Enseignement : les premiers faux pas du ministre Pap Ndiaye
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On peut regretter la nomination au gouvernement de Pap Ndiaye, un ministre qui, dans sa vision de la société, semble confondre la France et les États-Unis et montrer une certaine sympathie à l'égard du wokisme. N'en tirons pas de conclusions définitives : l'expérience a montré que, selon la formule de Montaigne, pour qui « le Maire et Montaigne ont toujours été deux, d'une séparation bien claire », il faut distinguer l'homme de sa fonction. Cependant, on ne peut que dénoncer le comportement d'un ministre qui, avant le second tour des élections législatives, écrit dans un tweet que « quelle que soit la configuration aucune voix ne doit aller au Rassemblement national. Le combat contre l’extrême droite n’est pas un principe à géométrie variable. »
De la part de quelqu’un qui a déclaré « Quand un blanc est victime d’une agression, il n’est pas victime de racisme , appartenant au peuple dominant » c’est assez plaisant . https://t.co/3WE37FQLb0
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) June 13, 2022
Certes, en tant qu'homme, il a le droit, comme d'autres, d'avoir cette pensée ostracisante. En tant que chercheur, en rendant publique une appréciation aussi partisane, il fait craindre que ses recherches ne soient pas toujours objectivement menées, mais conduites par des principes contraires à ce que devraient être ceux d'un chercheur, les idées préconçues et les préjugés. Qu'il ne soit pas le seul n'est guère une consolation : de droite, de gauche, du centre ou d'ailleurs, un chercheur digne de ce nom devrait rester humble et n'avoir pour objectif que la recherche de la vérité, qui n'est pas univoque.
Mais il y a plus grave encore. Pap Ndiaye est le ministre de l'Éducation nationale : cette fonction devrait lui imposer, dans ses déclarations publiques, à défaut de neutralité, une absence de parti pris. Il est, en effet, le ministre de tous les élèves, y compris de ceux dont les parents ont voté massivement pour le parti qu'il qualifie d'extrême droite. Il se doit de respecter ces familles qui ont confié leurs enfants à l'école de la République – à moins que, comme le disait Vincent Peillon, en septembre 2012, il n'ait l'intention d'« arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel », à l'exception du déterminisme de sa propre idéologie.
Sans doute cette école est-elle déjà soumise au conformisme de la pensée. Ses professeurs votent encore majoritairement à gauche, des associations dans le vent y entrent comme dans un moulin, les projets d'établissement se fondent souvent sur les lieux communs de la bien-pensance. Mais, à l'exception de militants politiques pour lesquels tous les moyens sont bons pour influencer leurs élèves, la majorité des professeurs, quelles que soient leurs sympathies, essaient de limiter leur enseignement à la transmission des savoirs. Bon an mal an, on peut espérer que les influences, si elles existent, s'équilibrent. Si ce n'est pas le cas, les parents ont la possibilité de scolariser leurs enfants ailleurs ou de rétablir en famille, quand c'est nécessaire, la vérité des faits.
C'est le propre des régimes totalitaires de vouloir enrégimenter les enfants dès leur plus jeune âge. Si le ministre se confondait avec Pap Ndiaye et cédait à la tentation de mener dans l'enseignement une politique où l'imprégnation idéologique à sens unique supplanterait la transmission de savoirs objectifs et rationnels, il se comporterait en ministre de l’Éducation du peuple et de la Propagande, de sinistre mémoire. Souhaitons que ce tweet ne soit qu'une maladresse d'un ministre novice plutôt que l'acte délibéré d'un Ndiaye militant.
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62 commentaires
Plus « élégant » et discret de dire de quelqu’un qu’il est « chercheur » quand il n’est pas professeur d’université mais maitre de conférence……
Je ne dirai pas que cet homme soit un chercheur ! Il ne cherche pas, il est persuadé de détenir la vérité, sa vérité ! Et toute personne pensant le contraire est pour lui dans l’erreur ! Donc à rejeter !
Ce type est illégitime à la place où il se trouve ! Il y en a marre de donner de l’argent publique à des ministres qui sont des militants politiques ! C’est l’argent de tout le monde qui le paye y compris et surtout ceux qui votent mal comme il le laisse supposer . Le gars fait une vraie déclaration de guerre à une partie de la population dont il demande les deniers.
Maintenant il faut lui répondre dans les règles, une petite manif et plus si nécessaire ensuite.
Ce type n’a pas fini de semer la pagaille, il est avant tout un anti blanc et penche plus à gauche qu’à droite, il critique en premier de ne pas voter le RN mais pas les nupes qui eux sont le véritable danger pour le pays alors, merci au macron pour ce choix
C’est très mal parti, et c’était prévisible.
Quelle grossière erreur d’avoir nommé cet individu au gouvernement et notamment à l’éducation nationale . Déjà qu’avant c’était catastrophique à ce « ministère » ; là ,nous aurons droit à la déliquescence totale de notre « éducation nationale » . Pauvre France !
« Quelle grossière erreur d’avoir nommé cet individu »
Ce n’est surtout pas une erreur.On pourrait se figurer que c’est par électoralisme . En réalité, c’est idéologique .
Sa nomination n’est pas une erreur , elle a été murement réfléchie par le suprême , elle a pour but avoué de liquider le pays , rien de mieux que d’utiliser cette population si bénie .
Cela promet de beaux jours pour l’ éducation nationale!
Vous voulez dire pour l’école privé !! Parce que cela va accélérer la désaffection pour le système public déjà bien entamée!
Nous allons payer pendant longtemps les frasques et les coins enfoncés par JUPITER.
On ne s’en remettra jamais!
Que de mesure et de pudeur dans vos propos , cher auteur…tout ce qui fait le malheur de la droite depuis tant d’années : une politesse exquise et la peur de choquer la gôôôche
Non, M. Kerlouan,ce tweet n’est nullement une « maladresse ». Ce ministre commence à montrer tout bonnement sa véritable nature et le projet fumeux qu’il a en tête à l’endroit du malléable troupeau d’enseignants et d’apprenants qu’il va avoir sous sa férule. Inquiétant!
tout à fait d’accord avec vous .
C’ était à prévoir .il n’ a pas sa place à ce poste .pensons a nos. Jeunes .
Les pauvres enfants!
1 – Rappelons qu’il fait partie du gouvernement de la France et donc de tous les Français :: il n’a pas à pointer du doigt certains. D’autre part, un ministre de l’Education NATIONALE peut-il être discriminant ?
2 – Il parle des législatives, auxquelles il ne s’est pas présenté.
Un ministre se doit d’être un élu, il se doit d’être des législatives, dans le cas contraire il ne peut pas être là où il est.
comme disait le général De Gaulle, des chercheurs qui cherchent on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent , on en cherche !!
Pour compléter : les chercheurs qui trouvent il y en a mais ils sont mis à l’écart par les mafias universitaires, les éditeurs et les médias.
Si c’est trop efficace, on les ignore, il faut faire durer le plaisir.
Didier Raoult en est un parfait exemple!
quelle belle phrase !!
M’est avis que ça n’est pas une maladresse mais bien du militantisme. En bon indigeniste, le ministre est convaincu que sa couleur de peau l’autorise à tout dire.
Tout chez cet homme exsude les frustrations et l’hypocrisie. Il est à craindre que le pouvoir qui lui a été donné par une autre grand frustré ne s’exprime par un besoin de revanche; comme son petit patron. Casser ses jouets. Celui qui a dit ‘Quand un blanc est victime d’une agression, il n’est pas victime de racisme , appartenant au peuple dominant » (ce qui légitime les agressions racialistes) est capable du pire…