Et si le wokisme nous menait à la guerre ?

WOKE

Au prétexte de défendre l’Ukraine, l’Occident a des démangeaisons. C’est comme une envie de Troisième Guerre mondiale qui semble le tenailler. Ça, c’est la guerre dont on parle. Mais il y en a une autre, qu’on se garde d’évoquer sauf pour vouer aux gémonies ceux qui osent l’annoncer : la guerre civile, qui est aujourd’hui une guerre de civilisation.

Un inquiétant dossier dans la dernière livraison du Point évoque celle qui bout aux États-Unis. Son titre : « L’Amérique au bord de l’implosion ». Dans cette furie qui radicalise les camps et arme les fous rendus furieux, le wokisme et ses chasses aux « socier-e-s » tient une part de plus en plus grande. « La gauche, déconnectée, se fixe sur les sujets de société », dit John Aldrich, professeur de sciences politiques. « L’inflation atteint des records ? Le pays est à court de lait infantile ? Le gouvernement se félicite d’inscrire, sur les passeports, la mention “X” pour les trans. » Et d’ajouter : « L’affirmation de genre a désormais valeur de dogme et la “transition” des élèves mineurs se fait parfois dans les écoles, à l’insu des parents. (sic) »

Est-ce mieux, de ce côté-ci de l’Atlantique ? Un petit détour par la Marche des fiertés qui s’est déroulée à Lyon, le 11 juin, apporte sur le sujet un éclairage intéressant.

Cette Marche des fiertés 2022, donc, était organisée en « non-mixité ». En tête venait le cortège des « trans/non-binaire/intersexe », suivi des « queer racisé-e-s », puis le « cortège lesbien », le « cortège queer déter », le « cortège TDS » [travailleurs du sexe, NDLR], le « cortège handi mixte », enfin les « chars associatifs (lié.e.s, SOS Homophobie puis Keep Smiling) » et le « cortège mixte ».

Pourtant plein-e-s de bonne volonté, certain-e-s s’en sont ému-e-s. Ainsi cette personne qui interroge le Collectif des Fiertés en lutte : « Je pense être bienveillant-e et déconstruit-e, puis-je venir dans les espaces non mixtes même si je ne suis pas concerné.e ? » C’est oui, mais avec des précautions, tout de même : « Même si vous estimez être bienveillant-e et déconstruit-e sur certains sujets, il existe un besoin de la part des personnes concernées d’avoir des espaces réservés pour se sentir libres de parler, d’organiser des actions, de revendiquer des droits. » D’autant plus, nous dit-on, que « les comportements oppressifs ne sont pas forcément volontaires et conscients. »

Voilà donc notre monde occidental tel qu’il se façonne et tel qu’on souhaiterait l’imposer au reste de la planète, ce qui ne va pas sans heurts. On apprend ainsi, par l’AFP, que le militantisme LGBT+ a « provoqué un tollé » au Ghana. Un pays profondément religieux où un député, M. George, a appelé à arracher les affiches apposées dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Accra, pour promouvoir le mois des fiertés. Publiant sur son compte Twitter des affiches brûlées, il a écrit : « Saluons les habitants de Tamale Central [...] pour leur réaction rapide lorsque le devoir les appelle à défendre notre culture et la Constitution Tant qu’ils érigeront ces panneaux d’affichage, nous les ferons tomber. »

L’AFP nous signale que M. George est « le fer de lance d’une proposition de loi controversée visant à restreindre les libertés des personnes LGBT+ », mais rappelle néanmoins qu’« au Ghana, pays très religieux à majorité chrétienne, les relations entre personnes de même sexe sont interdites mais il n’y a eu aucun cas de poursuite aux termes de la loi datant de l’ère coloniale ». Et de préciser qu'« en Afrique, l’homosexualité est souvent perçue comme étant importée de l’Occident et contraire aux “valeurs” locales ».

Chez nous, pays de progrès, le journal Le Monde publie une tribune où Maia Mazaurette demande : « Comment peut-on encore être hétérosexuel ? »

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

26 commentaires

  1. Il est devenu difficile, voire impossible, d’interdire quoi que ce soit, en France comme ailleurs. L’essentiel est de vivre comme nous l’entendons, sans nous faire imposer quoi que ce soit et d’où que ça vienne. Chacun pour soi, voilà notre avenir, à défaut de convertir les autres.
    En 1914, des hommes politiques ont envoyé à la mort des millions de « pauvres types » qui croyaient sauver leur pays en se battant pour lui. On les a trompé sans vergogne.

  2. Nos dirigeants sont des incompétents dont le seul but est de garder leur place pour se servir dans la caisse. Pour cela, rien de tel que de diviser le peuple et donc leur électorat qui abêtit votera toujours pour lui. Mais, il va arriver, malheureusement et peut être plus vite qu’ils ne l’ont prévu, que le système explose. Ils seront alors incapables de régler la situation et s’enfuiront. C’est aux gens encore lucides de tout faire pour que la classe dirigeante change.

  3. « Au prétexte de défendre l’Ukraine, l’Occident a des démangeaisons. C’est comme une envie de Troisième Guerre mondiale qui semble le tenailler. »

    Oui, cette envie en titille quelques-uns.
    Je crois qu’il va bien falloir qu’il se passe quelque chose pour ramener un peu d’ordre et de bon sens dans ce monde de désaxés.
    Le point de non-retour est quasiment atteint. C’est pour bientôt.
    Par contre, il faudrait que notre foudre de guerre cesse de nous dépouiller de nos précieux équipements militaires.

  4. Il existe effectivement un risque d’affrontement énergique du fait que ces tarés commencent « à nous les gonfler menu », nous les majoritaires normo-sexués!

  5. C’est bien parce que ce wokisme n’est pas le bien venu en Russie que Poutine est traîté de dictateur par cet occident dépravé et décadent .

  6. Il y a cinquante ans, les « punk », les « Krishna » et les néo-écolos qui tentaient le retour à la terre au Larzac pratiquaient ou pas un prosélytisme très cool. Grace à la déliquescence de notre justice et au manque de moyens de nos forces de l’ordre, toutes les minorités deviennent intolérantes et agressives. Ne pas être homophobe ne suffit plus, il faudrait devenir « homophile ».

  7. Jusqu’où ira la négation du bon sens ? Se conformer à la nature et à son penchant naturel devient un acte homophobe et du coup on donne à toute contestation un caractère sexuel. Le corso des fiertés devient l’étalage revendiqué des perversions pornographiques et un défilé des damnés à la manière de Jérôme Bosch. On attend sans doute pour réagir que l’on atteigne le summum « de l’abomination de la désolation » tel qu’il est annoncé dans la Bible pour la fin des temps. Patience, on y est presque.

  8. A force de laisser tout faire il y a de plus en plus de dégénérés qui veulent imposer leur mode de vie immoral, amoral et dément. La venue d’une guerre civile n’est pas utopique et permettrait certainement à remettre les idées à la bonne place dans nos sociétés décadentes.

  9. Exact : une possible guerre civile. C’est d’ailleurs pour cela que les Parisiens n’ont pas voté MLP, par crainte que son arrivée au pouvoir ne déclenche une déferlante hostile sur la capitale, avec le possible déploiement de militaires en renfort des FDO. Les Parisiens pâtiraient largement ce ces prémices de guerre civile, d’où le vote Macron à 80% à Paris. Totalement l’inverse de la France profonde.
    (Cf le SDF)

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