Et Gabriel Attal, qu’on n’a ni vu ni entendu, où donc est-il passé ?

Capture d'écran Gouvernement
Capture d'écran Gouvernement

Longtemps, paraît-il, qu’il peaufinait son discours. Il savait la défaite imminente ; les vents mauvais de la Macronie en portaient l’échéance, les sondages en creusaient la fosse. Alors Gabriel Attal planchait… Il planchait sur son discours. Le Premier ministre devait parler aux Français, c’était convenu. Au soir de la débâcle, il allait prendre la parole et nous annoncer « une initiative politique » propre à remettre le pays sur les rails. Mais le Président, une fois de plus, lui a volé la vedette. Comme la veille, comme l’avant-veille, comme l’avant-avant-veille, il l’a poussé de là pour s’y mettre et jouer, face caméra, son plus beau coup de théâtre : la dissolution.

C’était hier soir. Une éternité, déjà, pour tous ceux qui, dans la nuit, se sont réveillés chômeurs : les parlementaires, leurs attachés, leurs petites mains et leurs gros bras.

Un Premier ministre déjà bien essoré…

Pas à la trappe, Gabriel Attal, du moins pas qu’on sache, même s’il en avait peut-être le profond désir. Les milieux informés, comme disait Coluche, rapportent en effet qu’il aurait tenté – en vain, donc – de dissuader le Président. Plutôt qu’une nouvelle Assemblée, il voulait lui offrir sa personne sur un plateau : « Je suis le fusible, fais jouer mon rôle de fusible », aurait-il conseillé au souverain. À quoi l’autre aurait opposé une fin de non-recevoir : « Non, tu es le meilleur pour mener la campagne. » Une flatterie dont le Premier ministre se serait sans doute bien passé car, hors les courtisans les plus obséquieux, tel un Séjourné, nombreux sont ceux, dans l’entourage présidentiel, qui n’apprécient pas le coup de poker de la dissolution.

Ainsi, la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, vertement éconduite elle aussi, d’après les rumeurs, et qui n’a pas caché sa désapprobation. Invitée, lundi matin, de France 2, elle a rappelé être arrivée novice en politique dans le camp macronien : « J'ai décidé de m'engager parce qu'on allait faire différemment, qu'on allait réussir à réunir les énergies pour pouvoir avancer dans le sens de l'intérêt général. Eh bien, ça, c'est raté. »

« Macron, c’est Néron ! »

De même, Le Point a recueilli les confidences d’un « parlementaire en vue » du groupe Renaissance. Peut-être doué de double vue, celui-ci s’inquiète : « C'est à la fois habile et totalement dingue. On va se prendre une tôle monumentale. Macron, c'est Néron… »

Le Figaro, relayant aussi les bruits de couloir, rapporte : « Autour du Président, on prévient qu'Emmanuel Macron sera la tête de proue du scrutin législatif, façon de reléguer le Premier ministre qui devra, sauf choix contraire de sa part, tenter de reconquérir son siège dans les Hauts-de-Seine. » Pas de bol pour un Gabriel Attal déjà bien essoré et qui, nous dit-on, préparait la Fête de la musique dans les jardins de Matignon « avec Slimane et Patrick Bruel en invités surprise ». Question surprise, il est servi…

On dit, en ce lundi, que Gabriel Attal est enfermé à Matignon, penché sur la copie du tripatouillage politique. On ne l’a pas entendu. C’est encore Emmanuel Macron qui palabre sur la scène des commémorations. La France, elle, pas apaisée pour un sou, est retournée à ses préoccupations « triviales » : immigration pléthorique, insécurité, pouvoir d’achat, logement…

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Attal, ephémère ministre de l’éducation et éphémère premier ministre, jeune et inexpérimenté faire-valoir de Macron, bientôt remplacé par Bardella, encore plus jeune et inexpérimenté , futur bouc émissaire Macronien !

