Esclavage : Gabriel Attal relance le devoir de repentance

Capture d'écran Gouvernement
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La haine de soi chevillée au corps. Jamais on n’aura autant œuvré à la culpabilisation et au dénigrement de son propre peuple. En 2017, déjà, avant même d'être élu, Emmanuel Macron avait fait très fort en accusant la France d’avoir commis un « crime contre l’humanité » en Algérie. On se souvient, également, des gerbes de fleurs déposées par Gérald Darmanin en 2020 sur les tombes des « martyrs » du FLN qui avaient combattu la France. C’est désormais au tour de Gabriel Attal d’en appeler à la repentance généralisée.

Dans un tweet publié le 10 mai, à l'occasion de la cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage, le Premier ministre a ainsi confié son souhait de voir organiser, en 2026, une « grande exposition nationale sur la mémoire de l’esclavage ».

« La France, regarde son Histoire en face, a-t-il déclaré pompeusement. Il n’y aura pas une parcelle de France où cette partie de notre passé sera ignorée. » Ce même 10 mai (sacré « Journée nationale des mémoires de la traite »), Emmanuel Macron y est allé, lui aussi, de son petit tweet, appelant à une meilleure connaissance de « la mémoire de ces pages de notre Histoire ». Comme si notre pays n’en faisait pas déjà assez en matière de contrition et d’autoflagellation.

La France sommée de battre sa coulpe

Pourquoi un tel acharnement à rappeler les « crimes » qu’aurait commis notre pays ? : « Les Français aimeraient bien que ce gouvernement mette autant d’énergie à faire vivre les glorieux moments de notre histoire », a justement commenté Éric Zemmour sur X.

Du sultanat d’Oman à la Tunisie en passant par le Maroc et l’Arabie saoudite, l’esclavage fut pratiqué à grande échelle dans le monde arabo-musulman pendant des siècles et se poursuit encore aujourd’hui au Soudan ou en Mauritanie, mais seule l’Europe – et la France en particulier – est sommée de battre sa coulpe et se couvrir la tête de cendres. Seul est dénoncé comme criminel celui qui, à juste titre, dénonce ses propres forfaits. Aussi, lorsqu’elle déposa en 1998 sa proposition de loi tendant à la reconnaissance de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité, Christiane Taubira prit soin de ne cibler que « la traite négrière transatlantique », laissant ainsi de côté la majorité des victimes de l'esclavage. Oubliées, les très meurtrières traites arabo-musulmane et intra-africaine ! Enterrées par un ex-garde des Sceaux soucieux d’épargner certains de nos jeunes concitoyens et de leur éviter d’avoir à porter « sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes »

Une fierté française à inculquer

Plutôt que d’inculquer la honte de soi à notre jeunesse, il faudrait lui enseigner que l’Occident est loin d’avoir eu le monopole des pratiques esclavagistes. « Le commerce négrier et les expéditions guerrières provoquées par les Arabo-musulmans furent, pour l’Afrique noire et tout au long des siècles, bien plus dévastateurs que la traite transatlantique », écrit ainsi l'anthropologue sénégalais Tidiane N'Diaye. Sans oublier les terribles Barbaresques en Méditerranée des XVIe et XVIIe siècles au cours desquelles, selon les estimations de plusieurs historiens, au moins un million de chrétiens européens auraient été capturés par les corsaires d'Alger et réduits en esclavage. Le rituel pénitentiel qui consiste à incriminer unilatéralement l’Histoire occidentale est d’autant plus injuste que l’originalité de l’Occident n’est pas d’avoir pratiqué l’esclavage, mais d’y avoir mis fin. L’abolitionnisme est en effet une spécificité européenne, voire française, avec une première interdiction du servage remontant à 1315. Voilà bien un motif de fierté plutôt que de repentance !

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

75 commentaires

  1. Sans doute très instruit mais sans aucune culture ,en toute méconnaissance de l’Histoire , cette attitude est un appel à la haine , et quand on pense que ces gamins (Manu et Gabriel )accusent d’autres de la semer , c’est comme d’hab l’hôpital qui se fout de la charité , pôôôvres mecs

  2. L’esclavage existe toujours en France. Les passeurs exploitent les migrants et en font des esclaves qui leur rapportent chacun à peu près 2 à 3.000 euros. C’est un commerce lucratif pour envoyer ces esclaves se noyer en Méditerranée. Attal ferait bien d’agir contre ces négriers des temps modernes, plutôt que de bavasser sur des vieilleries du passé qui n’intéressent plus personne.

