Enseignement : Éric Zemmour donne un coup de pied dans la fourmilière
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Quand Éric Zemmour dénonce la « médiocrité générale à l'école », comme ce vendredi 14 janvier dans les Hauts-de-France, beaucoup de professeurs, de parents, voire d'élèves lui donnent raison. Il est vrai que l'instauration du collège unique – « collège inique », plutôt – et les réformes suivantes du lycée ont abouti à un « nivellement par le bas ». Il faut être d'une cécité et d'une mauvaise foi singulières pour le nier. Quels sont les responsables de cette situation ?
Il faut savoir que le collège unique fut instauré par Valéry Giscard d'Estaing. Son ministre René Haby expliqua plus tard que « c’était une option sociale très volontariste qui marquait l’action gouvernementale de l’époque, au même titre que la législation sur l’interruption volontaire de grossesse ». Comme quoi la droite accomplit parfois ce dont rêve la gauche. Le Président souhaitait proposer à tous les jeunes Français de suivre un tronc commun de formation pour acquérir ensemble un savoir minimal, une sorte de « SMIC culturel ». On en a vu le résultat.
Les politiques éducatives des gouvernements de gauche et de droite n'ont jamais été très différentes. À gauche, par idéologie, on confond trop souvent égalité des chances et égalitarisme. On veut coucher tous les élèves dans le lit de Procuste pour les standardiser. On est persuadé qu'en y mettant les moyens, tous peuvent réussir dans des classes hétérogènes. Paradoxalement, c'est parfois l'extrême gauche qui défend des conceptions plus sensées : elle a compris que le savoir est émancipateur et qu'un ignorant ne fait jamais un bon révolutionnaire.
La droite, de son côté, trouve le lit de Procuste confortable – pour les enfants des autres, il va de soi : un savoir minimum suffit pour former des exécutants et des consommateurs. Elle sait trouver pour les siens de bons établissements. Sous les mandats de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy, les réformes effectuées ne sont jamais revenues sur les réformes précédentes. La loi Fillon de 2005 s'inscrit dans la continuité de la loi Jospin de 1989 et privilégie, dans la scolarité obligatoire, les « compétences » sur les « connaissances ».
Tout cela, Éric Zemmour l'a bien compris. Son diagnostic est juste : la création d'un grand ministère de l'Instruction publique, le rétablissement de la primauté du savoir vont dans le bon sens. Ses propositions sont, au demeurant, proches de celles de Marine Le Pen, avec laquelle il ferait mieux de s'entendre : la « reconquête » passe par le « rassemblement ». Une petite réserve, cependant : il gagnerait à se méfier de son talent de polémiste. Son goût de la formule peut frapper les esprits et séduire les électeurs, mais risque aussi de donner de la situation de l'enseignement une vision simpliste ou manichéenne.
Dire que Jean-Michel Blanquer « donnait l’impression qu’il était Jules Ferry et finit en Najat Vallaud-Belkacem » est une phrase choc, mais caricaturale pour qui connaît la réforme du collège mise en œuvre par la chouchoute de François Hollande. Quand, évoquant la scolarisation des enfants handicapés, il a dénoncé « l'obsession de l'inclusion », il a provoqué une avalanche de protestations. Mieux eût valu qu'il précisât, comme il l'a rectifié plus tard, qu'il était « très attaché à ce qu’il y ait des passerelles entre scolarisation en établissement spécialisé et ordinaire ». Ces maladresses d'un candidat n'enlèvent rien à sa lucidité sur l'état de l'école. Il donne un coup de pied dans la fourmilière et dérange la bien-pensance, qui prospère à gauche, à droite – et chez Macron, qui a un pied dans les deux camps.
Philippe Kerlouan
Chroniqueur à BV, écrivain, professeur en retraite
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31 commentaires
selon les biens pensants, tous les enfants doivent aller à l’école « inclusive ».
et les enfants de ministres, ils y vont aussi ? J’ai pas l’impression
D’un côté le gouvernement vote l’allongement de l’iVG pour donner le droit aux femmes d’avorter le plus tard possible surtout si elle attend un enfant handicapé.
De l’autre il fustige Eric Zemmour qui veut que les enfants handicapés aient le meilleur choix pour leur vie future.
Le en « même temps »macronien!
Ce constat sur l’éducation nationale est criant de vérité mais déjà avant E.Zemmour, Marine Le Pen s’est emparée du sujet et émis des solutions, Jean-Marie Le Pen avant sa fille avait également soulevé ce problème, il semblerait que certains aient la mémoire courte, seules les façons d’en parler ont peut-être changé ou évolué.
D’un côté le gouvernement vote l’allongement de l’iVG pour donner le droit aux femmes d’avorter le plus tard possible surtout si elle attend un enfant handicapé.
De l’autre il fustige Eric Zemmour qui veut que les enfants handicapés aient le meilleur choix pour leur vie future.
Le en « même temps »macronien!
La faiblesse des arguments de ses opposants montre l’hypocrisie dans laquelle nous baignons depuis des décennies. Bien sûr qu’il prend en considération les handicaps de ces pauvres enfants, qu’il est conscient de ce qu’il dit. Nul ne peut douter que selon le niveau du handicap il est difficile d’inclure certains enfants dans des classes, cela se fait, aides scolaires, classes spécialisées, programmes individuels, etc… pour les autres direction la Belgique faute d’établissements spécialisés.
