Est-ce la mort des centres de soins d’urgence et non programmés ?
Alors que les États-Unis s'apprêtent à prendre des mesures pour arrêter les excès de la culture woke, en particulier dans le domaine des transgenres, la France pourrait autoriser, dans les mois qui viennent, les changements de sexe pour les adolescents, même en l'absence d'accord parental, et avec un remboursement par la Sécurité sociale. Dans ce domaine, il semble que les autorités de santé ne se préoccupent pas beaucoup des possibles économies à réaliser sur le budget de la Sécurité sociale, pas plus qu'elles ne se préoccupent d'endiguer les excès souvent engendrés par l'AME, l'aide médicale de l'État accordée à tous les étranger en situation irrégulière, qui devrait être réservée aux soins d'urgence et non à des traitements que l'on pourrait qualifier de confort. Tout comme elles pourraient être plus rigoureuses dans le contrôle de l'usage des traitements abusifs que font parfois les bénéficiaires de la CMU, pour qui tout est gratuit. Ces domaines étant tabous (il est déjà très inconvenant d'oser en parler), la nouvelle convention, mise en pratique ce 22 décembre, a préféré s'attaquer aux centres de soins non programmés (centres indépendants gérés par des médecins et des infirmiers, qui accueillent des patients sans rendez-vous pour prendre en charge des soins urgents) mis en place par des praticiens de terrain, un peu partout en France, pour tenter de réaliser quelques économies de « bout de chandelle ».
Sans considération des grandes difficultés à trouver un médecin rapidement
En effet, cette nouvelle convention supprime le tarif majoré des consultations réalisées après 20 heures en semaine, les week-ends et la nuit, si elles n'ont pas été préalablement programmées par un appel au centre 15. Connaissant les difficultés pour joindre le Centre 15 et effectuer une régulation de qualité à distance sans examen du malade, les consultations programmées par le Centre 15 et adressées à ces centres de soins non programmés devraient devenir exceptionnelles, les condamnant ainsi à la fermeture, sans se soucier des désagréments apportés aux malades qui peinent pourtant à trouver un médecin rapidement, tout particulièrement les week-ends, jours fériés et la nuit.
Des fonctionnaires du ministère de la Santé hors-sol
L'intérêt de ces centres de soins apparaît évident pour tous sauf, semble-t-il, pour les fonctionnaires du ministère de la Santé qui ne veulent pas reconnaître leur intérêt, alors qu’ils offrent une réelle et efficace prise en charge des malades et pallient le manque ou le surencombrement des services d'urgence hospitaliers et la difficulté à trouver rapidement un médecin.
Si, comme cela est probable, ces centres disparaissent en l'absence d'une modification du cadre réglementaire, l'appel au Centre 15, déjà débordé, ne résoudra en rien la demande des malades, car comment répondre à une demande si on supprime les effecteurs pouvant apporter la réponse ? Certes, il est possible de demander par téléphone à des parents dont l'enfant présente une violente douleur auriculaire avec de la fièvre la permission de lui donner du paracétamol en attendant qu'il puisse avoir un rendez-vous dans deux ou trois jours avec le médecin traitant, mais on oublie qu'en l'absence d'un diagnostic précis, une otite peut rapidement se transformer en mastoïdite et éventuellement en méningite.
Cette situation n'est qu’un des effets des décisions stupides prises dans les années 70 pour diminuer le nombre de médecins, pensant ainsi faire réaliser des économies à la Sécurité sociale. Ce fut un échec dont nous subissons maintenant les conséquences, que les médecins de terrain ont tenté de minimiser en apportant des réponses issues de leur expérience mais qui - faute impardonnable - avaient été élaborées par des techniciens administratifs totalement détachés de la réalité. Une fois de plus, pourrait-on dire !
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