En Australie, face au tueur fou, deux héros français !
Ils s’appellent Silas Despreaux et Damien Guérot et nous ferions bien de retenir leurs noms. Ces deux hommes se trouvaient dans un centre commercial de Sydney, en Australie, samedi 13 avril, quand un homme armé d’un couteau a commencé à frapper, au hasard semble-t-il. Il a tué cinq femmes et un agent de sécurité avant d’être abattu par une policière. Parmi les victimes, une maman dont le bébé, âgé de neuf mois, dans un état jugé « grave mais stable ». La police locale semble écarter le motif terroriste : l’homme semblait souffrir de maladie mentale. On connaît tout cela par cœur, en France, y compris ce que, parfois, il faut penser de ces loups solitaires. L’enquête tirera les conclusions appropriées.
Ash Good poussait sa petite fille Harriet dans une poussette à #Sydney, lorsque le meurtrier sanguinaire a poignardé la petite fille, puis sa mère. Le bébé Harriet est toujours dans un état critique, sa maman est décédée. pic.twitter.com/EGtGha7SlL
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) April 13, 2024
Face à l’homme, que les caméras de sécurité ont filmé en train de monter dans l’escalator du centre commercial, Damien Guérot a empoigné un poteau, avec lequel il s’est mis en face de l’assaillant, en haut de l’escalier mécanique, pour le repousser. Silas Despreaux, lui aussi, s’est opposé à l’assaillant. Leur geste n’est pas sans évoquer celui d’un autre héros français, Henri d’Anselme, le « héros au sac à dos », qui faisait un pèlerinage solitaire à la découverte des cathédrales de France. Il s’est, lui aussi, opposé d’une manière qui pourrait paraître dérisoire mais qui, dans un cas comme dans l’autre, a suffi. Il y a, dans ces deux exemples, une leçon qui est loin d’être anodine : Henri, Silas et Damien n’étaient pas armés, ils ne se sont pas jetés sur l’agresseur et ils ne considèrent pas avoir fait preuve d’un extraordinaire courage (c’est peut-être à cela que l’on reconnaît un héros). Ces exemples nous prouvent qu’il suffit parfois de se dresser contre le mal pour le faire reculer.
Merci à Damien Guerot, “l’homme au poteau”, courageux Français et désormais héros célébré dans toute l’Australie pour avoir repoussé le terroriste au couteau de #Sydney. pic.twitter.com/ksxaUXFKr5
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) April 16, 2024
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Ils font honneur à la France
Le Premier ministre australien a chaleureusement félicité nos deux compatriotes. Il a proposé à Damien Guérot, dont le visa n’allait pas tarder à arriver à expiration, la nationalité australienne, « même si ce serait évidemment une perte pour la France ». Il a bien raison dans les deux cas : un héros comme ça, on a envie de lui donner le passeport de son propre pays – et, oui, ce serait une perte pour la France, qui a bien besoin d’exemples héroïques. On ne sait pas ce que décidera Damien Guérot, qui témoignait très simplement à la télévision australienne de ce qu’il avait fait. Il ajoutait, par ailleurs, un détail intéressant : dans les yeux de l’assaillant, il y avait du « vide », « comme s’il n’y avait personne à l’intérieur ». Il semble que l’on ne saurait mieux décrire les causes premières de la barbarie : quand il n’y a personne à l’intérieur, ce n’est pas qu’on ne croit plus en rien, c’est que l’on laisse la place à n’importe quoi, au chaos et l’animalité que la nature humaine porte en elle avec le poids du péché originel.
En attendant de savoir si nous nous montrerons dignes de tels exemples quand nous serons confrontés à la folie ou au terrorisme - ce qui, statistiquement, a de plus en plus de chances d’arriver -, rendons simplement hommage à ces héros ordinaires. Ils font honneur à la France, jadis célèbre dans le monde entier pour sa bravoure. Et n’oublions pas la façon dont l’Australie a traité la policière qui a abattu ce monstre : à Bordeaux, après la neutralisation du terroriste afghan qui a tué deux personnes sur fond de radicalité musulmane, la moitié des questions de la conférence de presse tournaient autour des raisons pour lesquelles les policiers avaient abattu le meurtrier. Deux salles, deux ambiances.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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26 commentaires
Et l’identité du tueur ? Matéo ou Kevin ?
