Estevelles : quand le maire troque son costume pour un tailleur
Les médias ont, ces jours-ci, les yeux rivés sur Estevelles. Ce petit village du Pas-de-Calais qui compte 2.000 habitants offre à la presse sur un plateau un sujet propre à faire avancer la cause en lui donnant de la visibilité : « Une mairesse transgenre officialise sa transition en cours de mandat », écrit Marie-Claire, « C’est une première en France », titre Femme actuelle. Et pour cause, comme l’écrivait François Bousquet dans nos colonnes, « les trans ne représentent même pas une minorité, mais une minorité de minorité ».
Alain Szabo, qui est maire du village d'Estevelles, près de Lens, depuis 2016 a choisi de faire sa transition publique, soutenu par le conseil municipal qui, réuni lors d’un vote mercredi, lui a « renouvelé sa confiance ». Sur 18 votants, « 14 ont voté pour et quatre se sont abstenus ». Vote qui n’était pas requis par la loi, mais Alain Szabo déclarait (La Voix du Nord) « avoir besoin d’une légitimité politique ». D’ici vendredi, après l’avoir annoncé ce jeudi aux salariés de sa commune, il pourra donc se présenter sous une apparence féminine. « J’exercerai comme la maire », précise-t-il.
Que monsieur le maire décide de quitter son costume pour un tailleur féminin relève d'une décision qui lui appartient. Qu’il soit parfaitement conscient de « créer un choc dans l'opinion publique parce que la transidentité est quelque chose qui n'est pas encore bien intégré et comprise par le grand public » est plutôt pragmatique. L’homme de 63 ans a dû annoncer la nouvelle à sa femme, ses enfants et ses petits-enfants, et c’est habillé et maquillé en femme qu’il témoigne que « la plus difficile des transitions à mener en parallèle, c’est la transition familiale : comment expliquer à une de ses filles que papa devient une femme ? »
Mais au-delà de ce déballage malaisant de révélations familiales, le maire ne se contente pas d’administrer sa commune. Il entend « aussi porter un certain message par rapport à la transidentité », convaincu que « cette différence peut apporter quelque chose à moi, à ma famille, à la collectivité » et, dans ce malheureux lapsus, il poursuit « sans être prétentieux du tout, prétentieuse, je fais des petits dérapages ! » (sic).
La cause qu’il entend porter auprès des jeunes est à l’évidence loin d'être anodine. Le Dr Vincent Rouyer, pédopsychiatre, le confirme à BV : « Les enfants et adolescents dysphoriques ont besoin de vraies prises en charge, mais d’abord de prises en charge psychologiques, d’un vrai questionnement, d’un vrai accompagnement, d’une vraie prise en compte des comorbidités sous-jacentes, et la transition ne doit jamais être présentée comme le seul ni même comme le meilleur moyen d’aller mieux. » C’est pourtant le discours que tient, devant la caméra de France 3, l'édile qui ne cache pas sa « fierté » et adapte, tout sourire, le dicton « Pour vivre heureux, vivons cachés » à sa façon : « Tout compte fait, j’ai décidé de vivre heureux et pas caché ! »
À Estevelles (Nord), Alain Szabo a annoncé son changement de genre et d'état civil.
Alain devient donc Estelle Szabo, et la première maire de France à engager une transition de genre en plein mandat.▶ #JT1213 @France3tv pic.twitter.com/oa1Tbh0DNQ
— Info France 3 (@infofrance3) April 13, 2023
Va-t-il falloir s’habituer à voir ainsi médiatisé, jusqu’à ce qu'il soit parfaitement banalisé, ce sujet de l'autodétermination du genre ? Du droit à la différence, est-on subrepticement en train de passer au droit à l’indifférence ? Ainsi que le réclame l’autre maire transgenre Marie Cau, félicitant « sa consœur » et appelant de ses vœux l’évolution de la représentation des personnes transgenres dans la société afin « qu’à terme, ça n’intéresse plus personne. Ce jour-là, on aura gagné. » Gagné le combat du mensonge sur la vérité, de l'inversion totale des valeurs jusqu'à rendre indicible la réalité biologique au profit d'une réalité sensible.
