Et maintenant, LFI veut une commission d’enquête sur l’islamophobie

Toujours plus loin, toujours plus fort, toujours plus fou ! Telle pourrait être la devise des députés LFI. Ces derniers se reconnaissent à leur capacité à sans cesse repousser les limites du possible. Ils vont de l’avant et ne reculent devant rien, pas même l’infâme. Ainsi, après avoir choqué en militant pour l’abrogation du délit d'apologie du terrorisme, voici qu’ils envisagent d’interdire la critique de l’islam.
Dans une nouvelle proposition de résolution déposée à l’Assemblée nationale le mercredi 9 avril 2025, un aréopage d’élus d’extrême gauche – dont Raphaël Arnault, Louis Boyard, Aymeric Caron, Danièle Obono, Thomas Portes, Ersilia Soudais, David Guiraud et, évidemment, Mathilde Panot – demande la création d'une commission d'enquête portant sur « l’islamophobie ». Celle-ci aurait pour mission d’analyser le « climat social », « d’évaluer l’inaction de la France » en matière de lutte contre les « phénomènes antimusulmans », mais aussi « d’évaluer le rôle des médias, des réseaux sociaux et des discours politiques dans la construction de stéréotypes négatifs à l’égard de l’islam ». Évaluer d'abord pour, sans doute, in fine, légiférer afin de réprimer toute parole hostile à la religion musulmane. En clair, ce serait le retour, en France, du délit de blasphème.
https://twitter.com/FadatCecile/status/1912516854318252128
Pour légitimer leur proposition, les députés LFI s’appuient sur la définition donnée de l'« islamophobie » par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Cette dernière évoque en effet une « attitude d’hostilité systématique envers les musulmans, les personnes perçues comme telles et/ou envers l’islam ». Elle mêle dans un même vocable la haine d’individus et la critique d’un dogme. Une aubaine, pour les islamistes. Et leurs relais insoumis d’ajouter que « l’islamophobie » serait omniprésente en France, un pays où « la peur de l’autre » trouverait ses racines dans son atroce « passé colonial ».
La réhabilitation du CCIF
La proposition des députés d’extrême gauche s’accompagne d’un tableau très noir du quotidien des musulmans en France. Ces derniers y vivraient un calvaire de chaque instant. Parmi les « actes brutaux » qu’ils subiraient, les mélenchonistes énumèrent : un lieu de culte musulman visé par une tentative d’incendie, une mosquée ciblée par des tags, une autre devant laquelle un marcassin mort a été déposé.
Des tags sur une mosquée ou une synagogue et la république est en émoi mais une Basilique, trésor National, littéralement saccagé, tout le monde s'en fout... https://t.co/usvadPdWy1
— Rubis sur l'ongle (@SurRubis) November 19, 2023
Sans doute conscients que ces faits paraîtraient légèrement dérisoires à côté des Juifs agressés et des prêtres décapités, LFI assure qu’il existerait, en plus de cette « longue liste », de « nombreux actes islamophobes non recensés ». Bien entendu. On n’en a aucune preuve, on n’en a jamais entendu parler, mais on est prié de croire l’extrême gauche sur parole. D’ailleurs, LFI cite pour sa défense une instance au-dessus de tout soupçon : le CCIE, réincarnation du CCIF, organisation islamiste dissoute après l’assassinat de Samuel Paty. En voilà, un témoin crédible.
Celui-ci a recensé une augmentation des actes islamophobes de 57 %, entre 2022 et 2023. Mais ce qu’il omet de préciser, c’est qu’il a une conception pour le moins inclusive de l’« islamophobie ». Dans son rapport 2020 – mis hors ligne par l’organisation elle-même -, le CCIF intégrait ainsi à son effroyable recensement la fermeture d’écoles coraniques illégales ou l’expulsion d’imams qui appelaient au djihad. Même la simple destruction d’un terrain de football dans une cité du Val-d’Oise était présentée, sur Facebook, comme « une guerre contre les quartiers populaires et les musulmans » !
Une nouvelle charge anti-CNews
L’objectif de cette commission anti-islamophobie serait de dépeindre les musulmans comme les victimes d’un racisme systémique, interdire la critique de l’islam, mais aussi demander la fermeture des médias jugés « islamophobes ». La ficelle est grosse, mais comme on dit, plus c’est gros… « Certains médias jouent un rôle clé en relayant ces narrations, souvent irrationnelles, qui alimentent les peurs et les stéréotypes », écrivent les députés, dans leur proposition de résolution. Le traitement médiatique de l’islam serait notamment problématique sur « les chaînes d’information en continu » où se ferait entendre le « discours stigmatisant et permanent de la part de chroniqueurs ». Tiens tiens. L’un de ces affreux commentateurs semble particulièrement visé. Son nom n’est pas précisé, mais c’est tout comme : il s’agit d’un « essayiste », « ex‑candidat à la présidentielle », « anciennement figure emblématique de l’émission On n’est pas couché », puis de CNews… Ben voyons !
Islamophobie qu’on vous dit ! pic.twitter.com/urMKrxN0nb
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) September 7, 2022
Un second anonyme semble indisposer les signataires du texte. Celui-ci est pudiquement désigné comme « l’animateur de L’Heure des pros, sur CNews ». Notre homme serait connu pour ses positions « controversées ». Il aurait notamment déclaré à l’antenne : « Il y a beaucoup d’endroits où le voile est très présent et ça peut choquer, ça peut indisposer. » Intolérable, en effet…
On a hâte de voir la mise en place de cette commission, d'assister aux auditions et de lire le rapport qui en résultera avec moult propositions. Bien sûr, ils trouveront bien une expression moderne, progressiste et inclusive pour rétablir un nouveau délit de blasphème...

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64 commentaires
J’ai osé écrire que j’étais islamophobe dans le sens ethymologique où l’islam me faisait peur… Pas pour moi trop vieux pour voir la suite, mais surtout pour mes petites filles…
CENSURÉ!!!
Je préfère ne pas donner un avis écrit sur le coup de l’émotion et compte tenu de la christianophobie entretenue par cette secte qu’est LFI!
Je risquerais la censure,alors,je m’impose une auto-censure.
Il faudrait surtout une enquête sur LFI et ses membres. Enquête et commission d’enquête.
L’ensemble du pays n’est pas ‘barjot’ si vous voyez ce que cela signifie : en effet, les citoyens seraient sans doute curieux de savoir quel accueil a reçu cette proposition de résolution (demandant « la création d’une enquête sur l’slamophobie » ) déposée à l’Assemblée Nale le 9 avril.
Nous sommes le 21 avril : ????? (où en est on) ?
Ca ne va pas si vite…. et puis vu le souk semé par LFI et la « poigne de fer » de Mme Braun-Pivet !!
Mme Panot respire la gentillesse et l’amabilité!
Tout à fait, avec un petit côté « fée Carabosse »