En Suisse, l’hiver sera chaud : ceux qui chaufferont trop pourraient tâter de la prison !

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Chez nous, il n’y a plus ni pétrole, ni gaz, ni électricité, et plus d’idées pour les remplacer, comme on le clamait dans les années 80 du siècle dernier, au moment de la première crise pétrolière. Alors, il est à craindre qu’on aille piquer les idées des voisins. Des Suisses, par exemple.

La mesure, cette fois, n’a pas fait l’objet d’une votation. C’est le Conseil fédéral qui l’a décidée en son âme et conscience, pour le bien du citoyen helvète assurément. Les cantons sont dorénavant chargés de l’appliquer.

Ainsi, dès que les rigueurs de l’hiver pointeront leur nez sur les sommets, « dans les bâtiments chauffés au gaz, la température intérieure ne devra pas dépasser 19 degrés, l’eau chaude ne pourrait plus être chauffée qu’à 60 degrés et les radiateurs ou les tentes à air chaud seraient interdits. Les saunas et les piscines, eux, devraient rester éteints », nous dit le site du quotidien Blick, un très sérieux journal suisse en langue allemande. Et gare aux contrevenants : « En cas d’infraction délibérée des directives, une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison pourrait être prononcée. Même en cas d’infraction par négligence aux mesures, une peine pécuniaire pouvant aller jusqu’à 180 jours-amende est possible. » Ce qui peut représenter une somme rondelette, sachant que l’amende quotidienne varie de 30 à 3.000 francs suisses (le franc suisse vaut aujourd’hui 1,03 euro).

Ça ne rigole pas. Le porte-parole du Département de l’économie, Markus Spörndli, confirme : « Les infractions à la loi sur l’approvisionnement du pays sont toujours des délits, voire ponctuellement des crimes, et doivent être poursuivies d’office par les cantons. » Toutefois, « le nombre de jours-amende est déterminé en fonction de la faute, dit-il, et le montant du jour-amende est évalué au regard de la situation personnelle et économique de l’auteur ». Quand même… Les entreprises, en revanche, seront dans le collimateur des contrôleurs de l’énergie.

Mais que nos amis suisses se rassurent, « nous ne sommes pas un État policier », a déclaré le ministre de l’Économie, Guy Parmelin, au cours de la conférence de presse du Conseil fédéral qui s’est tenue mercredi dernier. Et de préciser : « La police ne passe pas chez tout le monde, mais il peut y avoir des contrôles ponctuels. » D’autant, confie le directeur de la police à Blick, qu’il faut s’attendre « à une certaine délation » de la part de voisins zélés, comme au temps du Covid. « Si une plainte est déposée dans ce sens, la police doit agir », insiste le policier.

Restent, cependant, quelques points à clarifier, dit ce monsieur : « Il faudrait délimiter précisément quelle autorité ou institution est responsable de quels contrôles (sic). Le conseiller d'État ne veut pas que la police de l’énergie fasse du porte-à-porte : nous voulons appliquer l’ordonnance avec discernement. »

Comment dire… Même si les Suisses ne font pas partie de l’Union européenne, je crains fort que leur politique ne fasse école et que fleurissent partout les brigades de la répression du vice et de la promotion de la vertu énergétique.

Dorénavant, ce sera le coup de règle sur les doigts et la main dans le porte-monnaie au moindre écart ! C’est parce qu’« on est en guerre », clame Emmanuel Macron, plus faux-cul que jamais. Hélas, il y aura, dans cette opération comme dans celle du Covid, des armées de veaux pour se plier aux injonctions. Puisqu’on nous dit que c’est pour notre bien !

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

15 commentaires

  1. « que fleurissent partout les brigades de la répression du vice et de la promotion de la vertu énergétique. » Bien vu, Marie. Toutes les dictatures utilisent le même socle : la trique, mais dans le seul but de nous inciter à la vertu. Qualité amplement répartie, comme chacun sait, dans les sphères gouvernementales.

  2. A prendre avec humour bien entendu. Après lecture, on a envie de dire que les personnes qui n’auront pas les moyens de supporter cette hausse, feront tout pour aller en prison afin d’être chauffée et du même coup : logée et nourrie aux frais de son Gouvernement jusqu’à retour à la baisse.
    A part ça, et les VOITURES ELECTRIQUES ? faudra peut-être les remplacer par des voitures à pédales ? et quelle sanction pour ceux qui oseront rouler avec cet engin pendant cette période sombre de restrictions ?

  3. « Il n’y aura pas de policier qui viendra taper à votre porte pour contrôler la température régnant chez vous. » a déclaré en substance, Olivier Véran, nouveau porte-parole du gouvernement.
    En effet, nul besoin de faire patrouiller gendarmes et policiers dans la froidure hivernale, nous avons tous( ou presque) l’agent Linky à domicile. Et lui, il peut bosser à distance et vous réduire votre puissance disponible en un clic.

  4. Il est à craindre que la Suisse tombe elle aussi définitivement dans un cycle accéléré de destruction. Ce pays il faut le savoir ne tient que grâce aux actions de nationalistes défenseurs d’une identité marquée. Une fois les écologistes et le socialisme totalitaire au pouvoir ce sera la chute. Le rêve de ces gens là étant de rattacher la Suisse à l’Europe de Bruxelles.

  5. Ça devient grave. Georges Orwell avait prédit tout ça. Le Covid, ça ne prend plus. Heureusement il y a l’Ukraine et la crise énergétique : comme pour le virus, on aura droit aux menaces, sanctions, culpabilisation, pourquoi pas prison . Tout ça n’est qu’un stratagème de plus pour nous asservir et nous réduire à l’état de robots soumis. Jusqu’à quand les gens se laisseront ils traiter de la sorte ? Je n’ai pas envie de vivre dans ce monde là.

  6. La Suisse devient gangrénée par les dérives autocratiques comme l’UE. J’ai perdu toute l’admiration que j’avais pour ce pays qui était si sagement géré jusqu’ici.

  7. Quand on a une maison chauffée à l’électricité , mode de chauffage fortement conseillé par le gouvernement il y a une quarantaine d’années, on se chauffe à 19 degrés dans les pièces à vivre et à 17 degrés dans les chambres, on n’a pas attendu les décisions du psychopathe pour essayer de faire des économies. Les suisses ne peuvent ils pas acheter du gaz et du pétrole à la Russie ?

  8. De toute façon l’effondrement de l’Europe est en cours. Etonnamment , les Suisses veulent s’y joindre. La France ne produit plus rien excepté de l’aide sociale au monde entier, la France hyper endettée est à la merci des financiers, la balance commerciale est déficitaire comme jamais, les services publics sont à sec…nous sommes nus. Je suis impressionné de constater que l’endoctrinement des français à la bienpensance est tel qu’ils soutiennent leur propre déclassement.

    • Quand les français recevront leur facture d’électricité , j’espère qu’ils seront des milliers dans la rue pour virer ce gouvernement de pieds nickelés ! Chez moi, tout est électrique, je n’ai pas attendu non plus , pour gérer les températures de mon appartement !

      • Moi aussi, mais vous subirez comme moi le retour de bâton conséquent à un manque de gestion de cette crise énergétique, et les conséquences qui s’en suivront, par ignorance de la population de mesures simples et efficaces, n’ayant rien à voir avec le débranchement des chargeurs et/ou des veilles de TV (qui occasionnent quelques euros par an, au grand maximum)!

  9. Le laminage en règle du secteur de l’énergie nucléaire s’il était, comme il le devrai, considéré comme une infraction à l’approvisionnement du pays, Macron mériterait 12 balles dans la peau.

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