[Enquête] Des paysans face à la folie antispéciste : terreur à la ferme (1/2)
3 minutes de lecture
Étienne Fourmont, l’agriculteur vidéaste aux 93.000 abonnés sur la plate-forme de vidéo en ligne Youtube, sera présent au tribunal du Mans, ce 28 janvier. « Parce que je suis éleveur et que des antispécistes ont décidé que c'était mal », explique-t-il sur Twitter. Plusieurs individus se sont introduits dans sa ferme, la nuit du 31 décembre 2019 au 1er janvier 2020 pour y inscrire un message : « 2020 abolition ». Cette star de YouTube, qui s'est lui-même surnommé « Étienne, agri youtubeurre », est devenu le porte-parole des paysans agressés : « On connaît depuis quelques années un regain de ce genre d’actions par des gens qui se disent protecteurs des animaux, plaide-t-il dans une de ses vidéos. Mais en menant ces actions, ils font beaucoup de mal aux animaux. » Obtiendra-t-il justice ?
Le vent est peut-être en train de tourner. Les paysans commencent à gagner leurs procès face aux activistes. L’association L214 a été condamnée, le 30 novembre dernier, par la cour d'appel de Rennes pour complicité lors d'une intrusion illicite. En septembre 2020, des militants étaient entrés illégalement dans un élevage morbihannais de lapins pour tourner un reportage. Cette victoire ne s’est pas obtenue sans bataille. En première instance, la justice avait penché du côté de L214. Hélène Thouy, avocat de l’association et accessoirement candidate du Parti animaliste pour la présidentielle, expliquait, le 1er décembre, au Figaro : « Nous considérons que l'éleveur nous attaque en réalité pour diffamation car il reproche à L214 d'avoir porté préjudice à l'image de son entreprise en diffusant cette vidéo. Par conséquent, la procédure devrait relever du droit de la presse et pas du respect ou non de la propriété privée. » Contactée par Boulevard Voltaire, Hélène Thouy n’a pas donné suite.
L’association a rodé son argumentaire devant la Justice. « Pour L214, le problème repose sur la diffusion d’une vidéo, assimilée à un moyen de communication : donc, c’est la loi sur la presse qui s’applique », explique Maître Jean-Pierre Depasse, l’avocat de l’éleveur. Mais l’avocat a préféré miser sa stratégie de défense sur la démonstration d'une violation du droit de propriété. Pour lui, les images ont été tournées dans une propriété privée sans l’accord du propriétaire. Il a aussi démontré le non-respect des règles sanitaires. L214 a été condamné à une amende et a dû effacer les images de l’élevage de lapins sur toutes ses plates-formes.
Une première victoire pour le monde paysan qui subit, depuis plusieurs années, la fureur des militants antispécistes. « C’est une bataille de longue haleine, estime Maître Jean-Pierre Depasse. Peut-être que les choses sont en train de s’inverser grâce à certaines juridictions. » Après bien des dégâts et bien des victimes.
Le 8 mai 2019 au soir, le téléphone de Philippe Mallet se met à sonner. On l’informe qu’une vidéo de sa ferme vient d’être publiée sur le site de L214. L’objectif est clair : montrer des conditions d’élevage indignes. L’agriculteur raconte à Boulevard Voltaire les méthodes peu reluisantes de cette association très puissante et bien financée. Les antispécistes ont réussi à s’introduire sans que personne ne les voie, à placer une caméra et à filmer l’activité de la ferme pendant trois semaines. Selon Philippe Mallet, ces activistes auraient volontairement relevé les abreuvoirs hors de portée des animaux afin de filmer des poulets assoiffés. Contactée par téléphone et par courriel, l’association L214 n’a pas répondu à nos sollicitations. Philippe Mallet a porté plainte dès la publication de cette vidéo. « Ce que je leur reproche, c’est qu’ils ont faussé la vérité, assure l’agriculteur. Même si on fait de l’élevage industriel, on élève nos animaux dans de bonnes conditions. » Trois mois plus tard, le procureur a classé l’affaire. La Justice « ne veut pas attaquer L214 en priorité mais les gens qui sont entrés dans ma propriété », explique l’éleveur. Pour lui, les répercussions psychologiques ont été lourdes. Durant les jours qui ont suivi les révélations de l'association, Philippe Mallet a reçu des lettres d’insultes. Il est placé sous protection policière pendant deux jours.
Plusieurs actions des « protecteurs » des animaux ont ainsi tourné au drame (la suite demain sur Boulevard Voltaire).
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56 commentaires
Des groupes de fabricants américains nous préparent de la nourriture entièrement synthétique , ils ont donc besoin de tous ces antispeciste pour nous dégouter de manger de la bonne viande .
