Et le monument préféré des Français en 2024 est…

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Cette année 2024, peut-être en raison des Jeux olympiques, les Français semblent avoir le sport profondément ancré dans leur cœur. En effet, parmi les quatorze monuments proposés, cette année, pour l'émission Le Monument préféré des Français, nos concitoyens ont choisi de mettre à l'honneur un site patrimonial d'exception dédié à l'automobile : le circuit des 24 Heures du Mans. Ainsi, ce 18 septembre, ce site unique a été préféré à d'autres joyaux architecturaux de la France tels que le château de Fontainebleau ou le sanctuaire du mont Sainte-Odile.

Un circuit unique au monde

Les 24 Heures du Mans existent grâce à l'imagination de deux hommes visionnaires, Georges Durand et Charles Faroux. Après une visite au Salon de l'automobile au Grand Palais à Paris, en 1922, les deux compères décident d'organiser dans leur région, au Mans, une course unique au monde, d’une durée de 24 heures. Le premier jour de la toute première compétition en 1923, les voitures sur la ligne de départ étaient alors de véritables bolides pour l'époque, atteignant jusqu'à 90 km/h sur des chemins de terre. Cette prouesse était impressionnante, mais semble bien modeste, face aux 400 km/h que nos pilotes atteignent parfois aujourd’hui. Au terme de cet événement historique, les premiers vainqueurs à entrer dans la légende furent deux Français, André Lagache et René Léonard, qui, au volant de leur Chenard et Walcker, ont ouvert la voie à de nombreux autres champions. Depuis, ces 13 kilomètres de piste ont vu passer des générations de héros de l'automobile.

Un lieu de tradition et de stars

Au-delà des compétitions sportives, le circuit des 24 Heures du Mans est également à l'origine de nombreuses traditions. Fort de son succès, le site a notamment donné son nom au célèbre départ dit « Le Mans », où les pilotes commencent la course en dehors de leur véhicule, qu'ils doivent rejoindre en courant pour prendre le départ au plus vite. Une autre tradition emblématique de ce lieu est née en 1967, lorsque le pilote Dan Gurney inaugura la fameuse « douche de champagne », une coutume qui consiste à asperger de champagne les autres pilotes et le public pour célébrer la victoire. La renommée mondiale du circuit attire aussi régulièrement de nombreuses célébrités et passionnés de sport automobile. Par exemple, en 1969 et 1970, les spectateurs ont eu le plaisir de voir concourir les acteurs américains Steve McQueen et Paul Newman. Une autre tradition consiste à confier le départ de chaque course à une grande personnalité comme le regretté Alain Delon, Brad Pitt ou encore, cette année, Zinedine Zidane.

Bien plus qu’un circuit : un musée

Le circuit des 24 Heures du Mans est administré depuis ses débuts par l'Automobile Club de l'Ouest, actuellement présidé par Pierre Fillon. Ce passionné décrit le lieu comme une « cathédrale », marquée par l'histoire du sport automobile. En effet, outre les compétitions, le site abrite un musée consacré à l'histoire de l'automobile et des 24 Heures du Mans. Les visiteurs peuvent ainsi y découvrir les technologies avancées qui ont vu le jour grâce aux besoins des courses automobiles, comme la traction avant, les phares antibrouillard, les freins à disque ou encore les essuie-glaces. Une miniature de chaque voiture ayant réussi la course est également exposée derrière une vitrine, permettant à chacun de s’amuser, par exemple, à rechercher le modèle de l'année de sa naissance.

Vous l’aurez compris, le circuit des 24 Heures du Mans est bien plus qu'un simple monument fait de pierre, de béton et de goudron ; il incarne un patrimoine sportif, un savoir-faire unique et une histoire passionnante. C'est sans nul doute cet héritage exceptionnel qui a conduit nos concitoyens à l'élire « Monument préféré des Français 2024 », devant le beffroi de Douai (Nord) et le château de Trévarez (Finistère). Il succède ainsi au château de Sedan, élu en 2023, jusqu'à ce qu'un nouveau joyau de notre patrimoine national ne prenne sa place en 2025.

Eric de Mascureau
Eric de Mascureau
Chroniqueur à BV, licence d'histoire-patrimoine, master d'histoire de l'art

Vos commentaires

Un commentaire

  1. Il n’y a pas d’amis des animaux au sens amis de tous les animaux. Les amis du loup ne sont pas les amis des brebis. Un loup tue plusieurs brebis pour en manger une, et ça n’est pas beau a voir des brebis éventrées avec les boyaux qui pendent. Le loup en France : encore un des (nombreux) méfaits des écolos.

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