LH française pour les deux, ils redorent un peu le blason de la France, quant au reste tout est dit et ne nous étonnons pas si les meilleurs de nos jeunes (ou moins jeunes) compatriotes émigrent, principe des vases communicants.
Non la France n’est pas foutue. Elle a encore des héros, des vrais. Au fait avez-vous remarqué que dans GUERROT il y a HÉROS, coïncidence ou prémonition ? Bravo encore à ces deux garçons.
Je trouve choquant que l’Australie se précipite pour proposer la nationalité australienne à ces deux français, comme s’ils méritaient d’être extraits de leur pauvre condition de citoyen français, de « sous-citoyen » en quelque sorte, en leur offrant ce qui devraient être leur rêve : ne plus être français mais australien. – – – – – Et je trouve encore plus choquant que cette proposition humiliante soit largement relayée en France, sans autre commentaire.
c’est votre réaction qui me parait un peu exagéré là ! L’Australie à réagit avec spontanéité inutile de leur prêter un quelconque » calcul » malveillant ! Tout le monde » normalement » à envie de récompenser ce genre d’action, sauf en France ou lorsqu’un policier fait son métier, on fait immédiatement une enquête – ou quand une personne se comporte avec » bon sens » et abnégation on cherche de suite à savoir les » motivations »….
Les Australiens ont offert ce qui à leurs yeux est à la hauteur de l’action héroïque du jeune français, et on ne peut que les en remercier – Si vous vous sentez » humilié » que cette information soit largement relayée en France alors vous avez perdu le simple bon sens et je vous plains.
Un bébé poignardé , sa mère tuée….et la Presse française n’en parle déjà plus hormis quelque journaux comme BV . Imaginez si les victimes étaient musulmanes , ce serait tout aussi effroyable mais oh combien relayé par le camp du bien , et l’auteur n’aurait pas été déclaré « déséquilibré «
Les Français ont définitivement perdu l’habitude d’actes héroïque. Quand on entend plus dans les paroles du gouvernement que « c’est pas moi c’est l’autre », quand un policier est obligé, pour défendre sa vie ou celle d’un autre, est traîné devant les tribunaux et la vaindict publique, rien n’est fait pour encourager l’héroïsme.
Tous les trois, les deux français et la policière ont fait le job !
Non désolée, la policière elle a fait ce pourquoi elle est payée, elle a fait » le job » ! les deux autres sont intervenus très courageusement et très opportunément ce qui est loin d’être commun de nos jours ou 90%des gens ont la » pétoche » et je ne leur jettent pas la pierre – Donc oui, les deux français ont eu une action gratuite et héroïque !
Merci à cette partie de la jeunesse française qui sait faire preuve de courage et d’honnêteté. Connait-on les motivations et le nom du tueur ? En tout cas, bravo à la police qui fait son travail et bravo aux « patrons » de cette police qui les laisse, voies encourage à, faire leur travail.
Chez nous ceux qui agissent ainsi finissent en prison , là bas ce sont des héros , ce qui nous prouve une fois de plus que chez nous les racailles sont mieux traitées que les héros . Pauvre France .
Faits établis, tueur abattu , point final. Ce n’est pas comme en France.
Voilà le reste n’est que littérature !
Merci et bravo.
Oui c’est tout de même étonnant que sur deux attaques à l’opinel de 40 cm aucun nom d’assaillant ne soit communiqué.
la réponse est dans le silence !
En Australie ils soutiennent leur police , et ne les mettent pas en prison pour s’être servi de leurs armes contre une racaille ! voilà ces hommes devraient recevoir la Légion d’honneur , ils la méritent eux !!
Il faut saluer le courage de ces Français et l’attitude de l’Australie envers sa police : on voudrait bien la même reconnaissance en France
En France, la peine de mort pour les criminels n’existe pas. C’est pourquoi il semble anormal qu’un tueur soit abattu par un policier. Le bon sens a foutu le camp !
Et le nom et l’origine du tueur ? Là encore une fois faut-il la supputer mais la taire ?