En finir avec la gratuité des transports pour les clandestins

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Le drame de la petite Philippine, qui aurait fêté ses vingt ans ce 10 octobre a accéléré le processus au sein du RN. Le député Stéphane Rambaud, ancien commissaire de police élu dans la troisième circonscription du Var, porte une Proposition de loi (PPL) « visant à exclure les étrangers en situation irrégulière du bénéfice de la tarification sociale dans les transports ». On découvre à cette occasion une nouvelle facture liée à l’immigration. « L’agresseur de Philippine a bénéficié de ces facilités, cela nous a poussé à accélérer le processus », nous explique Stéphane Rambaud joint par BV. Le projet de loi sera déposé lundi à l’Assemblée et voté soit dans la niche parlementaire du RN le 31 octobre prochain si elle peut encore y être inscrite, soit plus tard.

Pour Stéphane Rambaud, c’est tout simplement une question de justice. « Je fais les marchés dans ma circonscription, je vois des situations difficiles, des gens qui ont du mal à joindre les deux bouts : on n’a pas à favoriser la clandestinité ». Sa proposition de loi le dit plus clairement encore : « Il est inadmissible que des individus présents illégalement sur notre sol bénéficient de privilèges que même les citoyens les plus modestes ne peuvent toujours espérer obtenir ». Si cette PPL devait passer, l’octroi de ces subventions serait donc désormais lié à « la régularité du séjour ». Car ce généreux dispositif a… un coût !

Coût du laxisme migratoire

Rien qu’en Ile de France, la gratuité des transports accordée aux clandestins « représente un coût annuel de 40 millions d’euros », estime la proposition de loi qui reprend le chiffrage des transports d’Ile de France. Aucun chiffre ne couvre l’ensemble du territoire. On reste loin de la facture de l’Aide Médicale d’État et de son 1,3 milliard d’euros annuel supporté par la France. Une somme... négligeable, a dit le socialiste Jérôme Guedj ce 10 octobre sur CNews ! Un symbole, pourtant, – un de plus - de la boîte noire emplie des frais occasionnés par le laxisme migratoire en France. Et une incitation de plus à profiter des avantages offerts par l'Hexagone.

Cette tarification ubuesque de nos transports au bénéfice des étrangers et au détriment des Français, prend sa source, une fois encore, dans une décision judiciaire. En 2018, le Syndicat des transports d’Ile de France le STIF vote une délibération ferme et logique : désormais, les étrangers en situation irrégulière n’auront plus droit à réductions tarifaires. Cette décision est immédiatement contestée devant le tribunal administratif, qui tranche : les réductions tarifaires ne peuvent être soumise qu’à une « condition de ressources ». Il n’est donc pas possible d’en conditionner l'accès à la régularité du séjour en France. Ce sera donc gratuit ! Encore une fois, le juge tranche en défaveur de la France, des Français de l’égalité et du réalisme budgétaire pour offrir un avantage aux migrants… illégaux. « Comment justifier aux yeux de nos compatriotes que de telles ressources publiques soient allouées à des personnes qui, par leur seule présence, bafouent les principes fondamentaux de notre nation ? », interroge le député Rambaud dans sa PPL.

Que fera Wauquiez ?

Cette mesure favorise par ailleurs le travail dissimulé et installe des situations de concurrence déloyale « au détriment des travailleurs en situation régulière », accuse-t-il. « Mettre fin à ces privilèges est donc non seulement une question d’équité et de justice, mais également une nécessité pour lutter contre l’exploitation illégale de la main-d’œuvre, qui nuit à notre économie et fragilise les droits des travailleurs », lance le député qui trouve là des accents jauressiens.

Au passage, cette proposition de loi permettra de jeter une lumière crue sur l’attitude de LR. Le parti de Laurent Wauquiez soutiendra-t-il ou assumera-t-il devant ses électeurs de voter contre cette mesure de bon sens ?

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

Un commentaire

  1. Dans les pays du golfe.
    Les clandestins, habituellement des travailleurs ayant eu un visa , et puis périmé .
    Ces clandestins demandent a repartir.
    Simplement les autorités leur rendent la vie impossible.
    Sans visa valide , impossible d’avoir un compte en banque, un travail, un logement , de mettre ses enfants a l’école.
    D’avoir une ligne de téléphone ou un abonnement électrique.
    D’autre part, un patron qui emploi un clandestin peut se voir la boutique fermée.
    Et si le patron est lui aussi un étranger, il peut aussi faire ses valises.

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