En Algérie, B. Stora s’en prend à la France, B. Sansal et « l’extrême droite »
![Benjamin Stora © Capture écran Al24NEWS](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2025/02/IL20250212162756-capture-decran-2025-02-12-a-172545-929x522.png)
Tournée médiatique aux accents anti-droite française. Ce 10 février, Benjamin Stora, historien spécialisé depuis sa thèse sur l’Algérie, était l'invité de l’interview exclusive sur la chaîne publique algérienne AL24News. Le même jour, Africa Radio publiait une intervention de l’historien sur son site Internet. À nouveau, il était question des relations franco-algériennes et des tensions récentes entre Paris et Alger. Outre-Méditerranée, ses propos sont applaudis.
« Mémoire » et « réparations »
« Cette crise est la plus importante et la plus grave parce qu’il s’agit d’une rupture de confiance. » Invité de AL24News, Benjamin Stora est revenu en longueur sur la crise diplomatique qui oppose actuellement la France et l’Algérie. Selon lui, cette crise trouve son origine dans la décision de Paris de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, un territoire aussi convoité par son voisin algérien. Il accuse, d’une part, des lobbys marocains « très puissants » d’avoir influencé le président de la République. Et, d’autre part, il s'inquiète « de la nouvelle puissance médiatique d’une droite dure, une droite extrême dans la société française » qui serait, selon lui, par nature plus favorable à Rabat qu’à Alger. Pour « rétablir la confiance » entre Paris et Alger, l’historien préconise donc de passer par un travail de « mémoire » - comprendre « l’application d’un certain nombre de recommandations » qu’il formulait déjà dans son rapport de 2021 remis à Emmanuel Macron, dont des « excuses de la France à l’Algérie pour les massacres commis ». Benjamin Stora souhaite également des « réparations ». Sur la question des essais nucléaires, par exemple, il considère ainsi que l’identification des lieux et le nettoyage des zones doit être réalisé par la France en guise de « réparation ». À croire que la France porterait l'entière responsabilité de la situation...
Il conclut cette interview en attaquant les propos de Marine Le Pen, qui estime que la colonisation n’a pas été « un drame » pour l’Algérie. Il accuse sans sourciller la députée du Rassemblement national de « révisionnisme ». Face à lui, la journaliste algérienne, loin de modérer ses propos, ne bronche pas.
L'extrême droite coupable
Le même jour, dans des propos retranscrits par Africa Radio, l’historien réitère ses accusations contre ce qu’il nomme « l’extrême droite ». Il explique ainsi : « On s’aperçoit qu’en France, il y a un réveil extrêmement brutal d’une extrême droite française très puissante qui a fait de l’Algérien sont ennemi principal. » Et il ajoute : « En France, lorsqu’on parle de l’islam, des Arabes… [Ce sont] des Algériens dont on parle, on ne parle pas des autres. » Quelques instants après, Benjamin Stora réitère ses accusations contre « une sphère idéologique » qui encouragerait le ressentiment de la France vis-à-vis de l’Algérie. Il conclut ainsi son intervention en dénonçant une « mémoire coloniale de la revanche tapie dans la société française portée par une extrême droite qui aujourd’hui fait 40 % des voix ».
Quelques jours plus tôt, l’historien français accordait un autre entretien au journal en langue arabe El Massa. L’occasion cette fois-ci, de revenir sur son différend avec Boualem Sansal, actuellement détenu en Algérie. Benjamin Stora qui, sur France 5, blâmait l’écrivain d’avoir blessé le sentiment national algérien, réitère son propos en l’accusant, cette fois-ci, de « calomnie ». La même semaine, dans TSA Algérie, il s'inquiétait déjà du « climat politique dans la société française qui se caractérise par une montée en puissance de ceux qui n’acceptent pas la fin des colonies ». Et il invitait « maintenant » l'Algérie à « riposter à toutes ces escalades verbales ».
En France, les prises de position de Benjamin Stora sur l’Algérie sont parfois qualifiées de « partielles » voire « partiales ». Certains, comme son collègue Jean Sévillia, le considèrent par exemple comme un « historien de la mémoire algérienne ». En Algérie, à l’inverse, chacune de ses prises de parole est saluée. Le journal TSA Algérie, dans un article qui revient sur son débat avec Éric Zemmour sur X (anciennement Twitter), le qualifie ainsi de « plus grand spécialiste du moment de l’histoire de l’Algérie contemporaine » et se félicite de le voir « donner une leçon d’histoire » au patron de Reconquête. Il n'est donc pas étonnant de voir le président algérien féliciter Benjamin Stora pour son travail.
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4 commentaires
La quasi totalité des historiens Français sont d’extrême gauche. Stora a su habilement profiter de la « rente mémorielle », concept créé de toute pièce par les islamo-gauchistes du FLN, pour faire carrière. Stora joue sur les deux tableaux. Il a fait carrière dans un milieu universitaire Français où ce genre de théories fumeuses abondent, tout en faisant des risettes à la dictature algérienne, que je soupçonne, mais je n’en n’ai pas la preuve, d’avoir des bontés à l’égard de ce personnage.
Journal Le Monde 24 juillet 2020 : Emmanuel Macron confie à l’historien Benjamin Stora une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ». Que dire quand même le pouvoir français prend fait et cause pour l’Algérie ? Le problème n’est pas Stora ; le problème ce sont nos dirigeants. On fait semblant de ne pas voir que la France sera détruite dans très peu de temps par ceux-là même qui prétendent la défendre. La Mal provient de ceux qui veulent imposer le Bien. La Mal de sont nos dirigeants ; ceux des barrages, de la moraline, du progressisme…l’UE et Macron en tête.
Dis moi qui tu fréquentes je te dirai qui tu es. Il suffit depuis 2017 de regarder les nominations faites par Jupiter. Que des socialos ou des gens d’extrême gauche ! Dernier avatar en date, Ferrand.
A t-il fait comme Darmarin fleurir les tombes du FLN ?
La place de stora est en Algérie. Qu’il aurait dû jamais quitter