsqu'il a entendu une chose comme celle-ci et il a fait comme je viens de faire. »
Certains « vérificateurs », notamment dans l'islam hanbalite (suivi en Arabie saoudite), précisent que les instruments illicites sont les pianos, les flûtes et les instruments à cordes. Le tambour est généralement admis (mais pour les femmes seulement), tout comme les chants guerriers ou anashid, qui servent de fond musical, depuis la fin des années 90, aux vidéos d'attentats tournées par les groupes terroristes islamistes du monde entier. On voit que c'est un peu quand ça les arrange.
Musique sacrée en Occident
En Occident, la musique avait au contraire quelque chose de sacré : Allegri composa, en 1638, un Miserere si beau qu'il était interdit de le jouer hors de la chapelle Sixtine ou même d'en relever la partition, sous peine d'excommunication. En 1770, un brillant jeune homme brava l'interdit en retrouvant à l'oreille, en deux écoutes pendant la Semaine sainte, l'intégralité des voix du chœur. Il s'appelait Wolfgang Amadeus Mozart.
Alors, les instruments de musique vont-ils transformer leurs pratiquants en « singe ou en porc », comme le disait Rachid Abou Houdeyfa, imam de Brest, dans un sermon filmé de 2014 ? L'Afghanistan semble le croire en prenant des mesures drastiques. Mais puisque l'été ne se prête pas seulement aux recherches sur le vivre ensemble mais aussi à un peu de légèreté, laissons le mot de la fin à un jazzman américain musulman, mort cette année, Ahmad Jamal, en écoutant cette légendaire version de Poinciana. On ne sait pas à quoi ressemblerait un Occident musulman - pas encore -, mais estimons-nous heureux qu'on ne lui ait pas brûlé son piano !
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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57 commentaires
Quelle surprise ! Je n’arrive pas à me souvenir d’un certain Ministre des Affaires Étrangères qui disait au moment des l’arrivée des Talibans « qu’ils avaient changer » c’est pour vous dire la perspicacité de nos gouvernants. Des Talibans qui se battent pendant quarante ans vont changer en arrivant au pouvoir…
C’est le retour à l’obscurantisme ! Mais je pense surtout aux femmes afghanes maltraitées, devenues des « fantômes » pendant qu’en France et en Europe, nos « féministes « prônent et sont fières de porter le voile ! Si nous laissons cette religion mortifère se propager , voilà ce qui attend ces idiotes utiles à cette religion ! France, fille aînée de l’Eglise, qu’as-tu fait de ton baptême ?
Nous avons déchristianisé depuis un siècle et nous n’avons rien mis à la place, j’entends par là aucune spiritualité. On a remplacé le sacré par le coca cola, le McDo et l’Iphone. Il ne faut pas s’étonner que sur une terre en friches la mauvaise herbe pullule. Quant aux Afghans, ils ont fait leur choix, c’est leur histoire, pas la nôtre. En 1789 ils ne sont pas venus nous expliquer que la Terreur c’était mal, dans les années 30 ils ne nous ont pas mis en garde contre le nazisme. Nous avons vécu notre histoire et nous l’avons payé au prix fort, les Afghans doivent faire de même. S’ils veulent s’inspirer de notre modèle de société, ils sont libres de le faire, la démocratie n’est pas protégée par un brevet, mais l’islam est défendu par de nombreux fous furieux … quelques attentats sont là pour nous le rappeler.
« La promotion de la musique entraîne une corruption morale et le fait de jouer de la musique égare les jeunes ».
C’est ce que disait l’Eglise jusqu’au 19èmebsiècle. Depuis cela a bien évolué et la musique est entree dans les églises. Quels seraient les passages du Coran qui interdisent la musique ?
La brillante civilisation arabo-musulmane qui a transmis le savoir et les sciences à l’Europe a apporté aussi des instruments comme le luth et la guitare qui rst un mot arabe comme troubadour. A suivre …
Hein ? Mais c’est l’église ( ou plutôt les monastères) qui est à l’origine de la musique, avec ses chants grégoriens puis ses orgues ( étudiez donc JS Bach !)
