Essen (RFA) : l’activisme islamique s’invite au marché de Noël

Capture écran @ricwe123 sur X
Capture écran @ricwe123 sur X

Nous sommes le 10 décembre à Essen, ville allemande de Rhénanie-du-Nord–Westphalie. Un vidéaste amateur filme le marché de Noël depuis un étage. Un brouhaha grandissant annonce alors l’arrivée d’une foule exotique et bigarrée. Le film ne permet pas un comptage précis des participants, mais on les devine plus d’une centaine, peut-être plusieurs. Les mélodies des chants de Noël que diffuse généralement la sonorisation sont inaudibles. Le « Stille Nacht, heilige Nacht » (« Douce nuit, sainte nuit ») est couvert par un concert de tambour, de slogans, de sifflets et de « youyous », tintamarre dans l’ensemble indéchiffrable, mais dont s’échappe cependant par moments quelques « allahu akbar ».

 

 

La fête, vraiment ?

De loin, l’ensemble peut sembler festif, mais de loin, seulement. Se réjouir de la nativité de Jésus n’est pas précisément l’objectif des participants, comme le montrent d’ailleurs les drapeaux syriens arborés par nombre d’entre eux. Le message est clair. Ici, l’on fête la victoire des islamistes du HTS, qui vient de prendre Damas et de faire fuir Bachar el-Assad. Comme la plupart des grandes villes allemandes, Essen compte une très importante communauté turque, mais aussi de nombreux Syriens parmi le million exilé dans le pays. Deux communautés ayant les mêmes raisons de se réjouir du renversement du régime baasiste. Pas un policier en vue. Si la manifestation reste calme le temps de la vidéo, elle semble cependant soudaine et non déclarée. On s’interroge évidemment sur l’absolue nécessité de faire une telle démonstration au cœur même d’un marché de Noël, et sur la signification des slogans et surtout des sifflets. L’heure est-elle vraiment à la bienveillance d’une foule bon enfant ?

Montée des tensions

Les rues ne sont plus vraiment tranquilles depuis bien longtemps, outre-Rhin. Et ces derniers mois, plusieurs attentats meurtriers impliquant des étrangers musulmans ont secoué l’Allemagne. Fin août, un Syrien passe à l’attaque avec un couteau au cœur d’une fête à Solingen, faisant trois morts et plusieurs blessés, un attentat immédiatement revendiqué par l’État islamique. En juin, c’est un Afghan qui passe à l’action pendant un rassemblement anti-islamiste à Mannheim. Il larde et tue au couteau un policier qui s’était interposé.

Et le 6 novembre, un jeune Germano-Turc est interpellé plus au nord, à Elmshorn (près d’Hambourg). Prévenus, semble-t-il, par les services de renseignement américains au printemps dernier, les enquêteurs ont intercepté des conversations et des messages via le téléphone du suspect, où il aurait dévoilé son intention de tuer en grand nombre des personnes de manière ciblée. Le mode opératoire devait être une charge dans la foule du marché de Noël d’une ville de la région au volant d’un camion afin d’y faire un carnage. Saisi de l’affaire, le parquet de Flensburg a indiqué que l’enquête permettait de constater « une radicalisation importante du prévenu ». Et il ajoute que cette « attitude islamiste extrémiste a débouché sur des projets d’attentat très concrets ».

Le spectre du carnage berlinois

En Allemagne, cette affaire d’Elmshorn rappelle, bien sûr, l’attaque au camion-bélier du 19 décembre 2016 (revendiquée, elle aussi, par l’État islamique), qui avait fait treize morts et plus de cinquante blessés au marché de Noël de la Breitscheidplatz, à Berlin-Charlottenburg. Dans ses Mémoires parus récemment, Angela Merkel faisait encore dans la minimisation et le déni quant à l’impact de l’immigration massive qui a été au cœur de sa stratégie. On se rappelle qu’en 2021, déjà, la chancelière tout juste sortante militait toujours pour une politique d’accueil massif, osant déclarer lors d’une allocution dans le Land de Brême que « ce ne sont pas les Afghans ou les Syriens qui viennent en Allemagne. Ce sont des êtres humains. Il faut se rappeler que ce sont toujours des individus qui arrivent en Allemagne. » Sur la vidéo du marché de Noël d’Essen, comme dans tous les rapports d’enquête qui ont suivi les derniers attentats en Allemagne, il ne nous a pas semblé entendre de revendications individualistes et humanistes… Décidément, les voix d’Angela sont impénétrables.

