Épidémie de coronavirus : l’occasion d’un retour aux fondamentaux ?
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Incertitude : voilà bien le maître mot de ce mois de mars en France. Coronavirus oblige, bien malin qui est capable de connaître la suite : passerons-nous en phase 3 de l’épidémie ? Avons-nous tous les moyens financiers, matériels et humains pour lutter contre une éventuelle pandémie ? L’hôpital public exsangue en grève c'était pourtant hier... Le gouvernement prend-il les bonnes mesures ? Les médias sur réagissent-ils ? Qui peut dire, après tout, que dans quelques semaines tout ceci ne sera plus qu’un mauvais souvenir ?
Beaucoup de questions, si peu de réponses. Subitement, l’homme retrouve sa simple condition de mortel, sa vulnérabilité face à la nature. Loin, bien loin du discours d'un Docteur Laurent Alexandre, chantre de l'intelligence artificielle qui ne cesse de vanter les progrès foudroyants des innovations médicales capables de repousser toujours plus loin l'espérance de vie. Il y a peu il affirmait lors d'une conférence : "Ma conviction est que, dans cette salle, certains d'entre vous vivront 1.000 ans" !
Mais ça, c'était hier, avant la découverte dans cette ville chinoise de Wuhan de ce curieux coronavirus. L'époque du "toujours plus". L'illusion donnée par le progrès pour dominer la vie humaine, la rendre malléable, au service des désirs individuels. En s'affranchissant des règles de la nature : fécondations in vitro, recherche et sélection de l'enfant parfait grâce au tri embryonnaire, PMA, changement de sexe, greffe d'utérus, fabrication d'embryons chimères mi-homme mi-animal... Le champ des possibles semblait infini. Et la médecine sommée de répondre et d'agir en conséquence. Même si, détournée de sa vocation première, le soin, elle se mettait au service de la demande sociétale.
L'infertilité est une pathologie lorsqu'elle est biologique, qu'elle touche un couple composé d'un homme et d'une femme. L'infertilité sociale voulue par l'OMS quand il s'agit d'un couple homosexuel ou d'une personne seule n'existe pas dans la réalité de la nature. Elle est un leurre entretenu par une idéologie qui veut la fabrique d'enfant à la demande et son financement par tous.
C'est la communauté tout entière qui doit supporter le financement des progrès sociétaux. A son insu la plupart du temps. Quel Français sait qu'en cotisant à la Sécurité sociale, il assure le remboursement de toutes les IVG, des chirurgies génitales nécessaires au changement de sexe des adultes, mais aussi les PMA ? Pour la seule PMA, la Cour des comptes, estime qu'en 2016, son coût global pour l’assurance maladie s’est élevé à 295 millions d'euros, soit un coût moyen de 7.088 euros pour une naissance résultant d’une insémination artificielle, et 13.849 euros pour une naissance résultant d’une fécondation in vitro.
Tout ceci résulte d'un choix budgétaire, celui de l'Etat. Pas des Français qui ne sont pas consultés.
Mais comme pour tout choix, il y a des renoncements : a ainsi été décidé le déremboursement de certains médicaments (exemple : ceux contre la maladie d'Alzheimer) ou l'abandon de la prise en charge de pathologies (l'hypertension artérielle par exemple n'est plus prise en charge à 100 %). Plus de 6 Français sur 10 renoncent à se faire soigner faute de moyens ou de médecins... Pour ceux-là on ne prévoit rien. Forcément, le déficit de la Sécurité sociale est estimé à plus de 5 milliards d'euros. On ne peut pas tout !
Ce qui ne gène en rien les partisans de la PMA pour toutes d'en demander plus au Français. Selon eux, le droit des femmes à s'auto engendrer doit lui aussi être financé par la Sécurité sociale et donc l'ensemble de la communauté. L'Assemblée nationale a voté en ce sens. Le Sénat en a rejeté l'idée. L'incertitude demeure tant que le texte ne sera pas définitivement adopté.
En attendant le gouvernement annonce débloquer 260 millions d'aide aux hôpitaux pour faire face à l'épidémie de coronavirus. Une dépense urgente, prioritaire, vitale mais... où iront-ils chercher l'argent ?
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