Ensemble, dégonflons la baudruche Macron !
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On peut s'interroger sur le sens des responsabilités de beaucoup des électeurs d'aujourd'hui. Le vote en faveur de Macron est absurde. Dénué d'expérience, bouée de sauvetage d'un exécutif socialiste en perdition, il a bénéficié d'un soutien médiatique disproportionné et a tiré les bénéfices de l'opération orchestrée contre son rival le plus sérieux. Son absence de programme cohérent, la difficulté qu'il aura à réunir une majorité pour gouverner, sa propension à dire tout et son contraire et, enfin, la faute inexpiable d'avoir sali son propre pays à l'étranger auraient dû l'exclure. Les Français ont placé en tête non un homme politique expérimenté mais un produit médiatique dont l'obsolescence est programmée à court terme.
François Fillon, qui avait été plébiscité par les primaires de la droite et du centre, avait pris le risque de proposer des mesures de redressement énergiques en comptant sur la force du patriotisme. Cela n'a pas suffi, car face à une manœuvre déloyale qui n'est pas sans rappeler le méchant procès fait à Giscard sur les prétendus diamants de Bokassa, il a dû affronter deux handicaps : lui-même et son parti. Manifestement, quels que soient le courage et la ténacité dont il a fait preuve, François Fillon est plus un homme de gouvernement que de campagne. Il aurait dû dire au parquet : la campagne est lancée, circulez, il n'y a rien à voir, comme l'a fait Marine Le Pen, et dénoncer une manipulation qu'il a mis un certain temps à percevoir.
Quant aux "Républicains", ils ont été égaux à eux-mêmes : d'une nullité sans faille. Au lieu de faire bloc autour d'un candidat désigné haut la main par les primaires, ils se sont divisés. Certains ont fait allégeance à Macron très rapidement, d'autres se sont ostensiblement mis à l'écart, d'autres encore ont multiplié les déclarations destructrices, d'autres enfin ont manifesté peu de combativité. La foule enthousiaste du Trocadéro devra s'en souvenir ! Mon opinion est fondée depuis longtemps sur mon expérience dans ce parti.
On voit aujourd'hui s'imposer un jeune produit de la gauche énarchique. Ses parrains sont Attali, à qui Sarkozy avait confié une commission qui a été le tremplin du personnage, et Jouyet, qui a été son mentor à l'Élysée après avoir été ministre lors de la stupide ouverture à gauche. On peut remercier Nicolas Sarkozy et sa clairvoyance légendaire. Lundi soir, le lamentable Raffarin appelait à se rassembler derrière le candidat de gauche qu'il appelait affectueusement en citant son prénom. On peut espérer que, dans le marasme qui touche la droite, on trouve l'occasion de faire naître une vraie droite, délivrée des opportunistes qui se disent centristes. Ceux-ci sont dépourvus d'idées et de valeurs et prêts à se rallier à tout pour conserver leur part de pouvoir.
La vraie droite s'appuie, elle, sur le patriotisme des gaullistes, le goût de l'initiative responsable des libéraux et sur les valeurs morales et familiales du christianisme. Elle s'était engagée derrière François Fillon. Elle ne peut soutenir l'héritier de Hollande, celui qui est allé en Algérie parler des "crimes contre l'humanité" de notre pays au mépris de la réalité et de l'honneur de nos compatriotes rapatriés, le faux libéral et vrai socialiste, le partisan hypocrite de la GPA à l'étranger et reconnue en France.
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