Énième attaque contre l’église des ouvriers, Notre-Dame du Travail à Paris

l'église des Ouvriers, Notre-Dame du Travail a été vandalisée dans la nuit du 14 au 15 juillet
photo de la nef de l'église Notre-Dame du Travail à Paris

L’église Notre-Dame-du-Travail, située dans le XIVe arrondissement de Paris, a été vandalisée dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 juillet. Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte.

L’église des Ouvriers, dite de Gustave Eiffel, rue Vercingétorix, se trouve dans un quartier du XIVe arrondissement. Si elle n’en est pas à sa première attaque, le degré de nuisance n’a jamais été aussi élevé.

Blasphèmes, dégradations et tentatives d'incendie

Dans un message écrit aux fidèles et aux visiteurs, le cure, l'abbé Gabriel Würz, fait état de « vol, de dégradations, de tentatives d’incendie et de mises en scène blasphématoires envers le nom de Jésus, de la Vierge Marie, de la Sainte Trinité ». Il remercie la Providence que le feu ne se soit pas développé et que ni les autels ni le tabernacle (lieux sacrés) ne soient touchés.

BV a rencontré l’un des vicaires, l'abbé de Mello. Ce dernier nous explique le détail du forfait avec le parcours de l’individu, même si la zone a été circonscrite le temps de l’enquête. Ramassée, elle est réduite à l’entrée de l’église, dans toute sa largeur, du rez-de-chaussée au 1er étage. Il nous raconte ce couteau planté dans la gorge d’une statue de la Vierge. « Le coupable s’est montré très hostile et menaçant dans ses propos », déplore-t-il. S’ils ont été effacés, le prêtre nous montre en photos la teneur des graffitis. On y lit (sic) : « Soumettez-vous en allah infidèles la prière 5 fois par jour », « Batard Jésus un seul dieu allah », « le dernier profète Mohammed », « la tête coupée à ceux qui dépasseront/je vous ferez la guerre monde chretien », « nous musulman, nous ne pouvons accepter cette pute de religion/marie voila ta destiné ».

Le prêtre explique aussi que les actes sont incohérents les uns avec les autres et il n’y a pas de caractère systématique de destruction. S’il y avait tout ce qu’il fallait pour incendier l’église, seule une zone a été brûlée : la cage d’escalier menant à la tribune de l’orgue, le bureau d’accueil. L’odeur âcre persiste encore. Même un bar associatif de la paroisse attenant à l’église, le Verre saint, a été touché. L’individu a agi seul, selon le vicaire, et il n’a pas cherché à dissimuler sa présence. On voit clairement qu’il a mangé, avec un saucisson et des matières fécales retrouvés, explique-t-il. Un saucisson du bar ? Le nombre de prélèvements d’ADN est considérable, note le vicaire.

Un environnement hostile

En 2022, un rapport sur les « actes antireligieux » en France avait été publié par la députée MoDem Isabelle Florennes et le député LREM Ludovic Mendes. Il recensait 857 faits antichrétiens en France en 2021, dont 752 atteintes aux lieux de culte et cimetières chrétiens. Un chiffre probablement minimisé, étant donné la part des actes non déclarés.

Dans cette paroisse, cette année, et particulièrement ces derniers mois, de nombreuses tentatives d’effraction ont eu lieu, déclare l'abbé de Mello. Le quartier a subi de plein fouet les émeutes de 2023, raconte-t-il. « Le jour de l’aïd, en juin, des individus ont tenté de pénétrer dans la cour du presbytère, car ils savaient que nous avions un barbecue », nous confie le prêtre. Il évoque ces jeunes qui ont crié « Allah Akbar » durant la messe, à plusieurs reprises, sans aller plus loin. Mécontent, l'abbé en soutane est allé parler aux femmes voilées du square. Le message semble être passé puisque, dans la foulée, pendant une semaine, elles faisaient le guet, assises devant le parvis de l’église !

De plus, de nombreux graffitis anarchistes, du groupuscule « Antifa XIV » notamment, sont gravés sur la façade de l’église. BV en fait découvrir plusieurs au prêtre.