Arrêtez avec la « brillante civilisation arabo-musulmane » qui s’est contentée de faire voyager et divulguer, et mettre à son service sous forme d’esclavage et/ou de chantage les arts et sciences découverts en Perse, en Inde, à Constantinople, dans le monde juif, égyptien, éthiopien, mésopotamien qui les ont fascinés (ont interrogé leur cervelle)
Il n’y a pas que le coran dans l’islam, pas plus qu’il n’existe que les Évangiles dans le christianisme. Ce n’est pas tant, je pense, la musique en tant que telle, qui est décriée et interdite, mais plutôt la « distraction » qui pourrait éloigner les fidèles des obligations religieuses. Il faut aussi comprendre que la « brillante civilisation arabo-musulmane » n’a pas toujours été musulmane, il existe des traditions antérieures à la conquête islamique, la musique en fait probablement partie, tout comme il existe des survivances de rites païens dans les pays chrétiens, lors de certaines fêtes locales par exemple. L’islam pratiqué par les talibans est plus vraisemblablement une dérive sectaire et violente d’un courant de l’islam, mais il ne faut pas oublier que l’iman de Brest en 2015, prétendait que « ceux qui écoutent la musique se transformeront en singes et en porcs ». Pas besoin d’aller bien loin pour entendre ce discours !
Et c’est ça que la « GAUCHE » veut en FRANCE ? Voilà une preuve flagrante que l’islam est bel et bien un poison . » Les religions sont comme les verts luisants pour « briller » il leurs faut de l’obscurité » ( Arthur Schopenhauer ) L’islam est bien une aliénation mentale .
Tant qu’ils restent chez eux, leur style de vie les regarde, après tout.
Parce que vous croyez qu’ils ne sont pas chez nous ? Savez-vous ce qu’est un « dormant » ? Votre réveil risque d’être dramatique.
Je suis très éveillée, ne vous inquiétez pas. Mais pourquoi ne pourraient-ils pas faire ce qu’ils veulent CHEZ EUX ?
Sur notre sol, c’est une autre affaire…
»Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. » Disait Albert Einstein. Démonstration.
Il y a en a une troisième. la bêtise islamique.
A l’évidence, la gay pride – pardon – la marche des « fiertés » (sic),à Kaboul, ce n’est pas pour demain. Les Talibans ne savent pas ce qu’ils perdent …
c’est bien la seule chose dont en effet ils ont la chance d’être protégé ! pour le reste toute cette comédie n’est que de la régression organisée – La vie sans musique, c’est la mort-
Vérifions les lois islamiques mode intégrale de vie tel sectaire alors on aura tout compris.
vérifions aussi les textes bibliques
Oui mais vous savez, Il y en a qui sont gentils, savent proclamer les armadas d’abrutis.
Ce pays est un banc d’essai pour la culture d’amour et de paix. Possible que çà déteigne ailleurs notamment chez nous puisque dans certaines zones leur lois passent avant la loi républicaine. Rien que lire les shadis nous permet de savoir vers quoi nous nous attendons.
L’islam est aux religions ce qui le nazisme et à la politique tout comme le coran est ce que Mein kampf est à la « littérature ». Qui oserait dire qu’il ne faut pas critiquer leurs disciples et oserait dire qu’il ne faut pas combattre les nazis mais leurs idées?
Erreur monumentale. Le nazisme est une organisation de patronage à coté de l’islam.
Et chez nous , interdit de critiquer cette religion et l’immigration qui l’apporte .
Et alors ? Si les talibans n’aiment pas la musique, c’est leur problème, pas le nôtre. Nous avons suffisamment de problèmes à régler chez nous, sans aller nous occuper de ce qui se passe ailleurs. Il serait bon de faire un petit article pour faire résumer le bilan (calamiteux) des interventions occidentales dans les pays tiers pour aller apporter la démocratie, les droits de l’Homme et la bonne pensée occidentale aux peuples que nous jugeons un peu arriérés, stupides et primitifs, bombardements à l’appui pour les récalcitrants. Après tout, c’est pour leur bien, non ? Nous avons forcément raison, les autres ont toujours tort. Un peu facile comme raisonnement, il ne faut pas s’étonner qu’on nous déteste après ça. La réciproque doit être observée, ces gens n’ont pas à nous dire comment vivre, manger, nous habiller ou traiter les femmes dans notre société. Si nos coutumes leur déplaisent, le monde est vaste et nous ne les retenons pas. Bon débarras.
Tout est dit !
En Afghanistan, les talibans on pris le pouvoir dès que l’Occident a cessé de sacrifier ses enfants. Il y avait un stock d’armes et de munitions suffisant pour les éradiquer. les afghans n’ont rien tenté. Voyez ce qui nous pend au nez.
Comment reculer de 2000 ans en quelques mois … et ce n’est que le début ….
Plutôt de 1400 ans environ, mais oui, c’est bien ça.
Pourquoi ils n’interdisent pas ces chanteurs de rap, peut être parce que les paroles de haine qu’ils profèrent sont dignes du coran .