Et si on arrêtait de tout attendre d’un homme providentiel ?
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Il est de bon ton, dans les milieux nationaux, d’espérer, tous les cinq ans, l’arrivée d’un homme providentiel pour venir nous « sauver » du marasme. S’il est parfaitement légitime de s’intéresser à l’élection présidentielle et d’espérer qu’un candidat patriote sorte du chapeau, il est, en revanche, tout aussi infantile de croire qu’un homme seul va venir nous sauver de l’inexorable déclin. L’homme providentiel, comparable à de Gaulle, il y en a, dans le meilleur des cas, un par siècle. Est-il vraiment raisonnable d’attendre l’apparition divine de celui-ci ?
Quand bien même nous trouverions un homme providentiel, il aurait bien du mal à manœuvrer face aux GAFAM et aux élites mondialisées. Il serait victime d’un lynchage médiatique permanent et prendrait le risque de finir, dans le meilleur des cas, comme Nixon ; dans le pire, comme Kennedy.
Plutôt qu’attendre qu’un homme bien intentionné vienne nous sauver, il est préférable que chacun se demande ce qu’il peut faire au quotidien. Nous avons tous une petite influence et une capacité d’action. N’oublions pas que sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. C’est pourquoi il faut s’inspirer du théoricien Antonio Gramsci qui nous a appris que l’hégémonie culturelle est la mère de toutes les batailles et qu’elle est le préalable à l’hégémonie politique. Dès lors, c’est sur le plan culturel qu’il faut mener le combat.
Un Président, même bien intentionné, ne pourra rien faire si la domination culturelle dans la société lui est défavorable. Aujourd’hui, les médias, la culture, l’université, l’Éducation nationale, Netflix ont une influence considérable sur nos vies et nos façons de penser. L’endoctrinement des masses vient de là. Ce n’est pas un Président seul qui pourra lutter contre cela.
Il est donc indispensable pour nous, patriotes de France, de créer des contre-pouvoirs, des réseaux, des médias, des universités, des maisons d'édition, des cercles de réflexion, etc., permettant, à terme, de renverser la domination culturelle et de sortir de ce marasme.
Pour prendre un exemple parlant, Philippe de Villiers a été beaucoup utile à la cause nationale comme fondateur du Puy du Fou et écrivain que comme chef de parti politique. Heureusement qu’il ne s'est pas simplement contenté de se présenter à l’élection présidentielle.
Même s’il est tout à fait louable de prendre part à une campagne électorale, il faut anticiper la suite plutôt que tomber dans une véritable sinistrose en avril prochain si Emmanuel Macron est réélu… La France ne se sauvera pas sans une prise de conscience du peuple français. C’est à cette condition que nous trouverons un homme providentiel pour accompagner ce mouvement de fond.
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