En Irlande, vent de révolte contre l’immigration de masse

Capture d’écran (2044)

#IrishLivesMatter (La vie des Irlandais compte), #Irelandisfull (L’Irlande est pleine)… Depuis plusieurs semaines, des Irlandais battent le pavé pour protester contre l’arrivée massive de migrants dans leur pays. Après les villages français de Callac, Bélâbre et Beyssenac, le vent de révolte contre la submersion migratoire gagne progressivement l’Irlande.

Des centres saturés et des Irlandais à la rue

Longtemps terre d’émigration, l’Irlande se découvre depuis peu une nouvelle vocation : l’accueil de migrants. Un coup d’œil sur les statistiques de l’année écoulée révèle l'ampleur du phénomène. Sur les six premiers mois de l’année 2022, les demandes d’asile ont explosé (+200 %). Une tendance qui, certes, s’observe partout en Europe, mais dans des proportions bien moindres (environ 25 % d’augmentation dans le reste de l’Union européenne). Ainsi, outre les 74.839 réfugiés ukrainiens accueillis depuis l’invasion russe en février 2022, l’ile d’Émeraude a également ouvert ses portes à plus de 13.000 demandeurs d’asile en 2022, contre seulement 2.700 l’année précédente. Du jamais-vu depuis près de vingt ans !

Conséquence inévitable de cette vague massive d’arrivées, les centres d’accueil ont été rapidement saturés. Déjà mis en pause en octobre 2022, le Citywest Transit Hub, principal sas d’accueil des migrants dans la banlieue de Dublin, a été contraint de fermer à nouveau ses portes aux nouveaux arrivants, à la fin du mois de janvier dernier. Le gouvernement irlandais s’est alors mis à réquisitionner des chambres d’hôtel, des gymnases et tous autres bâtiments inoccupés pour loger ces migrants. Mais faute de places, l’exécutif a finalement dû demander, le 24 janvier dernier, « à tous ceux qui considéraient trouver refuge en Irlande et qui se trouvent en lieu sûr de ne pas voyager vers l’Irlande en ce moment […] Cela est dû à une grave pénurie de logements disponibles. »

La situation est d’autant plus critique que le pays traverse depuis plusieurs semaines une crise aiguë du logement et de l’immobilier. Record du nombre de sans-abri – environ 12.000 personnes, dont 30 % d’enfants en logements d’urgence -, explosion des loyers, manque de logements… Nombreux sont les Irlandais, à l’instar de la députée conservatrice Carol Nolan (Sinn Féin), à s’interroger sur les capacités de l’État « à fournir des logements à ses propres citoyens à la lumière de l’énorme augmentation de l’immigration ».

Une hausse de la contestation

Dans un pays gouverné par une alternance de centristes, la question de l’immigration a souvent été reléguée aux débats secondaires. Mais la crise du logement associée à des rumeurs sur de supposés viols et agressions commis par des réfugiés semble changer la donne. Aujourd’hui, ce sont ainsi 56 % des Irlandais qui considèrent qu’il y a « trop de réfugiés » sur leur île. Une majorité de l'opinion qui compte bien faire entendre sa voix. Comme le soulignent les services de police locaux, jamais l’Irlande n’avait connu autant de manifestations que ces dernières semaines. Or, « une grande majorité » de ces rassemblements est organisée « contre l’immigration ». Dublin, Mullingar, Lismore, Mallow… partout dans le pays, des Irlandais se rassemblent pour demander un arrêt de l’immigration massive. Le 7 février dernier, à Dublin, 2.000 manifestants ont marché derrière une pancarte « L’Irlande est pleine à craquer ». Plus récemment, le 24 mars, une poignée de militants ont tenté d’empêcher l’arrivée d’un bus de demandeurs d’asile dans un centre de Mullingar, au centre du pays. Deux jours plus tard, d’autres manifestants, réunis derrière le slogan « Pas de passeport, pas d’entrée », ont réussi à bloquer l’aéroport de Dublin pendant quelques heures. Ces manifestations et blocages, débutés en novembre dernier, devraient continuer à se multiplier sur le sol irlandais.