On ne rêve pas. En 2023, identifier une femme comme une personne qui a des organes sexuels féminins n’est plus possible. Dora Moutot en fait les frais. « Elle est traitée d’essentialiste parce qu’elle ne fonde pas la définition de la femme sur un ressenti », poursuit le Dr Rouyer. D’ailleurs, l’élu transgenre d'Estevelles ne se trompe pas de débat et vise parfaitement sa cible. Alain devenu Estelle déclare à La Voix du Nord : « Ceux qui sont contre, eux, vous les laissez dans leur contre, c'est pas la peine de dépenser de l'énergie. Ce qu'il faut, c'est éclairer et argumenter [auprès de celui] qui ne sait pas, qui ne connaît pas bien le sujet ou qui ne s’y est pas intéressé. » La stratégie du rouleau compresseur.
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61 commentaires
Mon commentaire : la folie gagne notre monde. J’ai reçu récemment un sondage par mail, lié à mon activité professionnelle. Première question : Vous êtes : * Un homme * Une femme * Non binaire/autre … J’ai gagné du temps, je n’ai pas répondu au sondage. Quel manque d’ouverture d’esprit je fais !
La cage aux folles est drôle au théâtre mais dans la vraie vie, elle est grotesque!
Comme un prurit sur un visage….
C’est formidable dit-on, on verra quand les islamiste prendront le pouvoir. Ces gens là seront éradiqués, ou fuiront vers d’autres cieux. Pour cela pas de voile ou de vapeur, mais un jet pour s’extraire. Le monde devient fou.
Grotesque ! Décadent ! Ubuesque ! Marre de ces conneries !
Les habitants d’ESTEVELLES doivent se sentir trahis. De ce fait, ils ont peut-être le droit de protester et d’annuler l’élection de ce MAIRE alors ?
Ce m’sieu-dame a des enfants et des petits-enfants, qu’il convient de plaindre. Pour le reste, il faut vivre avec son temps, disent les imbéciles à crâne de piaf!
Et si quelqu’un se prend pour un oiseau, on accepte qu’il s’envole ou on l’aide à s’envoler du haut de son immeuble ?
Juste une petite remarque : une commune de 2000 habitants n’est pas un « petit village », mais un « petit bourg », une « bourgade ». Un « petit village », c’est 200-400 habitants, pas plus. Cela dit, accord total avec cet article bien envoyé !
A 63 ans … il va devenir » Mamie » au lieu de » Papy » pour sa descendance… du coup cette descendance aura 2 Mamies, celle qui cuisine, fait le ménage, et l’autre qui joue au foot ? Bon enfin tout çà relève de la sphère PRIVEE et n’a absolument pas à être étalé ! En tant qu’édile, le boulot doit se poursuivre sans différence, qu’il le fasse et tant pis pour lui s’il fait une maille à son collant, et s’il a mal aux pieds après une journée en escapins ! Il va découvrir ce que ce c’est que le » mal de dos » je n’ose même pas évoquer les » frais » d’entretien » ( maquillage, coiffure, ongles, vêtements…)
et une chose est absolument certaine, avec ou sans » roupettes » il restera un homme devant son créateur !
Attendons de voir si il est réélu.
A son âge, en s’exprimant ainsi en conseil municipal, faut-il être à côté de ses « pompes » et faire preuve d’un égocentrisme exarcerbé ! Quelle société ! Et après les « élus » s’étonnent qu’ils sont mal vus !
Qu’il ou qu’elle fasse ce qu’il veut ,mais qu’il arrête de s’exhiber médiatiquement pour se faire l’homme sandwich de ce qu’il croit être un cause, parce que là cela devient obscène ! Laissez nos enfants grandir sans propagande ! Je préfère celle du père Noël qui a le mérite de ne pas leur voler leur enfance ! Dans son équipe municipal les plus courageux ont été les quatre qui se sont abstenus de lui renouveler leur confiance et tous les autres sont les éternels suivistes qui se croient auréolés d’une grande tolérances humaniste alors qu’ils participent à une opération de propagande woke !
Qu’ielle change de sexe ne me gêne pas ,mais c’est un choix personnel pas un programme politique , de plus si ielle voulait de la légitimité c’était avant sa transition et aux électeurs qu’il fallait demander pas à un petit comité ou l’entre soit fait fois
Cette commune change donc de maire en cours de mandat, sans autre procédure ! (Est-ce bien légal ?)
Je ne suis pas certain que tout le monde soit satisfait d’avoir voter pour un homme et de se retrouver avec une « femme » à l’état psychologique complexe pour diriger leur commune…
Ce n’est pas seulement de prisons que nous manquons, mais aussi d’hôpitaux psychiatriques.