Vos commentaires

74 commentaires

  1. Cette réunion par son nombre, sa spontanéité, la raison de ce défilé, la quantité est a même de poser problème que les responsables gouvernementales tant en Europe particulièrement en France devrait par décision nous en prévenir. Hier c’était la Palestine, aujourd’hui la Syrie demain où, seraient ils assez naïf pour l’ignorer et ne rien faire.

  2. Les gouvernements Européens interdisent les manifestations qui visent à défendre nos identités, mais tolèrent, voire encouragent l’expression de opposants. Trahison !
    Nous voyons bien l’Europe qu’ils nous préparent, et à quelle sauce ils veulent que nous soyons mangés.

  3. Tous les médias et idiots utiles se réjouissent du départ d’Assad. Attendons un peu et ils vont voir le résultat.

  4. Tout récemment, le pape actuel a célébré l’enfant Jésus reposant sur un keffieh. Ne serait-ce pas un blanc sein donné aux islamistes?

    • Les musulmans croient en Jésus (qui est nommé dans le Coran ainsi que Marie).
      Ils ne croient pas, comme d’ailleurs leur voisin agressif, au Christ, c’est à dire au fait que Jésus est fils de Dieu.
      il y a donc une nuance (de taille pour un chrétien, bien sûr), mais qui permet, en fait, d’accepter la naissance de Jésus, mais pas l’Immaculée Conception ni le fait que Jésus est fils de Dieu.

      • Je passe bien sûr sur « leur voisin agressif ». Ce Jésus emmailloté dans une keffieh est Issa, le Jésus musulman qui, dans le Coran, remplace le Jésus juif des Évangiles. Les deux Jésus sont quasi à l’opposé l’un de l’autre puisque Issa conteste les Évangiles et, selon le hadith, remplit un rôle eschatologique primordial pour la chrétienté. En effet le jour du Jugement dernier Issa témoignera contre le Jésus juif et ceux qui l’ont suivi : « Il brisera la croix (suppression du christianisme) ; il fera périr les porcs (désignation fréquente des chrétiens), il supprimera la capitation (abolition de toute autre religion) et il fera tellement déborder les richesses que personne n’en voudra plus ».
        Quant à la keffieh, emblème de l’Arabie, elle ne fut jamais portée par les populations du Levant pré-musulman. Elle apparut avec le déferlement des tribus d’Arabie et leur implantation dans les pays conquis et islamisés à partir du 7e siècle. Étant une coiffure typiquement arabo-musulmane, son port fut interdit aux dhimmis juifs et chrétiens dont les vêtements devaient obligatoirement les distinguer de leurs conquérants musulmans jusqu’à la fin du XIXe siècle encore dans certaines régions de l’empire ottoman.
        La première fois que les chrétiens portèrent la keffieh fut dans la Palestine mandataire durant la révolte arabe de 1936-1939 quand des bandes de villageois et de Bédouins semèrent la terreur par leurs exactions et leurs pillages. Si les villageois chrétiens refusaient de leur fournir des hommes, des armes et de la nourriture, leurs vignes étaient arrachées et leurs femmes violées. Les insurgés musulmans obligèrent la population chrétienne à observer le repos hebdomadaire le vendredi au lieu du dimanche, à remplacer le tarbouch par la keffieh pour les hommes tandis que le voile fut imposé aux femmes. Souvent les ordres des musulmans dans la Palestine mandataire exigeant le boycott des Juifs englobaient aussi les chrétiens. Fin 1936, quand les chrétiens libanais obtinrent la reconnaissance de l’autonomie du Liban, contestée par leurs concitoyens musulmans, la campagne anti-chrétienne déborda en Palestine. Dans le village chrétien de Bir Zayt près de Ramallah, des musulmans défilèrent en chantant : « Nous tuerons les chrétiens ».

