Et maintenant la Légion d’honneur pour Zelensky
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On est bien d’accord, Zelensky est un héros. Une sorte de Churchill moderne, le cigare en moins. Un Churchill qui n’aurait pas trouvé de tailleur pour se faire confectionner un costume. Et les héros, on les décore. C’est chose faite : Emmanuel Macron a élevé le président ukrainien, de passage à Paris, à la dignité de grand-croix dans l’ordre de la Légion d’honneur. On peut pas faire mieux. Au-dessus, c’est le Panthéon et, pour postuler, faut être mort et français… jusqu’à maintenant. Car, au rythme où vont les choses, ça peut encore bouger.
Qu’Emmanuel Macron élève un chef d’État à notre plus haute distinction n’a rien de nouveau. Il en a toujours été ainsi. La Légion d’honneur n’est pas une médaille, c’est un ordre, assimilable à un ordre de chevalerie. Le président de la République française en est le grand maître et la tradition veut que les chefs d’État s’échangent les plus hautes décorations de leur pays, au titre de « la réciprocité diplomatique ». Le tsar Nicolas II, Churchill, la reine Élisabeth mais aussi Mussolini, Ceaușescu étaient grands-croix de la Légion d’honneur. Poutine l’est toujours : c’est Jacques Chirac qui l’avait décoré en 2006 au palais de l’Élysée. Zelensky et Poutine sont donc aujourd’hui à égalité ! En retour, Sarkozy avait été fait chevalier de la Toison d’or par le roi d’Espagne et Emmanuel Macron est d’ores et déjà détenteur d’une très belle collection qui va de l’Aigle aztèque du Mexique au Lion du Sénégal en passant par l’Éléphant du Danemark. Donc, rien de nouveau au rayon décorations.
En revanche, sur la forme, on peut tout de même être un peu surpris. Vous allez dire que nous sommes vieux jeu, mais Zelensky n’était pas obligé de recevoir les insignes de cette dignité dans sa tenue de tous les jours. Certes, Emmanuel Macron les lui a remis tout simplement sur un plateau et non pas de façon protocolaire. Certes, Zelensky fait la guerre, mais par respect pour cette haute, ancienne et prestigieuse institution ainsi que pour ceux qui en ont été et qui en sont aujourd’hui membres, il n’était pas interdit d’enfiler un costume-cravate. C’est des choses qui se font encore. Mais, non, viens comme tu es, mon cher Volodymyr. Cela dit, le roi Charles III l’a reçu tout pareil, mercredi.
Sur la forme, on peut être surpris mais aussi outré. Outré, non pas par Zelensky qui, au fond, est dans son rôle, mais par Emmanuel Macron, grand-maître des ordres nationaux, qui a décoré le président ukrainien en s’adressant à lui en anglais alors qu’en principe, une formule bien particulière doit être prononcée (en français, bien évidemment) pour que l’entrée dans l’ordre soit valide. Napoléon, fondateur de l’Ordre, peut se retourner dans son tombeau des Invalides !
Sur le fond, maintenant. Diplomatiquement, était-il bien opportun de décorer Zelensky aujourd'hui ? C’est la question que l’on peut objectivement se poser. Tout compte, notamment les symboles, dans cette guerre de sang mais aussi d'images. En décorant le président ukrainien, Emmanuel Macron prend le risque d’exacerber un peu plus la rancœur de la Russie envers la France. On ne le répétera jamais assez : dans ce conflit, en droit international, la Russie est l’agresseur, l’Ukraine est l’agressé. Mais il n’y a que deux façons d’obtenir la paix : soit qu'un des deux protagonistes écrase totalement, définitivement, son adversaire, soit que les ennemis acceptent de se mettre autour d’une table pour négocier. La France avait, dans cette seconde hypothèse, un rôle traditionnel à y jouer. Elle n’en prend visiblement pas le chemin. Cela dit, une Légion d’honneur après des canons CAESAr et, peut-être demain, des chars Leclerc, ce n’est pas grand-chose. On va dire un geste commercial.
Hommage à l’Ukraine et à son peuple.
Hommage à toi, cher Volodymyr, pour ton courage et ton engagement. pic.twitter.com/6sN2iVUWrl— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 9, 2023
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Parmi toutes les créatures de la CIA qui ont été mises en place pour gérer les affaires des américains dans leur pays, Ngo Dinh Diem au Vietnam, Augusto Pinochet au Chili, Nouri al-Maliki en Irak, Hamid Karzai en Afghanistan et aujourd’hui leur successeur Volodymyr Zelensky, c’est le premier qui portera la Légion d’Honneur.
Et l’Angleterre a t’elle décorée Zélensky ? Moi je lui aurait donné un 1er prix de Comédie dramatique….
Il pourra pas dire qu il savait pas en décorant les futur génocidaire qui va mettre l Europe et la France à feu et à sang