Épilogue aux Sables-d’Olonne : Saint Michel terrasse finalement la Libre Pensée

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Le maire et le curé des Sables-d’Olonne en font l’annonce conjointe lors d'une conférence de presse, ce lundi 28 août : la statue de saint Michel demeurera sur la place Saint-Michel aux Sables-d'Olonne, au cœur du quartier qui porte son nom.

Quatre ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour sceller le sort de cette humble statue qui déchaîna les passions. Au terme d’un combat judiciaire acharné, entamé en 2019 par la Libre Pensée, la Justice avait finalement donné raison, en décembre 2021, aux chantres de la laïcité, obligeant Yannick Moreau, le maire (divers droite) à déboulonner l’effigie de l’archange. En avril 2023, le Conseil d’État avait même retoqué le pourvoi en cassation de la ville des Sables-d’Olonne. C’était un Vendredi saint : telle Ponce Pilate, l'instance s’en lavait les mains. La Libre Pensée aura emporté une bataille, mais elle n’aura pas gagné la guerre.

Une solution incontestable

Yannick Moreau avait fustigé vivement « la poignée de laïcistes radicaux [qui] a traîné notre ville devant les tribunaux et obtenu que l'on déboulonne l'emblème du quartier ». L’édile avait promis à ses administrés qui s’étaient prononcés à 94 % pour son maintien de trouver une solution pour que saint Michel reste devant son église. C’est désormais chose faite.

À la faveur de la mise aux normes d’une rampe d’accès pour personnes à mobilité réduite devant l’église Saint-Michel, la paroisse des Sables-d’Olonne a récemment fait l’acquisition, auprès de la ville, d’une bande de terrain sur la place jouxtant l’édifice religieux. Cet espace, dûment déclassé et cédé devant notaire, ne relève plus désormais du domaine public. La rampe d’accès en projet n’occupera pas la totalité de l’emprise, elle laisse donc un espace disponible pour accueillir la fameuse statue, sur un beau socle neuf, joliment éclairé et parfaitement visible par les passants du boulevard et de la place, au pied de l’église. Le tout, en parfaite légalité.

L'abbé Antoine Nouwavi applaudit : « Les statues ne manquent pas, dans nos églises. Mais, étant à l'écoute du souhait de la majorité des Sablais de voir la statue sur le parvis, nous avons, sans hésitation aucune, apporté notre contribution. [...] En voulant déboulonner la statue, les diviseurs ont voulu nous faire croire à l'illusion du vide. Il en est de même dans la nature que dans la culture, elle a horreur du vide ! »

Les travaux de réalisation de la nouvelle rampe et du nouveau socle de la statue devraient débuter dès la semaine prochaine. Le coût est entièrement supporté par la paroisse, qui lance donc un appel aux dons via ce lien.

De son côté, la Libre Pensée a fanfaronné se félicitant « d'une victoire totale » tout en se défendant d'être taxée « d'iconoclastes destructeurs ». Ayant manifestement bien du mal à élever le niveau du débat au dessus de la ceinture, elle conclut décidément toujours aussi lourdement, son billet sur l'image douteuse du suppositoire et de la vaseline.

La statue des Sables-d’Olonne devient un symbole

Yannick Moreau s’y était engagé : il devait à la fois respecter la décision de la plus haute juridiction administrative tout en restituant au quartier Saint-Michel et à ses habitants leur symbole culturel. Pour mémoire, la statue attire chaque année porte-drapeaux, anciens combattants et parachutistes venant célébrer leur figure héroïque et tutélaire : « Les parachutistes ne se battent pas au nom de Dieu, ils sont au service de la nation [...], rappelle Yannick Moreau. N'oublions pas que l'homme a besoin de symboles et d'idéaux [...] La statue de saint Michel fait partie de notre patrimoine commun. »

Symbole des assauts de la Libre Pensée, saint Michel des Sables-d’Olonne devient ainsi, par un heureux retournement, le symbole de la résistance victorieuse. Le combatif maire des Sables-d’Olonne peut être fier aujourd’hui et, avec lui, tous les Sablais reconnaissants et les Français attachés à leur patrimoine vernaculaire de n’avoir pas plié devant les déboulonneurs de la cancel culture« Si la République est laïque, la France est bien chrétienne [...], dit-il, c'est une réalité objective que certains irréductibles laïcards aimeraient annuler, effacer. Et pourtant, depuis le baptême de Clovis il y a 1.500 ans, c'est une réalité qui est constitutive de ce que nous sommes, nous les Sablais, Vendéens, Français. » Décidément, cette terre de Vendée a la résistance dans les gènes.