    • Quel humour !!!.pourquoi repartiraient ils dans un pays qui ne leur donne pas toutes les généreuses aides et allocations diverses sans travailler ?

  5. Comment serions nous traités , ici ou en Allemagne , par les élus et la police si nous allions manifester au son de notre hymne national pendant la fête du ramadan ou au moment de leurs prières ? Si quelqu’un a la réponse ……

    • Nos juges rouges trouveraient pour nous les places de prison qu’ils ne trouvent pas pour les délinquants multirécidivistes qui pourrissent notre société.

  6. Démonstration de force, intimidation et appropriation de l’espace public, la méthode est toujours la même. Aucune résistance en face, ils ont une autoroute devant eux, la moindre protestation sera réprimée et condamnée par « l’état de droit », comme étant d’extrême droite et islamophobe. Que des chrétiens ou des juifs s’amusent à faire la même chose en plein ramadan, vous verrez comment cela risquerait de finir.

  7. Lors de leur féte de l´Aid on va venir s´inviter en leur proposant des hot-dogs 100% pur porc en signe de bienvenue et en criant  » Christ est ressucité  » ? Et a votre avis il va se passer quoi ?

  8. Il n’y a aucune haine dans ce défilé, il ne faut pas voir le mal partout, c’est leur manière à eux de remercier les habitants d’Essen de les avoir accueillis.

  9. Les islamistes auraient bien tort de s’en priver. On les célèbrent lorsqu’ils prennent possession d’un pays. L’Europe leur tend les bras.

    • J’ai l’impression, en lisant les nouvelles venant du moyen orient depuis un an, que ce ne sont pas eux qu’on célèbre, mais ceux qui les extermine. Sans doute une fausse idée.

  10. l’on voit surtout des drapeaux Syriens.
    Ces derniers ont fui le régime de Bachar al-Assad, maintenant qu’il n’est plus à la tête de la Syrie que ne retournent-ils pas dand leur pays?

  11. Nous restons les bras ballants devant ces manifestations qui sont uniquement de la provocation. Quand je dis nous, je m’y inclus. Nous ne sommes absolument pas soutenus par ceux qui sont à la tête de l’Etat qui se fichent comme de l’an 40 de nos racines chrétiennes.On ne peut pas dire que les autorités occidentales sont de notre côté. Affligeant !

    • Bien d’accord avec vous. Mais constatons que l’Arcom encourage deux médias qui sauront nous convaincre que ce que l’on voit n’est pas réel.

    • « Nous ne sommes absolument pas soutenus par ceux qui sont à la tête de l’Etat qui se fichent comme de l’an 40 de nos racines chrétiennes.On ne peut pas dire que les autorités occidentales sont de notre côté. Affligeant ! »

      Hélas c’est tristement exact.

    • Pardon mais « ça fait » un moment que le « début a commencé » ! …
      « MERCI » à VGE qui a installé « le rapprochement familial » et tous les autres qui l’ont suivi en ont « remis une dose » ! …

      • Les faits rapportés ici se déroulent en Allemagne, pas en France. C’est une grande partie de l’Europe qui est gangrenée par l’islamisme, la Belgique, la France, le Royaume-Unie et l’Allemagne sont particulièrement touchés, mais pas uniquement.

      • Tout a commencé avec Mitterand , c’est lui qui a ouvert les portes à toutes ces dérives , ainsi que les avantages aux élus et ex élus , le peuple n’a pas bronché donc chacun après lui en a rajouté .

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