En Afrique, la France sans souveraineté ni identité n’est plus respectée
Le déclassement politique et économique de la France en Afrique francophone est une réalité observable sur place. Alors que les États africains affirment fièrement et défendent jalousement leurs souverainetés nationales indissociables de leurs identités culturelles, l’abandon continu de ces deux attributs font de la France un interlocuteur dépersonnalisé et un partenaire impuissant, de moins en moins respecté.
En effet, le recul de la France est la conséquence d’un abandon délibéré par auto-reniement, plutôt que sa cause. Admiratifs de la puissance assumée, les Africains de cultures africaines (hors diasporas déracinées) n’attendaient pas tant d’effacement par repentance de la France. Auto-dépouillée, elle leur inspire de la pitié de mépris, plutôt que de compassion.
Les peuples africains exigent le respect de leur souveraineté et de leur identité
Pour exemple, le gouvernement de Transition du Gabon, qui a mis fin en août 2023 au pouvoir de la dynastie Bongo, a lancé en mars 2024 une consultation indépendante sur l’état du pays. Le Rapport général du Dialogue national inclusif présenté le mois suivant adresse des recommandations politiques, sociales et économiques devenues des tabous, en France, que d’aucuns qualifieront de conservatrices et protectionnistes pour les disqualifier, alors que c’est justement leur mérite. Tendance générale en Afrique, ses recommandations illustrent l’incompatibilité de nature entre le projet constructif de sociétés africaines traditionnelles à l’échelle humaine et le modèle destructif des pays occidentaux sous influence wokiste, en voie de mondialisation forcée : « la préférence nationale dans tous les domaines » ; « la souveraineté du peuple gabonais sur le territoire national » ; « réviser la loi sur l'immigration en définissant les secteurs d'activité et les métiers dont le pays a besoin (mettre en place des quotas) » ; « définir un quota des personnes étrangères vivant sur le sol gabonais » ; « se réapproprier notre économie en mettant en place des lois favorisant les nationaux » ; « sur la nécessité de prôner une politique nataliste (pour lutter contre notre sous-peuplement et occuper les espaces convoités par les migrants) : lutter contre l’avortement, promouvoir la famille » ; « encadrer l’installation des mosquées ; interdire le port du voile intégral ; empêcher l’installation anarchique des églises de réveil » ; « sur la restauration et la préservation de l’identité gabonaise : imposer un examen de connaissance du Gabon pour l’acquisition de la nationalité » ; « sur le durcissement des conditions d’acquisition de la nationalité : s’assurer du niveau d’intégration des candidats à la nationalité dans la société gabonaise » ; « revoir le sceau du Gabon en prévoyant une famille composée d’un homme ou d’une figure masculine et d’une femme allaitant un bébé » ; « restaurer la cellule familiale. » Ce document mérite d’être lu en entier pour inspirer une politique lucide et salutaire de reconstruction de la société française désagrégée, lui redonner une nécessaire cohésion nationale et retisser des liens de respect et d’intérêt mutuels avec les pays africains.
Il est urgent et possible de remédier à l’effacement de la France
C’est en offensant ces mouvements africains d’émancipation nationale que Macron a livré la France sans défense à la condamnation injuste des mouvements décoloniaux ; à l’animadversion idéologique des activistes indépendantistes ; à l’éviction inéluctable par des puissances concurrentes (Chine, Inde, Russie, Turquie) ou de faux alliés (États-Unis, Union européenne, Allemagne). Ce processus autodestructeur est illustré par les récentes fautes lourdes, politiques et diplomatiques, contre les intérêts de la France et ceux des pays concernés, rapportées dans ces colonnes. Au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal. La liste n’est pas close. Ces fautes ne peuvent être imputées qu’à l’arrogance et à l’incompétence, quoique réelles, des autorités françaises. Le fameux appel « Soyez fiers d’être des amateurs » de Macron, en 2020, cache un plan délibéré d’effacement et de remplacement de la France au profit d’une gouvernance mondiale en gestation pour qui les États-nations, leurs cultures et traditions sont des obstacles obsolètes.
On aimerait que la France retrouve une place honorable en Afrique. C’est possible, car le fameux « sentiment antifrançais » résulte essentiellement de ses fautes récentes. Les prochaines élections législatives, puis nationales, sont une chance unique, peut-être ultime, pour lui redonner une chance de survie nationale et de respectabilité internationale, face à une alliance islamo-gauchiste et pseudo-progressiste antifrançaise.
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20 commentaires
En Afrique, la France sans souveraineté ni identité n’est plus respectée
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et surtout sans pognon à distribuer…………..
Y remédier ou aprtir voir ce qu’ils feraient sans nous hiiiii
Nous avons envoyé nos missionnaires à travers le monde. L’Afrique, aujourd’hui nous envoie ses prêtres. Il serait peut-être judicieux que nous prenions exemple sur le Gabon, maintenant qu’ils ont virés leurs roitelets…
Comment voulez-vous que l’Afrique respecte la France alors que notre président la détruit et la déteste.
Encore une « réussite » de Macron dans ce domaine qui ne comprend rien à rien à l’Afrique et à ses peuples. Que ne demande t il pas les conseils de Bernard Lugan ce grand connaisseur de ce continent et de ses habitants.