(Mise à jour le 4 septembre à 12h39)

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/09/2023 à 12:39.
Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

43 commentaires

  1. Il faut seulement espérer qu’un olibrius ne vienne endommager cette statue. La rancune est tenace chez ces gens là ! Dans cette hypothèse non souhaitable, la condamnation par la justice et la réprobation du Conseil d’Etat seraient-elles aussi intègres ? J’en doute !

  2. L’Archange Michel terrasse les adorateurs °°° de Lucifer, l’ange déchu et déchéant et leurs complices

  3. Je passe devant quasiment tous les jours , et comme la majorité des sablais, je suis heureux de garder saint Michel, patron des Parachutistes.

  4. Vendéen de cœur je salue la solution trouvée par Monsieur le Maire de se conformer aux règles républicaines sans nuire à l’Archange de Dieu .

  5. Merci à la paroisse et au maire pour cette sage décision qui permet aux sablais de garder St Michel auprès d’eux.

  6. Bravo à ce maire qui inflige une défaite cinglante à la fameuse « libre pensée » et un joli camouflet à cet infâme « conseil d’état » !

  7. Dénouement heureux. Mais quel bilan ! Quels auront été les coûts de ce déplacement de quelques mètres ? Que de temps et d’énergie gaspillés ! Quel étalage de bêtise et de sectarisme ! Quelle image lamentable du Conseil d’Etat qui s’est montré petit, sectaire, gauchard pour rendre une décision contraire aux voeux des Sablais, contraire aux traditions et aux racines française. Le curé fait (bien) son boulot. Mais sur l’apaisement qu’il appelle, il va faffoir que le Ciel et Saint Michel lui viennent en aide.

  8. Un peu d’espoir dans ce pays en voie d’extinction! Bravo au maire qui a eu le courage d’aller jusqu’au bout, là où bien d’autres auraient sûrement baissés les bras. Cela met aussi en lumière, pour ceux qui en doutaient encore, le totalitarisme woke dont la libre pensée est une des émanations, et qui se permet d’exiger le déboulonnage d’une statue contre l’avis de l’énorme majorité de sa population (ce n’est pas ça la démocratie ?).

  9. Quand le peuple condamne les juridictions gaucho-wokistes. Le lamentable Conseil d’Etat devrait être dissout car il n’a de légitimité que celle que les politiques veulent lui donner. Le Conseil d’Etat n’est rien devant le peuple. Il sert de couverture à la lâcheté des gouvernants et n’a aucune valeur ni démocratique ni juridique.

    • Quand on voit les décisions rendues par le conseil d’état au sujet de la vaccination ou du soulèvement de la terre on ne peut que se demander si le mot « sage » a encore une signification !

    • Il règle pourtant des conflits que les Tribunaux Administratifs ne peuvent pas toujours résoudre. J’en suis le bénéficiaire témoin.

      • Quand les affaires sont du domaine politique ils vont dans le sens de l’idéologie en cours. Dans les cas individuels, heureusement qu’ils font le boulot.

  10. S’ils étaient honnêtes, les tribunaux et le conseil d’Etat devraient se déclarer incompétents pour statuer dans ce domaine. Seule est légitime l’avis de la population. En l’occurrence, 94%, ce n’est pas une majorité mais un plébiscite!

    • Et 6% de ***** pour pourrir la vie des 94%. Le drame d’aujourd’hui, c’est que la « justice » n’est plus rendue au nom du Peuple Français, mais au bénéfice des X lobbies à 6% qui font la loi chacun dans leur petit domaines.

  11. Excellent ! Bravo à ce maire courageux et pugnace. Longue vie à notre patrimoine. Ainsi soit il !

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