En plein débat parlementaire, Agnès Pannier-Runacher veut faire taire les gueux

Après avoir considéré que les plus pauvres n’ont pas de voitures pour justifier la mise en place des zones à faibles émissions (ZFE), Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, signe et persiste son mépris à l’égard des automobilistes détenteurs de vignettes Crit’air 3, 4 ou 5. Elle affirme, sur le plateau de C ce soir, sur France 5, que l’un des principaux opposants au projet très décrié qu’est la mise en place généralisée des ZFE n’avait pour seule ambition que de vendre son livre. Il s’agit d’Alexandre Jardin, l’initiateur du mouvement #lesgueux, sur X. Elle affirme avoir tenté de répondre à chacun des arguments soulevés contre la mise en place de ces zones discriminatoires avant de s’apercevoir qu’Alexandre Jardin ne menait cette croisade que pour écouler des tirages.
Une ministre de la République qui attaque ouvertement un écrivain d’écrire un livre… je dois dire que je n’avais même pas imaginé ça possible en France. Ils ont oublié tout repères. Toute la valeur du livre dans notre culture. Les écrivains engagés de notre Histoire. Chute… https://t.co/jVmSP5iQ2f
— Alexandre Jardin (@AlexandreJardin) April 9, 2025
« On le sait bien, en France : il y a des écrivains qui s'engagent avec leur plume »
Alexandre Jardin, auteur de l’ouvrage Les Gueux, aux Éditions Michel Lafon, analyse auprès de Boulevard Voltaire deux problématiques importantes soulevées par le comportement d’Agnès Pannier-Runacher. Il pointe tout d’abord le mépris affiché de l’écrivain, qui transparaît dans la prise de parole du ministre : « La déconnexion est absolue, tout le monde sait très bien, en France : il y a des écrivains qui s’engagent avec leur plume », s’offusque-t-il. Il poursuit : « On n'imagine pas une ministre de la République confondre un livre et une boîte de petits pois. Un livre, c’est un objet sacré qui défend des idées. Or, lorsqu’elle parle de sa vente de livre, on croirait qu’elle parle d’une marchandise quelconque, précise-t-il. Elle semble sortie d’une non-France, d’un territoire écolo-démocratique où l’écrivain n’est plus rien. Le mépris pour le peuple et le citoyen se confond avec le mépris pour l’écrivain. »
Au-delà de l’attaque personnelle, Alexandre Jardin assure que le ministre de la Transition écologique vise en même temps le principe même de l’écrivain engagé. C’est plus largement la culture du mépris pour « le gueux ». Il n’est pas légitime de défendre la France populaire, il est encore moins légitime d’écrire cette France-là, affirme-t-il. « J’étais stupéfiait que quelqu’un puisse tenir ce genre de propos à la tête de la République, c’est très troublant », réagit-il.
L’écrivain dénonce cette tendance à faire taire la voix de l’opposition
Outre ce mépris de l’écrivain et de la cause qu’il représente, en l’occurrence la France populaire, l’écrivain dénonce cette tendance à faire taire la voix de l’opposition, alors même que se tiennent dans l’Hémicycle les débats au sujet du maintien ou non des ZFE. L’auteur des Gueux raconte la déprogrammation de Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès, dans l’agglomération de Montpellier, de cette même émission C ce soir. Cet élu a réussi a supprimer la ZFE de sa commune après avoir constaté que sur les 2.000 cartes grises de sa commune, 900 étaient interdites de circulation en zones à faibles émissions. Alexandre Jardin raconte : « Après l’avoir invité pour présenter notre manière de protéger les classes populaires, sa venue a été annulée quelques heures avant l’émission afin de rétablir la parité des sexes sur le plateau. » Pour l’écrivain, cet élu incarne la rébellion des maires qui accompagnent le mouvement « des gueux ». « L’empêcher de parler est indigne de notre République. »
Pour l’opposant aux ZFE et défenseur des gueux, il y a de toute évidence une volonté claire de faire taire les voix qui s’élèvent contre les ZFE, en plein débat parlementaire, qui s'était traduite par l'invisibilité médiatique des manifestations contre les ZFE. Et cela pose un problème démocratique.