  3. 1°) Ne pas oublier que les Blancs achetaient les esclaves aux roitelets locaux. 2°) Les musulmans castraient les mâles capturés, avec une forte mortalité. (C’est pour ça que contrairement aux USA, il n’y a pas de Noirs au Maghreb…)

  4. En mémoire de l’esclavage ? Mais de qui parle-t-on ? J’aimerais que par honnêteté les statistiques mondiales de l’espèce , oh pardon , sur le sujet , soient publiées . On verrait alors qu’au lieu de PARAITRE en tête de pont nous serions comme d’habitude en queue de peloton!!

  5. On retrouve une fois de plus, une fois de trop, l’inadmissible démarche de ceux qui sont censés représenter et diriger notre pays ! Leur inculture, notamment historique confine à l’indignité. Les supporter plus longtemps va devenir héroïque pour beaucoup d’entre nous.

  6. Au Royaume de France ce jeune premier ministre n’est qu’un inculte de plus , pour les autres c’est le niveau de l’enseignement national et ce n’est pas terrible .
    Au Royaume des aveugles les borgnes sont rois .

  7. Il faut séduire les départements d’outre mer et la population africaine nouvellement naturalisée par le sol ou d’autres façons.La chasse aux voix est ouverte.Victimisez encore et encore,il en restera quelque chose.

  8. Par l’édit du 3 juillet 1315, le roi de « France Louis X dit le Hutin affirme que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc » et que « par tout notre royaume les serviteurs seront amenés à franchise ». D’où la maxime « nul n’est esclave en France »[1],[2],[3] et l’énonciation « le sol de la France affranchit l’esclave qui le touche »[4]. Cet édit abolit ainsi le servage (du mot latin servus, esclave) dans le domaine royal ». Je me permets, ainsi, de donner un complément d’information sur les premiers pas de la France vers l’abolition du servage. Nous sommes parmi les tout premier, sinon le premier pays a avoir aboli le servage, et les anglais, les premiers aussi, a avoir aboli la traîte négrière.
    Le monde occidental n’a de leçons à recevoir de personne en la matière.

  9. Hélas !… « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose … »
    Pauvre AttaL, réduit à user de stratagèmes nuisibles à la cohésion du pays !

  10. Le théâtreux sait-il que les arabes ont fait commerce de l’esclavage depuis des siècles et même de blancs ? Sait-il qu’aujourd’hui encore cela perdure chez eux et le restera pour encore des siècles ?
    Non le petit monsieur ne voit que le bout de son nez, parle et parle pour faire du vent

  11. Vraiment l’auto flagellation fait partie du Macronisme. Il ne s’agit plus repentance mais d’incitation à la haine et au racisme. L’esclavage a malheureusement toujours existé, même entre blancs. En témoigne celui qui a existé entre Malte et l’Italie. Le christianisme interdisant la marchandisation d’êtres humains avec de la monnaie, ils payaient leurs dettes avec des travailleurs commis d’office. Aujourd’hui encore, nous subissons une sorte d’esclavage moderne, puisqu’on nous refuse un référendum que nous demandons depuis des mois et en nous enfermant, de fait, dans des lois qui ne sont plus en adéquation avec des évènements qui ne conviennent plus à la démocratie française. Un tel refus est une privation de liberté. A quand la repentance de ceux qui nous l’imposent?
    Victorine 31
    Victorine31

  12. L’esclavage existe toujours. Jules César faisait avec ses immigrés, soit des esclaves, soit les envoyait au cirque Maxime. Aujourd’hui ils livrent des kebabs ou sont footballeurs.

    • Et Don Salluste de Funès aurait pu dire : les riches sont faits pour commander et le pauvres pour être esclaves.

  13. L’esclavage? On n’achète que ce qui se vend. Ce n’est pas français mais mondial et remonte très loin dans l’histoire de l’humanité. Pharaons, Vikings, Chinois et autres le pratiquaient déjà. Alors arrêtons de nous battre la coulpe. C’est nous qui allons bientôt être les nouveaux esclaves des temps modernes, de cette Europe.

    • Oui, ceux qui livrent pizzas, et kebad, et tant d’autres choses sont les esclaves contemporains, payés au lance-pierre. On suit quelques règles minimum pour avoir l’air honnête, mais il n’y a pas grande différence avec l’esclavage qui nous a précèdé.

  14. Encore un jeune coq qui crache dans la soupe ,s’il est vrai que nous soyons les salauds de la colonisation ,ces jeunes en sont les plus grands profiteurs car si la colonisation fut un grand espace pour le commerce et le développement le fut encore plus pour les colonisés dans tous les pays ou nous sommes passés notre empreinte culturelle, sociale, commerciale et architecturale est présente . Ce pauvre même avec son bagage de Science Po et sa tète de jeune freluquet qui pisse encore le lait par le nez devrait faire quelques voyages dans les pays que nous avons colonisés pour s’apercevoir que les simples quidams Français ne sont jamais montrés du doigt.

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