Mais dans un pays où les partis patriotes peinent à exister, le gouvernement semble faire la sourde oreille. Seul le Sinn Féin, parti ouvrier anti-élites, pourrait essayer de tirer son épingle du jeu en traitant de ce sujet pour enfin accéder au pouvoir. Mais se saisira-t-il vraiment de la thématique migratoire ? Rien n’est moins sûr…

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

30 commentaires

  1. L’Europe est « foutue » !! Commencer à s’inquiéter maintenant est trop tard !! La loi des chiffre fera le reste !!!

  2. Et pendant ce temps, les écossais élisent un premier ministre musulman. Cherchez l’erreur.

  3. Selon certaines personne le ciel hors de France est plus bleu. Surtout qu’une grande parti de ces personnes n’entendent pas quitter ce ciel pas bleu et même qu’une grande partie s’efforcent d’y venir. Pourtant, à l’observation, certains pays, bien plus nombreux que l’on nous dit, comme l’Irlande, voir même les pays bas et d’autre, tentent de nettoyer leur ciel. Il faudra bien qu’un jour on y passe aussi, mettre nos SDF Français, qui vivent dans leur véhicule, pour les plus heureux propriétaires d’une voiture, dans des châteaux à la place des nantis, pour qui tout leur est dû, venus d’où on ne sait où.

  4. Le mot pour en rire, la voix de son maître. Bravo Mico : « Encore un pays qui ne se rend pas compte de la richesse apportée par les migrants ». Beau résumé de la clairvoyance du premier de cordée. Nommons-le : Macron, dit « l’intelligent » mais au quotient intellectuel en berne comme celui de tous les français . J’exagère bien sûr !.

  5. La conclusion dit tout : ce ne sera qu’un feu de paille car ces mouvements se feront vite diaboliser comme chez nous pour le pass notamment. Les populations européennes iront au bout de leur remplacement en baissant la tête ou bien ce sera une guerre civile. Etant donné l’endoctrinement bienpensant très avancé des masses, asséné 24h/24 par la classe médiatico/politique, je penche de loin pour la première option. Il y aura bien des résistants mais ils seront pourchassés comme les soignants non vaccinés (censure, bannissement social, culpabilisation, voire lynchés…). Pour paraphraser Daria Douguina, je dirais que la bienpensance a été inventée pour détruire l’identité européenne. La bienpensance étant le stade avancé de la tolérance. La bienpensance nous détruit.

  6. « de supposés (sic) viols et agressions commis par des réfugiés … » : Que de frilosité, Mme de Longraye. Appelez donc un chat, un chat !

  7. Cette déferlante massive qu’est devenue l’immigration touche tous les pays en Europe. Il est temps de stopper ces envahisseurs car les cultures ne se mélangent jamais. Effectivement Zemmour a raison un grand remplacement se profile. Nous arrivons au point de non retour.

    • Nous avons déjà dépasse « le point de non retour » en ce qui concerne l’immigration en France.

    • En France on a largement dépassé le problème, on accepte la colonisation irréversible, les enfants musulmans de 0 à 4 ans sont devenus majoritaires dans les crèches et les établissements scolaires des Banlieues de toutes les villes de France

  8. Ils ont raison ! Mais comme toutes les populations anglo-saxonne, ils sont insulaires. Que des frontières maritimes.

  9. Comment avec 12000 sans abris un pouvoir responsable laisse etres 13000 migrants qu’il logera bon gré mal gré au détriment des déjà là mais dehors

  10. Mélanger des populations qui ont des cultures différentes, des moeurs différents, des us et coutumes différents c’est comme vouloir mélanger de l’huile et de l’eau ça ne peut pas fonctionner.

  11. Bel exemple à suivre , trop c’est trop et ceux là soulignent également le nombre de délits qui est en hausse depuis l’arrivée de ces populations .

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois