Entre Olivier Duhamel et militants indigénistes, pas de pot pour Sciences Po !
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Sale temps, pour Sciences Po, grande école des élites autoproclamées, aujourd’hui plus que malmenée entre polémiques relatives à la chute d’Olivier Duhamel et celles de talibans racialistes en passe de prendre le contrôle de la vieille maison en question.
La première affaire – coucheries familiales de la haute, façon tuyau de poêle – est maintenant connue. Signe des temps, ce n’est pas de la « fachosphère » que vient le coup de grâce, mais du « camp du bien », celui du Monde, où Raphaëlle Bacqué prononce l’oraison funèbre : « Olivier Duhamel y incarnait une forme de permanence des coteries françaises, transpartisanes et intemporelles » tout en y incarnant « une science du réseau qui est, plus efficacement que la connaissance du droit, le moteur du pouvoir. »
Bref, conclue-t-elle : « Les accusations d’inceste de Camille Kouchner [fille d’Uncle Ben’s, le porteur de riz somalien que vous savez, NDLR] contre son beau-père ont décapité d’un coup ce qui fait le cœur des élites françaises, Sciences Po et Le Siècle [club rassemblant les élites politico-médiatiques, NDLR, une fois encore]. Autant dire l’école du pouvoir et le club de la nomenklatura. »
Seulement voilà, l’époque change et les réseaux de pouvoir aussi. Car ceux des vieux mâles blancs hétérosexuels de plus de cinquante ans, genre Dominique Strauss-Kahn, alors défendu du temps de ses bévues ancillaires new-yorkaises par le même Olivier Duhamel, se trouvent maintenant démonétisés par plus « antiracistes » qu’eux. Tout commence en août dernier, avec une liste de livres recommandés dont le seul point commun consiste en une sorte de racisme anti-Blanc assez primaire, mais fort prisé par nos médias dominants, puisque venu des USA.
Cité par Le Figaro du 10 janvier dernier, Samia Biasoni, co-auteur avec Anne-Sophie Nogaret de l’excellent essai Français malgré eux, nous en dit plus sur ce tropisme américain : « L’école s’est défendue en expliquant ce vote par la participation d’élèves anglo-saxons d’où proviennent toutes ces théories. En réalité, elle sait très bien que les groupes militants qui souhaitent faire passer leurs messages sont très organisés pour ce genre de sondage. Ceux qui ont voté pour ces livres ont réussi un véritable coup. »
Et ce quotidien de rappeler que « Richard Descoings, directeur de Sciences Po de 1996 jusqu’à sa mort, en avril 2012, avait déjà transformé cette école en espèce de campus international sur le modèle américain ». On notera que le même Richard Descoings ne menait pas exactement une vie sentimentale de chaisière flétrie. Pour autant, ce dernier, mâle blanc, homosexuel de l’espèce hédoniste et même si ayant ouvert Sciences Po aux charmes de la « diversité », appartenait à une autre époque. Depuis, d’autres militants, plus radicaux certes, mais appartenant à la même bourgeoisie, se pressent à la porte du saint des saints républicain, conjuguant ainsi lutte des races et lutte des places.
Toujours à propos de ces jeunes pousses, Anne-Sophie Nogaret affirme : « Ces personnes passent leur vie à traquer qui est dominant et qui est dominé […] Cela pousse les jeunes générations à avoir un discours exclusivement victimaire. Il y a forcément un coupable et une victime. Soit on est d’accord avec eux, soit on est raciste. »
Pour un peu, on compatirait au sort des actuels antiracistes, tel Thomas Le Corre, président de l’UNEF Sciences Po, qui, en ces termes, s’inquiète : « Comme nous, ces groupes d’étudiants dénoncent les discriminations qui peuvent exister dans notre établissement. Nous avons essayé de collaborer avec eux dans le passé, mais ce n’est pas possible. Comment voulez-vous travailler avec des gens qui vous disent que, parce que vous êtes Blanc, vous n’avez pas le droit de participer à la discussion ? »
Bonne question, mon garçon. Seulement fallait-il peut-être y réfléchir avant, avant de pleurer sur un lait par vous imprudemment versé.
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