Qui nourrit le monde ; dirige le monde .
il y a tout de même une question qui se pose : pourquoi ces antispécistes ne vont jamais parler des abattoirs Hallals ???
Ils ne veulent surtout pas prendre le risque d’être poursuivis par toutes les associations anti racistes ….,et il y en a pléthore .
Compte-tenu des conséquences nuisibles à l’ordre public dont sont responsables les dirigeants de l’association L214 et ses membres-militants, cette association doit-être dissoute par simple décret. Votre lectorat apprendrait bien des choses si vous désigniez les financeurs de cette association aux moyens impressionnants, moyens qui ne peuvent uniquement provenir de quelques idéologues radicaux.
Que nous luttions contre les élevages qui ne respectent pas le bien être animal, que nous nous battions contre l’abattage Halal, tout à fait d’accord. Mais que ces folingues attaquent des fermes ou des boucheries…où allons-nous ?
Ah, les antispécistes !
Ces bobo-gaucho-parigot-tête-de-veau et d’ailleurs, tous ces végétariens ou vegans, qui bouffent les emballages et jettent le contenu !
Je sais que je vais agacé, pas grave j’adore ça !
Les antispécistes ne respectent rien, surtout pas la loi et la propriété privée.
Ils sont des manipulateurs très malhonnêtes !
Ils détestent le chant du coq, Marcel ou un autre, à 5 heures du matin, car ils dorment encore après leurs nuits de larcins !
Vous faîtes des amalgames, confondant ceux qui dénoncent, à leurs risques et périls, des élevages où les animaux sont produits dans des conditions abominables et les citadins qui s’importent à la campagne et refusent d’en supporter les aléas – ou les bienfaits – L214 prône justement l’élevage des animaux en liberté, alors que vos citadins idiots sont opposés aux animaux de ferme qui paissent en liberté ou, comme le coq, est LIBRE de chanter en liberté. Ce sont deux mondes irréconciliables.
J’avais prévenu que j’agacerais !
Vous en faites la démonstration !
Inutile d’écrire un panégyrique, je ne changerai pas d’avis !
Impossible de nier le fait que l’élevage industriel est une ignominie et que sans devenir végane pour autant le peuple n’a pas besoin de se gaver désormais comme il le fait souvent de poulet, viande ou poisson. Les catholiques autrefois avaient bien géré la chose.
L’homme est un carnivore donc il mange de la viande. Ce qui est choquant ce sont les conditions d’élevage et la manière dont les animaux sont traités, entassés dans des cages trop petites,serrés les uns contre les autres sans pouvoir bouger, sans accès à l’air libre, à l’herbe…..au lieu de « faire » du poulet bon marché il serait préférable de vendre plus cher des volailles élevées en plein air dans des conditions décentes qui respectent l’animal..
» vendre plus cher des volailles élevées en plein air « . Elles sont destinées à disparaître car abattues en rangs serrés par les autorités sous prétexte de virus H1N1 (le corona des volailles) pour laisser la place libre aux élevages industriels. Une destruction de plus pour le savoir-faire français.
Si vous voulez continuer à manger des bons poulets et du foie gras, il faudra ne pas vous tromper de candidat lors des prochaines élections.
Ces antispeciste, woke etc auraient nagé dans le bonheur en URSS à l’époque de staline
Vos comparaisons prouvent que vous n’avez jamais visionner les vidéos de L214. Sinon, je pense qu’en toute honnêteté vous seriez horrifiée par les conditions dans lesquelles, que ce soit porcs, volailles, lapins, sont entassés, sont maintenus, pataugeant dans leurs excréments, ou les animaux vivants côtoient les animaux morts, faute de soins. Ces élevages sont des camps concentrationnaires et tout citoyen, conscient du respect que l’on doit à la vie, devrait lutter pour leur abolition !
L214 à honteusement manipulé l’opinion en se présentant comme les défenseurs d’un principe louable, la défense du respect des animaux et dissimulant une idéologie antispeciste venue encore une fois des US.
Il y a déjà un Président qui veut nous emmerder alors ras le bol de ces minorités de bobos qui agissent depuis leur petit monde enfumé.
« ras le bol de ces minorités de bobos qui agissent depuis leur petit monde enfumé. »
Ce n’est que la pseudo-modernisation du bon vieux trotskisme des familles : cassons, cassons, il ne peut en sortir que du bien. Habituellement ça se termine dans un bain de sang, car ils sont totalement démunis de la moindre humanité.
