Et maintenant, la gestation par mère porteuse… morte !
3 minutes de lecture
Le principe d’indisponibilité du corps humain présente l’immense défaut de ne pas être inscrit explicitement dans notre droit positif français, par exemple dans notre Constitution fourre-tout ou dans une Déclaration des droits de l’homme qui serait applicable. Certes, celle de l’ONU de 1948, dite universelle, énonce à son article premier que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », et cette dignité ontologique sert de fondation à cette indisponibilité du corps humain. Mais il faut bien admettre que la philosophie du droit anglo-saxon aurait plutôt tendance à considérer le contrat comme plus important qu’un principe abstrait comme la dignité humaine. Ainsi, en France, nous avons (et c’est heureux !) des juges qui condamnent les lancers de nains consentants, mais nous sommes un peu seuls. Il est, hélas, ici d’autres occurrences où ce principe passe par pertes et par le profit des autres.
Puisqu’un don d’organe peut sauver des vies, pourquoi ne pourrait-il pas aider à en créer ? C’est l’idée remise au goût du jour par le Dr. Anna Smajdor, professeur de philosophie qui surfe sur une récente publication « scientifique ». Elle propose que l’utérus des femmes en état de mort cérébrale et qui y auraient consenti soit utilisé afin d’y implanter un embryon. Elles pourraient être maintenues en survie artificielle et se transformer en autant d’incubateurs biologiques pendant la durée de la gestation. S’il existait une métrologie du glauque, la finale serait très disputée pour la graduation maximale avec l’ectogenèse des incubateurs imaginés par Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes. En gros, c’est une gestation pour autrui (GPA) avec une esclave-gestatrice morte. Reste à déterminer, pour les cupides du marché de la reproduction à tout prix, si le coût de maintien en vie pendant la grossesse sera inférieur à celui de la mère porteuse ukrainienne, russe, indienne, nigériane ou d’Asie du Sud-Est. Ils auront, en outre, beau jeu d’argumenter que le risque encouru par la gestatrice est nul, puisqu’elle est déjà morte. Pauvre enfant qui franchirait les neuf premiers mois de sa vie ainsi, sans la symbiose permanente avec sa mère vivante et celle plus rare et plus lointaine de son père.
Les réactions de rejet quasi unanimes qui se lisent sur les réseaux sociaux ou en commentaires des articles nous disent, certes, que le bon sens et le respect de la dignité de l’Homme, avec un grand H, n’ont pas entièrement disparu (même si, en l’occurrence, il s’agit de Femme, avec un grand F). Mais il est, hélas, possible de percevoir autre chose : la fenêtre d’Overton vient juste d’être ouverte, nous n’en sommes sans doute qu’au stade très précoce de l’impensable. D’autres étapes suivront : idée radicale, puis acceptable, ensuite raisonnable et, avec un bon marketing à grand coups de pathos et sirupeux de bon sentiments, elle franchira le seuil du populaire avant de devenir une politique publique.
Des dystopies modernes nous présentent l’avenir des femmes comme une inéluctable aliénation reproductive. Pensons à Margaret Atwood et à sa Servante écarlate ou à Amin Maalouf et son Premier Siècle après Béatrice. Qu’il soit permis, ici, à un vieux représentant honni de l’hétéropatriarcat caucasien et catholique de crier halte au feu ! Nos désirs d’enfanter n’ont pas à être jugés par d’autres, mais tous les moyens pour y parvenir ne sont pas acceptables. François Rabelais a encore une fois raison : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
40 commentaires
Le délire progressiste dans tout ce qu’il a de répugnant. Si ce délire devait voir le jour il faudrait demander la réhabilitation des médecins de la mort nazis. On touche le fond.
On appelle ça « l’évolution Négative ».
la honte absolue !! rien qu’à l’évocation du sujet j’ai des hauts le coeur !
Nous les femmes, ne sommes pas des machines à concevoir. La vie n’est pas facile, alors que deviendront ces enfants. C’est dur grand n’importe quoi
Tout ça c’est pour les expériences des mafieux qui sont à la tête de l’Europe…van der layen et cie+toutes les casseroles que ces recasés ont aux fès…es.
Au secours
Je constate que des groupes d’animaux humains veulent détruire l’être humain et le vider de son âme. Ils sont en marche mais leur échec sera cuisant. L’homme n’est pas une masse biologique animée par un courant électrique.
Si justement, c’est ça le pire.
Vous insultez les animaux.
Les individus en question sont des monstres, tout simplement.
Ces ”méres” pourront elles profiter du droit fondamental et bientôt constitutionnel qui fait la fierté de la France bien pensante : l’avortement ?
Je n’arrive pas à trouver des mots capables d’exprimer l’horreur que cette idée provoque en moi.
Et voir que c’est une femme qui la porte dépasse mon entendement
Que seules les femmes jeunes soient en état de porter un enfant est certes une prérogative exorbitante qui empêche toute tentative d’égalité entre les sexes . Cependant c’est la loi de nature qui a bien fonctionné jusqu’à présent et permis aux humains de prospérer,les rôles de chaque »genre »se définissant en fonction des aptitudes des sexes .Toute tentative pour échapper à cette loi n’est que démangeaison de pré ado boutonneux incompris.
C’est ça « mourir dans la dignité » ?,,,
MONSTRUEUX !
Peut-on imaginer la vie des enfants nés dans ces abjectes conditions ?
Une impression de dégoût non quantifiable !!
c’est monstrueux.
Après que des universitaires US aient prouvé ( en partie) que les phénomènes de mort imminente, sensation de légèreté, détachement du corps etc…, pouvaient être les mêmes avec des drogues chimiques, et donc que le cerveau est purement physique laissant à penser que l’âme n’existe pas, il est tout à fait logique d’en arriver là.
On exploite déjà les morts pour servir les vivants avec les prélèvements d’organe.
L’âme est une notion inventée par des gens qui voulaient imposer leurs régles à la société. Elle n’existe évidemment pas, pas avant que vous soyez né, pas après que vous soyez mort et non plus pendant que vous êtes vivant. Si vous avez déjà subi une anésthésie générale, vous comme moi vous êtes rendu compte qu’il n’y avait pas d' »âme » pendant que vous étiez inconscient. La conscience est matérielle, comme vous le signalez, en utilisant les produits chimiques adéquats on peut arriver à faire un peu n’importe quoi.
En ce qui concerne les prélèvements d’organe, je trouve ça plutôt bien. Pas mal de gens en bénéficient et peuvent continuer à vivre plutôt que de mourir eux aussi. Je trouve ça moral.
Pour le reste, oui, cette idée de mère porteuse en mort cérébrale est complètement délirante.
si vous croyez ce que vous écrivez je ne peux que vous plaindre ! j’aime mieux être dans ma peau que dans la votre –
Cervelle très physique et âme purement spirituelle : où serait le problème ?
Après les morts servant de compost pour le jardin, des bébés portés par des femmes mortes. Ce monde est fou !
Lamentable , honteux , scandaleux .La science doit servir au bien de l’humanité et non pas à des cervaux dérangés pour ce genre d’expérience . Donnons plutôt les moyens d’enfanter et d’élever dignement des enfants à celles qui le désirent . Et ce n’est pas le mondequ’ils nous créent qui donne envie .
Je m’imagine avec horreur les conséquences psychologiques de ces enfants nés dans de telle conditions !
Le monde est devenu complètement fou !