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113 commentaires
Madame Pannier-runacher à certainement fait un peut d’étude,mais une chose quel n’à jamais eu c’est l’intelligence car cela ne s’apprend pas c’est inné et les gueux c’est cela qu’ils ont le plus.
Et il n’y a pas pire qu’un idiot qui a fait des études
Tchernobyl en est le parfait exemple.
Quand le technicien a prévenu l’ingénieur qu’il serait très dangereux de tout arrêter d’un coup…l’ingénieur a voulu montrer « qui était le patron »
ET TOUT A SAUTÉ …
La démocratie en France n’est plus qu’un illusion un mirage.
Et on s’étonne que le bon peuple n’aime pas ses dirigeants !! Cette brave dame fait ce qu’il faut pour le confirmer !!
La recherche du bouc émissaire est une constante dans la Macronie. On a eu le Covid, Poutine, la sécheresse, les inondations, Trump et maintenant Alexandre Jardin.
Il est vrai que s’il avait entrepris d’écrire un ouvrage à la gloire d’Agnès Pannier-Runacher, personne ne l’aurait soupçonné « d’avoir pour seule ambition de vendre son livre »!
Pannier Runacher c’est la Marie Antoinette du roi Macron !
Ils n’ont que des critères 3 ou 4 , ils n’ont qu’à s’acheter des Teslas ou marcher à pieds !
La révolution n’est pas loin !
Madame de Pannier Runacher se sent une citoyenne au dessus du peuple des sans dents de Hollande et des gens qui ne sont rien de Macron. Quand allons nous nous débarrasser de ces gens de la république française qu’ils transforment en république bananiere? Nombreux de ces politicards ont des mises en examen et viennent vous faire une morale à deux balles. Stop ça suffit.
« Une ministre de la République qui attaque ouvertement un écrivain d’écrire un livre… » Belle tournure de phrase pour un écrivain !
Pourquoi est t’elle de tous les gouvernements depuis un bon moment ?.
Parce qu’elle est supérieurement intelligente ! :))
La FRANCE est le pays au monde où il y a le plus de taxes , où il y a le plus d’interdits , où il y a le plus de lois coercitives ,où il y a une dette abyssale ,où quand un enfant naît a son premier souffle il a déjà une dette de 45000€uros sur sa tête !!!! Les « Mozarts » de la finances nous auront bien mis sur la paille ……Ce qui me dégoûte le plus , c’est que ces cuistres ne seront pas inquiétés …Enfin je pense !
Agnès Pannier-Runacher se conduit comme tous ces gens dont la lâcheté est la première qualité. Mais ce désire de donner des gages aux « pastèques » ne cache-t-il pas la peur que Mediapart ou Complément d’Enquête , fassent des recherche sur son passé et mette sur la place publiques des choses qu’elle préférerait cacher ?
Il faut que madame Agnès Panier-Runacher retourne prendre des cours d’histoire e de philo. Elle apprendra peut-être que tous les grands écrivains, ou presque, qui ont fait la grandeur de la France, se sont engagés politiquement à un moment de leur vie. Je ne vais pas les citer ici, ils sont légions. Ce ministre idéologue a été biberonné à l’écologie punitive et mortifère.
Avant les gueux de l’ère Macron, il y a eu les les sans dents de Hollande. Mais beaucoup de français vont mordre car notre france s’affaisse avec ces dirigeants sans résultat.
J’aimerai bien connaître la vraie nature de sa relation avec le ménestrel de l’Elysée, car se permettre de dire autant de fadaises à l’heure, il faut détenir une autorisation spéciale, non?
«c’est le plombier». Les Parisiens ,les Lyonnais ,les habitants des grandes villes ne feront plus poireauter le plombier derrière leur porte. Il n’aura jamais la fourgonnette adéquate pour se rendre chez eux.
Bien fait ! Gardez vos déchets !Les poubelles sur les trottoirs ,c’est très écologique.
C’est vrai que la France n’a jamais été aussi dégueulasse que depuis qu’il y a l’écologie punitive…( pour les petites gens..les gens du cru).
– « signe et persiste son mépris » ; charabia inacceptable !
persiste dans son mépris
– « l’initiateur » : anglicisme pour fondateur !