Quand Gabriel Attal oublie le coût de l’immigration

ATTAL
Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 30/04/2023.

Alors ministre délégué en charge des Comptes publics, Gabriel Attal proposait aux Français de découvrir à quoi servent leurs impôts. L'ennui est que le jeune ministre avait oublié de prendre en compte le coût de l'immigration. 

C'est la saison des impôts, non seulement pour les communes au pied du mur, avec la suppression de la taxe d'habitation dont Georges Michel a souligné les effets pervers, mais aussi pour les simples particuliers, tenus de remplir leur déclaration d'impôts sur le revenu. Et pour vous aider à accomplir ce geste citoyen parfois douloureux, tout en réalisant une opération de com' à son avantage, Gabriel Attal, qui n'est pour le moment que ministre délégué chargé des Comptes publics (il paraît que le personnage serait « Premier-ministrable »...), a lancé un site En avoir pour mes impôts. Ce n'est rien d'autre que la traduction numérique du camembert papier qui accompagnait, chaque année, votre déclaration et qui détaillait, secteur par secteur, « à quoi servent nos impôts ».

Mais cette année, Bercy et Gabriel Attal ont innové. Ils ont rendu le site interactif, via un questionnaire en ligne où vous pouvez donner votre avis sur le montant et l'utilisation des impôts. Vous avez même le droit de vous lâcher : il y a une partie libre. Ainsi le gouvernement sera-t-il informé de ce que les Français veulent et ne veulent plus. Un sondage en ligne, quoi. Faut-il rappeler que dans une démocratie, la volonté du peuple s'exerce par le suffrage et non par le sondage ? Mais il en est des référendums comme des sondages : d'abord, tout est dans la question que l'on pose et dans celle que l'on évite ; ensuite, tout dépend de ce que le pouvoir fait du résultat. Pour le référendum, on a eu 2005. Pour les sondages, par exemple, celui disant que 82 % des Français veulent faciliter l'expulsion des immigrés illégaux. Ignorés tous les deux. Mais je m'égare.

Eh bien, non, car, justement, Gabriel Attal, dans ses camemberts et son questionnaire, a commis un oubli de taille : l'immigration. Le coût, pour les finances publiques, de l'immigration. Où sont donc passés l'aide médicale d'État, les dépenses folles pour les mineurs non accompagnés, les prestations familiales, les aides sociales, le surcoût engendré par la délinquance étrangère, les problèmes d'intégration à l'école, etc. ? Rien. L'immigration, le mot tabou, est absent du joujou de Gabriel Attal. Or, on sait par plusieurs études sérieuses, comme celles de Jean-Paul Gourévitch ou de la Fondapol, que l'immigration, légale et illégale, a, en plus des problèmes culturels qu'elle pose, un coût financier considérable. Les chiffres seraient même bien supérieurs, si l'on en croit l'étude de l'OCDE citée par Pierre Brochant dans l'émission « Répliques » d'Alain Finkielkraut, il y a un mois.

Où sont donc passés ces milliards, alors que le Bercy de Gabriel Attal promet une opération transparence ? Noyés, fondus dans de grands ensembles : régalien, dépenses sociales, etc. Tellement commode. On fait dire aux chiffres et aux camemberts ce que l'on veut.

Vendredi dernier, sur France Info, Gabriel Attal était tout fier de son opération et des 100.000 connections sur le site en deux jours. Il affirme, par ailleurs, que le gouvernement tiendra compte de l'avis des Français. Certainement comme il le fait sur les retraites. Ou l'immigration, en renonçant à une loi de fermeté attendue par une écrasante majorité.

En remplissant scrupuleusement le questionnaire pour voir de quoi il retournait, j'ai eu une idée : et si nous allions tous, à la fin, compléter la partie libre. Par une phrase toute simple que vous pouvez même copier : « Gabriel Attal, vous avez oublié le coût exorbitant de l'immigration. Pour le réduire et réduire nos impôts, nous voulons que le gouvernement adopte enfin une politique anti-immigration systématique et s'attaque à son coût dans tous les budgets ! »

Allez, à vos clics, c'est par ici En avoir pour mes impôts !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:21.
Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

83 commentaires

  1. Ils oublient tous, les élément essentiels dans leurs calculs statistiques. Probablement liés aux déficiences neuroniques.

  2. Ben voyons, l’immigration nous enrichit. C’est pour cette raison que l’on veut taxer les pays d’Europe qui veulent refuser des immigrés : 20 000 € par immigré refusé … bizarre de taxer ainsi ceux qui laissent « l’enrichissement » aux autres. On devrait plutôt les dédommager, non ?

  3. … un site « En avoir pour mes impôts… »
    Vingt-dieux, ça sent le McKinsey plein nez cette trouvaille !
    Et comme vous dites, ce gamin biberonné au socialisme bobo-parigot serait « premier ministrable » !
    Tout s’éclaircit, on comprend pourquoi Attal est le protéger de Macron, même sûreté en soi, même incompétence !

  4. « le gouvernement tiendra compte de l’avis des Français »
    Bien sûr, c’est pour ça que macron a déjà prévu l’usage du 49-3 sur sa nouvelle loi immigration pour la rentrée.

    • Alors là ! J’espère que les français les vrais accompagnés des policiers descendront dans la rue et feront le siège de l’Elysée et de Matignon jusqu’à la sortie des occupant avec le drapeau blanc. Au fait, si on rééditait la scène des Bourgeois de Calais ?

  5. Nos gouvernants ont tous des œillères. Vous savez quand on met des œillères à un équidé, c’est pour lui éviter le stress. Il ne voit que ce qui est permis, c’est à dire sa route et aucun regard sur les côtés. Il est donc rassuré et l’inquiétude disparaît. On dit alors tout va très bien madame la Marquise. Voilà le remède Qu’ils s’appliquent à eux-mêmes. C’est loin d’être convaincant pour des ÉNARQUES qui se proclament. Ça peut marcher pour des ignares, malgré tout il y en a de moins en moins, puisque 70% d’entre nous n’y adhèrent pas. Chercher l’erreur.

  6. J’appelle ce « bonhomme » un fumiste ! De plus, il est dans la même continuité que son prédécesseur sur l’éducation sexuelle dans les écoles primaires ! Les naïfs ont pensé qu’il allait casser « la baraque » ! Que nenni !

  7. « Ça ne coute rien, c’est l’État qui paie! »
    (je cite Francois Hollande qui l’a affirmé un jour…)

  8. Je serais curieux de connaître les frais collatéraux liés aux exactions, fraudes et autres délis dont sont responsables nos « chères » chances pour la France…les coûts des enquêtes et des suites judiciaires sans oublier les frais d’incarcération … En moyenne le prix d’un passage illégal coûte environ 1500€ le migrant est largement remboursé par le contribuable qui fait la richesse des passeurs et je ne parle pas des subventions percues par les ONG à tous les niveaux des administrations, de la commune jusqu’à l’état

    • La liste serait une illustration de l’infini. Ce qu’on peut sans risque affirmer, c’est que ces économies potentielles annuleraient tous nos impôts.

  9. Une bonne partie des impôts va pour l’accueil des migrants qui sont de plus en plus nombreux grâce à la politique de Macron. J’espère qu’il y aura un président qui fera du remigrement une vérité efficace.

    • Et si vous cessiez de fournir les banques alimentaires. La générosité est une superbe qualité mais la c…rie finie par en être le sous produit incontournable.

  10. Borne ou Attal, quelle différence? Nous subissons leur gouvernance, eux mêmes subissant la présidence de Macron, lui même subissant de bon gré celle de l’Europe. Les mauvais résultats de ce pouvoir s’enchaînent lorsqu’ils existent. Le seul espoir réside désormais dans les élections futures, les européennes certes peu mobilisatrices seront je crois, du moins je l’espère de tout cœur, la sanction pour cette macronnie. D’un point de vue politique elles sont cependant importantes, puisqu’un parti présidentiel électoralement défait aura un impact sur son président qui n’aspire qu’à un poste au sommet de « son » Europe. Dépouillé de députés, le servile apparaitra moins fringuant et en tous cas repoussant aux yeux des autres européens.

  11. Faudrait vraiment être faible d’esprit dans les pires sens de ce mot pour continuer à croire ces menteurs et surtout imposteurs qui disent gouverner notre ex-belle France ! Et alors…perdre son temps à accepter d’être sondé… image allégorique détestable… encore pire !!!

    • Ça fait quand même un certain nombre de décennies que nous y croyons. Depuis au moins mai 58, nous n’avons fait que çà.

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