Oui c’est vrai mais rien ne change. Les mêmes politicards jouant au siège musical, une fois toi une fois moi de fait rien ne peut changer . Ajoutons que les syndicats d’ enseignants
sont opposé à tout changement aidé fortement par les parents d’ élèves gobant toutes les réclamations des profs, l’ EN est loin de changer.
Le programme d Éric ZEMMOUR pour l éducation nationale est logique. Le retour à l instruction à la française tél qu il y a quelques décennies est un argument de poids. Toutes les combinaisons absurdes subies dans le milieu scolaire depuis des années ont conduit à la faillite culturelle.
De plus l autorité des Enseignants est à restaurer, ce ne sont pas les associations de parents d’élèves qui enseignent.
Le constat de Eric Z. me parait tout à fait juste .
Il a raison .Quel courage …
Tout ceci est bien indigent : l’instruction (dixit Condorcet) certes, mais pourquoi faire ? Non seulement de futurs professionnels mais aussi des citoyens. Il y a des savoirs indispensables mais aussi la faculté de comprendre, raisonner, critiquer, proposer, s’exprimer. Dialectique, sémantique, rhétorique , créativité sont oubliées : on ne sait même plus que cela existe. Sans parler de l’histoire massacrée alors que c »est le creuset de la citoyenneté comme jadis le service militaire.
Certes ! Croyez vous quand même qu’il soit possible de « comprendre, raisonner, critiquer, proposer, s’exprimer » quand on ne maîtrise pas la langue française qu’on ne sait pas l’écrire correctement et qu’on ne sait pas compter ? Insupportable Luc Ferry qui tenait des propos aussi stupides qu’odieux contre le simple bon sens de Zemmour qui veut s’assurer de l’enseignement du Français et du calcul à l’école avant de vouloir apprendre l’Anglais.
Pauvre Luc Ferry qui semble ignorer que l’on doit à la Sorbonne faire des cours de rattrapage en Français ! qui ignore que l’on voit des fautes d’orthographe élémentaires dans des copies d’agrégation en Lettres !
EZ , veut il prendre la place de trublion politique qu’avait JM Le Pen il y a quelques années?Lequel à mon avis n’a jamais voulu de la présidence.Son amour de la France, sa grande culture ne sont pas à mettre en doute, mais son manque de nuance,et sa façon de « rentre-dedans » font que sa pensée peut parfois être mal interprétée. Ses excès: les prénoms,le lieu d’inhumation,il en est de même pour l’école pour les enfants en situation de handicap: DE LA NUANCE, EZ sera mieux compris.
De la nuance ? certaines vérités sont pénibles à entendre mais elles ne cessent pour autant d’être des vérités , la « mauvaise perception »des propos de JMLP ne vient-elle pas surtout des « médias » pourris et vendus qui défendent les intérêts de leurs riches propriétaires ? et surtout pas ceux des français….ajoutez-y l’imbécillité moyenne de ces générations abruties par l' »éducation (qui n’éduque personne) nationale ( ce qui est devenu un « gros mot ») et vous obtenez le résultat actuel !
Eh bien ,non justement .Des danseurs de tango ,des p’têt ben qu’oui ,p’têt que non, des faites ce que je dis et pas ce que fais ,on en a plein le dos. Si ça ne plaît pas à ceux qui aiment être assis entre deux chaises ,tant pis pour eux.
Comme l’a écrit Victor Hugo en 1876;
» L’éducation, c’est la famille qui la donne, l’instruction c’est l’Etat qui la doit ! »
Les propos de Eric Zemmour ne sont que vérités incontestables et cela depuis la troisième république, cette cinquième république est vraiment celle de la corruption politique, ce système politique ne choisit pas les meilleurs, il choisit les plus conformes, c’est dangereux pour notre société.
Merci pour la citation de V Hugo que je vais retenir!
Inclusion =nivellement par le bas car les enseignants se trouvent forcé à consacrer plus de temps avec les élèves avec difficultés d’apprentissage. Le résultat est la démotivation des élèves normaux. L’inclusion veut aussi dire épargner leurs égos en »ajustant » leurs notes.
C’est en effet une réforme de fond qu’il faut à l’EN. Mr Zemmour a présenté un programme qui, pour certains serait réactionnaire, pour d’autres un retour aux valeurs et enseignements que j’ai connus lorsque j’étais enfant puis adolescent.
J’adhère donc pleinement.
Arrêtons la fabrique d’ignares décérébrés, donc malléables et asservis à souhait.
La réforme nécessaire ne s’arrête pas à l’éducation, hélas.
Le simple bon sens et la simple vérité seraient ils réactionnaires ?
Quand Mr Melenchon donne un exemple aussi stupide que lui( le Pr Awkins n’est pas né handicapé mais avait une maladie évolutive) , quand aux autres politichiens qui font semblant de ne pas comprendre , moi je comprends bien pourquoi ils ferment les yeux sur le travail des handicapés pour retourner les sacs d’huitres ou pour ramasser les fraises alors que nos assistés chômeurs professionnels trouvent cela trop pénible.
Tout enseignant s’il n’est pas dans le déni ne peut que partager le constat d’Eric Zemmour et être en accord avec ses propositions s’il ne réagit pas de manière pavlovienne par idéologie. Depuis des décennies les pédagogues et progressistes se sont acharnés à détruire une école qui fonctionnait pour en arriver au résultat actuel qui ne fait que sacrifier des générations pour en faire de parfaits esclaves soumis et ignorants de la société de consommation mondialiste et progressiste.
Les enseignants corporatistes, gauchistes en majorité sont complices de la dégradation effarante de l’Instruction Publique.