L214 n’a en rien manipulé l’opinion. C’est la population dans son entier qui se laisse manipuler, depuis des décennies, par des méthodes d’élevage indignes, autant à l’égard des animaux que des consommateurs ! Tous les citoyens devraient se révolter contre ces éleveurs qui produisent une viande « forcée », donc de mauvaise qualité, à l’origine de la « mal bouffe » dont souffre une grande partie de la population ! Ne pas se révolter c’est cautionner encore et toujours ces pratiques !
bien d’accord avec vous , ras le bol de ces bobos écolos ..etc..
Quelle violence ! Qui prétend aimer les bêtes n’aime pas les gens !
« Qui aime les bêtes aime les gens », devise des paysans, les authentiques. Loin, très loin de la vision monétariste de l’industrie agro alimentaire et de ses consommateurs du pas cher. Le résultat de la méconnaissance du réel et dans tous les domaines.
L214 apporte la preuve qu’en défendant les animaux ils défendent les consommateurs, dénonçant les produits toxiques qui sont utilisés dans les élevages, pour enrayer les épidémies. Car la surpopulation entraîne forcément des épidémies parmi les animaux ! Renseignez vous donc avant de juger !
Comme toujours il y a des abus des deux côtés et l’élevage industriel intensif et légal est une honte pour l’espèce humaine qui mange une viande sans goût.
Les animaux sont l’image même du « racisme » (c’est à dire le mépris et. l’exploitation d’une race décrétée inférieure.) or dans l’élevage il s’agit d’un échange l’animal donne sa chair contre une nourriture et des soins sinon personne n’y trouve son compte et on a de mauvais produits d’où le retour au bio.
Retour au bio qui n’aurait jamais dû être abandonné. Les causes de cet abandon sont multiples. La facilité de « produire », qui découle de la mécanisation, des engrais, à aggravé l’exploitation humaine, la destruction de l’environnement, et la course au fric. Un retour à la « normal » semble impossible la rapacité doublée de la bêtise humaine s’aggravant de jour en jour.
Vous n’êtes manifestement pas dans le monde rural dont vous ignorez les contraintes, c’est, malheureusement, chez les agriculteurs que le nombre de suicides est le plus important.
Le retour à la paille dans les sabots, les chevaux dans les labours et les chemins creux est un fantasme de « bobos » qui pense que le bio est la solution à tous les problèmes de l’agriculture.
C’est un agriculteur de plus de quarante années de métier et désormais retraité, qui vous le dit.
D’autant plus que la plupart de espèces d’élevage ont été créées par les hommes.
» l’élevage industriel intensif et légal est une honte pour l’espèce humaine qui mange une viande sans goût. » C’est surtout le monopole des centrales d’achat qui est en cause dans la baisse générale de qualité. Du pur socialisme.
« Les animaux sont l’image même du « racisme ». Où ça va se nicher! Sans les éleveurs, il y a longtemps que les animaux dits « d’élevage » auraient disparu.
« on a de mauvais produits d’où le retour au bio. » Le bio serait donc un critère de qualité? Première nouvelle.
Encore des hurluberlus dont on crève
Monsieur Tanguy, allez passer une journée, une seule, 8h de travail seulement, avec les salariés qui sont mis par leur employeur dans des conditions d’insalubrité absolument inacceptables, tant sur le plan sanitaire qu’humain. Excellent exercice pratique pour un étudiant en journalisme.
Je vous fais l’honneur de croire qu’alors vous changerez d’avis.
Un ancien responsable des ressources humaines, puis chef d’entreprise.
La cause restant toujours la même, la course au fric. Vous êtes patron et devez donc toucher, journellement du doigt, le poids monétaire d’une entreprise, le consommateur déconnecté des problèmes de production qui cherche du pas cher. Ceux qui produisent de la qualité dans le respect de l’être humain, de l’environnement et du vivant sont loin d’être rétribué de leur efforts. Et ce n’est pas la politique qui risque d’arranger les choses : des paramètres aux multiples interactions.
Si ce genre d’éleveurs veulent éviter d’être ennuyés, qu’ils appliquent l règlementation française et européenne en matière d’élevage, de transport et d’abatage des animaux.
Ils profitent des habituelles magouilles politico-financières locales qui leur évitent d’être condamnés pour ces infractions. Enquêtez, et informez-nous sur les préjudices subis par les salariés de ces entreprises en raison de conditions de travail infâmes, notamment au niveau de leurs santé physique et psychologique.
De nombreuses vidéos et enquêtes , pas forcément ( sois disant ) truquées , ont bien souvent démontré des preuves de maltraitance animale ; c ‘est un fait qu ‘ il est difficile de nier ;
Eviter de faire souffrir des animaux me parait la moindre des choses dans un monde civilisé ;
Quant à l ‘ élevage industriel , mieux vaut la qualité à la quantité …