Entre virus et talibans, le déclin du courage en Occident
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Entre la liberté qui est effectivement menacée et la vie qui l’est moins, statistiquement, la majorité des Français choisit la vie et applaudit aux restrictions qui freinent la propagation du virus et sa létalité. L’efficacité et l’innocuité des vaccins sont des questions scientifiques dont il est légitime de débattre. La manière dont l’obligation vaccinale a été imposée dans notre pays pose un problème politique dont il faut examiner les contours et les effets.
Une véritable démocratie repose sur la capacité du peuple à s’autodéterminer, ne serait-ce qu’en choisissant les dirigeants qui le conduiront. La clef du système est, dès lors, la confiance entre le pouvoir et ceux qui le subissent, et, donc, la possibilité, pour ces derniers, de le remettre en cause si la défiance apparaît. Dans une démocratie libérale - ce qu’est, très théoriquement, la France -, il faut, en plus, que le pouvoir soit limité dans son fonctionnement même, indépendamment des électeurs et des élections, par la séparation des pouvoirs, par un certain nombre de contre-pouvoirs.
L’instauration du passe sanitaire destinée à rendre la vie impossible à ceux qui en seraient dépourvus est une mesure qui consiste à imposer la vaccination non par la persuasion rationnelle que, selon certains, les chiffres étayent, mais par un subterfuge décidé par un homme seul démentant ses propos précédents. Certes, on peut approuver cette décision et même la considérer comme la seule bonne idée qu’ait eue le personnage depuis quatre ans, ce que semblent indiquer les sondages. Mais on doit aussitôt en conclure que la France n’est pas une démocratie et que, dans le fond, les Français n’y sont pas tant attachés qu’on le dit. Moins de libertés, certes, mais aussi moins de risque mortel : le choix est fait. Un homme seul en a décidé, les assemblées législatives et les plus hautes autorités administratives et judiciaires ont cautionné.
Les Français vivent, désormais, dans l’espérance du bout du tunnel, du retour aux terrasses et aux matchs de foot, sans trop s’inquiéter de l’absurdité qui consiste à conditionner le voyage d’une heure en 1re classe d’un TGV entre Lille et Paris à la possession du sésame, mais non l’usage d’un métro bondé pour une durée à peine moindre. L’idée que, l’habitude étant prise, et la survenue des « variants » la renforçant, la coercition fondée sur la peur deviendrait un instrument banal du gouvernement ne s’est pas encore établie.
Or, tout le problème est là : une société où chacun ne pense plus qu’à persévérer dans son existence aura du mal à produire des héros. La couardise de l’Occident face à la montée en puissance de l’islamisme est l’autre face de notre décadence. 90 Français sont allés mourir en Afghanistan, se sont sacrifiés inutilement pour que leurs tueurs reprennent le pouvoir avec la bénédiction hypocrite de nos gouvernements, qui vont accepter que ce pays soit à nouveau soumis à des lois les plus contraires à nos valeurs, des lois dont beaucoup d’Afghans s’étaient émancipés voici des décennies. Les pays européens vont à nouveau accepter que des Afghans viennent réclamer le titre de réfugiés, que la Turquie soit payée pour ne pas en laisser passer trop d’un coup.
L’intermédiaire de choix sera le Qatar, cet émirat trois fois plus petit que la Belgique, peuplé de plus de deux millions d’habitants dont 300.000 seulement sont des Qataris sans que la possibilité de le devenir soit ouverte aux autres, une monarchie absolue, un islamisme intransigeant et un rôle important dans les guerres liées au prétendu « Printemps arabe » et dans l’appui aux « Frères musulmans »… Mais une base américaine, la Coupe du monde de football en 2022 et même une place dans l’organisation internationale de la francophonie… tout s’achète et tout se vend dans notre monde, et ni le gaz ni le pétrole n’ont la moindre odeur morale pour les narines sensibles de nos dirigeants démocratiques et droits-de-l’hommistes à géométrie variable.
Des dirigeants aussi dénués de dignité et de courage que les nôtres ont quand même un sacré culot d’attendre encore de l’héroïsme au sein des peuples qu’ils dirigent, au sein de certaines professions, notamment, et le miracle, c’est qu’il en subsiste !
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