La paroisse en alerte, mais dans l’accueil

« On ne se claquemure pas pour autant, on ne panique pas, mais on est très vigilant », tempère l’homme de Dieu. Il explique que des policiers passent dans la rue piétonne tous les jours, avec qui ils sont en contact rapproché. Au demeurant, le service de communication de la paroisse les alerte très souvent contre les menaces et les escroqueries. L’église se situe dans un quartier de logements sociaux, de nombreuses personnes très modestes y sont fidèles. « Jusqu’à 20 heures, on laisse ouvert. Beaucoup de gens passent ou prient. Ils ont besoin de nous », confie le prêtre. Le curé en appelle à ne pas répondre au mal par le mal et la violence. « Là où le péché abonde, la grâce surabonde », conclut le père. Pour autant, une messe de réparation a été célébrée, ce mercredi soir.

Gabriel Decroix
Gabriel Decroix
Étudiant journaliste

Vos commentaires

26 commentaires

  1. Les responsables de ce grand désordre sont le Pouvoir du gouvernement et le Pouvoir de la Justice qui n’assurent plus leur mission avec intégrité comme dans le passé. Si la moindre incivilité avait été sanctionnée très sévèrement depuis le début où ces peuples ont commencé à semer le désordre, la France ne serait pas tombée dans cette insécurité plus redoutable qu’une guerre car l’ennemi est partout, invisible et imprévisible. Ces derniers prennent d’une main tous les avantages sociaux qui leur sont octroyés (alors que la France est gravement endettée pour des générations durant) et de l’autre main, en guise de reconnaissance, ils sèment la terreur au quotidien. Cela fait des décennies que cela dure et dans peu de temps, ce sont eux qui vont gouverner notre pays.

  2. Et si jamais quelqu’un brûle une page du Coran, tout le Gouvernement, toute la classe politique, tous les Journalistes en font des tonnes et des tonnes pendant au moins une semaine. Pauvre France qui n’est plus que l »ombre d’elle même ! Espérons que l’Enfer soit assez grand pour contenir tout ce « beau » monde !

  3. Les dégradations de sanctuaires chrétiens passent quasiment sous silence dans les médias aux ordres ou de gauche. Par contre pour une porte de mosquée incendiée à Bayonne il y a deux ans par un homme âgé qui n’avait pas la lumière au plafond tous ces médias en on fait des gorges chaudes. L ‘hypocrisie règne dans les micros et caméras. Une honte.

  4. C’était aussi l’église des Bretons qui débarquaient dans ce quartier populaire/ouvrier ! La façade, banale, ne laisse pas deviner qu’il s’agit d’un petit joyau d’architecture contemporaine (Astruc, 1900-1902) qui anticipe le constructivisme, et recèle nombre d’éléments décoratifs/artistiques d’artistes contemporains. Bénéficie depuis 2016 d’un classement intégral au titre des Monuments historiques. A découvrir !

  5. Manifestement, vu la teneur des graffitis, ce ne peut être que l’oeuvre d’un bouddhiste suédois ou suisse.

  6. silence assourdissant du président ( si toutefois il se sens concerné ) des médias d’Etat , de la NFP ( mais ceux la sont complices au moins moralement de voir notre culture disparaitre , quant à l’Imam de la grand e mosquée , le Rabbin de Paris , tous endormis , ce n’est pas grave cela appartient à des Catholiques !!!
    je pleure sur cet effacement de ma religion , de ma culture , de mon histoire , de ma France pourtant si belle !
    Où est l’évêque de Paris qui larmoie sur les migrants mais ne s’apitoie pas sur un chrétien qui vit et meurt dans la rue , Où est cet évêque lors des attaques de nos lieux de cultes et cette fois c’est Marie que l’on veut tuer symboliquement !
    Rarement un vrai catholique répond à la violence par la violence mais quand c’est trop , c’est trop et il faut réagir et ne plus rien pardonner
    St Michel Archange vient combattre le dragon qui ronge la France et Viens en aide à Marie mère du Fils que nous aimons

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