  2. En politique ,il ne faut « bruler » les étapes !! La patience est la première des qualités !!

  3. Trop gourmand le sieur Attal. Il se précipite sans réflexion de fond comme beaucoup dans cet ancien gouvernement macronien. Il pensait chevaucher un pur sang, il s’est fourvoyé en tenant la bride d’un bourrin de trait. Quant à Macron, il met le pied aux fomenteurs d’une guerre civile possible en poursuivant sur sa lancée « La cause en est le Front National ». Lui aussi obsédé tout autant que LFI, son bras armé non avouable. Comme il a été insondable en matière d’antisémitisme, quoique son attitude soit révélatrice, il l’est tout autant dans sa relation nébuleuse avec LFI . Les chemises noires LFI, à l’oeuvre sans grandes réprobations, en sont un témoignage. D’ailleurs, les manifestations agitées à prévoir sont révélatrices de ce que serait l’application de la démocratie sous règne LFI. Une forme ne nazisme où les chemises noires remplaceraient les brunes. Peuple…. à ma botte. Pour en arriver à un retour au soviétisme. Des tolérants ces gens là !

  4. Son comportement à l’avenir nous dira si c’est un démocrate ou bien un macroniste, je crains fort de connaitre la réponse.

    • Démocrate ou macroniste ? Un partisan de Biden ou de Macron ? Si ce n’est l’âge, la langue…, la différence n’est pas si grande entre les deux : aucun amour pour le pays ni le peuple pour lesquels ils se sont pourtant fait élire, des quasi-traitres à leur patrie (« ouvrons grand les fenêtres, les portes et laissons ou faisons entrer, non pas le soleil, mais les migrants » dont le pays « aurait besoin »).

  5. Attal n’est pas un fusible mais un disjoncteur. Macron pourra le réenclencher à sa guise si les circonstances le permettent.

    • Il pensait connaitre Jupiter… Le voilà servi et récompensé…Allez, encore un petit tour en enfer!

  6. Dire que ce soir on va une fois de plus, une fois de trop subir (sauf à zapper) les extravagances, les élucubrations, les tribulations du président de la république par le biais d’une conférence de presse. Je vous garanti un tir à boulets rouges sur « l’extrême droite » et un satisfécit sans bornes sur « l’excellent bilan » de ses 7 années écoulées, ainsi résumé car non exhaustif : 1100 Mrds de dettes supplémentaires, 84,7 Mrds de déficit commercial (2023), immigration, pas incontrôlée, mais voulue (4 à 500 000 entrées par an), recrudescence de la délinquance et des attentats islamistes, antisémitisme décuplé et non réprimée, OQTF non exécutées, « injustice » des juges et pour finir, cerise sur le gâteau, son engouement pour amener la France dans un grave et mortel conflit avec la Russie. Ce n’est plus le président de « TOUS » les Français mais le porte parole d’un parti en déroute qui n’aurait jamais dû voir le jour et qui, hélas, a amené le pays en faillite.

  7. Après avoir perdu ses ailes avec les agriculteurs, l’ange Gabriel a perdu ses jambes avec belloubet et maintenant il perd la tête avec son divin patron !
    S’en est fini du petit prodigue, décidément Jupiter écrabouille tout ce qui l’entoure…

  8. Mais si on l’a entendu, c’était au dernier meeting de sa candidate où il clamait haut et fort qu’il était certain de la victoire. Quel farceur de Gabriel.

  9. Il a explosé en vol, tout simplement ! Le joker anti-Bardella a fait « pfuit » après seulement 5 mois passés à Matignon. Ce qui va se passer dans quelques semaines va être assez pitoyable, chacun cherchant à sauver son siège, et accessoirement sa tête, par tous les moyens. Ça risque de ne pas être beau à voir …

    • Le Titanic coule. Le Capitaine d’abord dans le canot de sauvetage…les femmes et les enfants?….

  10. Il aurait été vu promenant son chien dans le bois de Vincennes ou le Vercors , les versions divergent .

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