États-Unis : Hamtramck, du vivre ensemble au Grand Remplacement
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Lors des primaires démocrates qui se sont déroulées ce mardi, dans le Michigan, la ville de Hamtramck s’est distinguée avec 61,24 % de bulletins blancs (« uncommitted »). Un message en forme de boycott adressé à Joe Biden et à sa politique pro-israélienne, et symptomatique de la situation d’Hamtramck, qui est désormais, en pleine Amérique du Nord, une ville musulmane.
Rien ne la destinait à ce sort. Dans les années 70, la population de Hamtramck était à 90 % d’origine polonaise et catholique. Des ouvriers, pour la plupart, travaillant dans les usines automobiles autour de Detroit. Puis vient la crise, la ville s’appauvrit et voit s’installer des Bangladais, des Yéménites. La pression de cette « minorité » de plus en plus importante se fait sentir, au point qu’en 2004, la municipalité autorise la diffusion de l’appel du muezzin. Un geste de vivre ensemble à l’intention de la communauté musulmane - ou un doigt dans l’engrenage, suivant le point de vue où l’on se place.
L’inexorable facteur démographique
En mai 2012, un lycée public organise un bal sans garçons, à destination des élèves musulmanes qui peuvent, entre elles, laisser tomber le hijab (s’émerveille le New York Times). En 2015, élection d’un conseil municipal à majorité musulmane dans la ville qui compte douze mosquées. La Croix est enthousiaste : « C'est un contrepied aux propos controversés de Donald Trump. » Fin 2021, un maire d’origine yéménite est élu à 68 %. La démographie a parlé, puisque Hamtramck, 29.000 habitants, c’est 39 % de Yéménites, 26 % de Bangladais - les « Polonais » sont entre 5 et 7 %.
L’élection d’Amer Ghalib, arrivé du Yémen à l’âge de 17 ans, est saluée par la presse progressiste et arabe. Il remplace à la tête de la ville une femme d’origine polonaise, Karen Majewski. Le nouveau conseil municipal est totalement masculin et musulman. Ghalib salue son accès au « rêve américain » et rassure ses concitoyens : « Peu importe votre foi, vos origines, qui vous aimez ou vos opinions politiques. »
Quelques sites exhument alors des messages du maire, des likes, qui font mauvaise impression. Les Juifs, les chrétiens et les Noirs semblent l’objet de son mépris le plus complet. En juillet 2022, des citoyens demandent au conseil municipal de censurer le maire. Ghalib balaye ces « fake news xénophobes, racistes » et, sans surprise, le conseil ne bouge pas.
L'équipe municipale de Hamtramck. Mixité et diversité ne sont pas au programme.
La communauté LGBT en berne
Janvier 2023, le conseil municipal vote l’autorisation des sacrifices animaliers à domicile. Juin 2023, il vote l’interdiction de tous les drapeaux autres qu’américains, mais personne ne se trompe sur la signification de la décision : Ghalib ne veut plus voir le drapeau LGBT flotter en ville. Pour lui, ces activistes constituent une « milice ». S'ensuit, contre les gays de Hamtramck, des agressions verbales et physiques, des menaces de mort, un harcèlement mené par des « vandales » et des « petits voyous » (des « jeunes » ?) qui « s’inspirent de la rhétorique haineuse du maire » - témoigne Philippe Kwick, ancien membre du conseil municipal.
Une militante LGBT devant le conseil municipal musulman de Hamtramck.
Ce recul de ses droits est un rude coup pour la communauté LGBT de Hamtramck qui déclare, sur sa page Facebook : « Nous, l'Alliance Hamtramck LGBTQ, défendons l'éducation et la défense de toutes les minorités de genre et sexuelles et travaillons à la construction d'une communauté sûre et inclusive ici dans la ville de Hamtramck. » Vœu pieux ! C’est au nom de l’inclusion, d’ailleurs, que la communauté LGBT avait soutenu la communauté musulmane dans ses revendications et dans son accession aux fonctions édilitaires.
La pilule est amère. La communauté LGBT se sent « trahie ». Il faut voir la pitoyable intervention de la militante LGBT au conseil municipal, avec un nez rouge sur le nez et terminant son allocution par un baiser lesbien… devant un parterre de musulmans qui savent qu’ils ont gagné. Doit-on blâmer les musulmans de leur appétit de conquête ou les LGBT, dénués de tout sens politique et de toute connaissance de l’islam réel ?
Grand Remplacement : la démonstration par Hamtramck
Le Grand Remplacement est censé être un fantasme, une théorie complotiste. À Hamtramck, il est devenu réalité en un quart de siècle. Il offre un processus sociologique analysable : 1) revendications communautaires de la minorité ; 2) augmentation des revendications à mesure que la pression démographique s'accentue ; 3) la minorité devient une majorité ; d’où 4) accès aux responsabilités ; et 5) exclusion de tout point de vue « infidèle ». Le processus est applicables aux entreprises, aux institutions politiques, à la société en général. Le stade de sa progression est aisé à identifier : il suffit de regarder autour de soi.
Samuel Martin
Journaliste
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33 commentaires
Mais à quoi s’attendaient ces débiles? Faut-il être bouché pour ne pas savoir la haine que l’islam porte aux homosexuels et à tous les déviants (au sens strict, par rapport à une norme, sans notion péjorative)! Et encore n’ont-ils pas tout vu. Nombre de musulmans vont venir des quatre coins du continent et s’installeront à Hamstrank. D’ici 5 ans, il n’y aura plus un seul homo, un seul trans, dans la commune. Et malheureusement, cela n’apprendra rie à personne.
Des auteurs de « science-fiction » le crient depuis quelques dizaines d’années, la fiction devient réalité, comment certains gouvernants ne voient-ils pas ce qui se passe ? Sont-ils complices ?
A l’évidence, oui, mais sont surtout de parfaits exécutants d’ordres venus d’ailleurs.
pour compléter mon commentaire ci-après je renvoie au très bel article de BV du 11 février 2024, intitulé : Claire Koç : trop catho, trop bien assimilée pour être médiatisée ?
Le processus sociologique décrit dans l’article (( : 1) revendications communautaires de la minorité ; 2) augmentation des revendications à mesure que la pression démographique s’accentue ; 3) la minorité devient une majorité ; d’où 4) accès aux responsabilités ; et 5) exclusion de tout point de vue « infidèle »)) est très classique, il a été étudié par Emile Durkheim (et d’autres). Je le connais sous le nom d’Assimilation /Rejet. On peut le résumer en quatre phases : compétition, conflit (rejet), accommodement et assimilation. La qualité de l’assimilation (ou de l’intégration) dépend beaucoup de la compatibilité du CREDO de la société d’accueil et du CREDO des immigrés voulant s’assimiler. La très prochaine consécration constitutionnelle symbolique de l’IVG résume bien le CREDO de la société française actuelle, aussi éloigné du CREDO des populations immigrées musulmanes que du CREDO de la population catholique française (3% de pratiquants en 2024 …). Mais que faisons-nous pour ne pas laisser se déliter notre société ?
On réfléchi avant de voter, cher THIERRY
Le média belge officiel en télé montrait hier » l’inauguration de la plus grande mosquée de Wallonie ». Nous sommes à Liège et on voit la salle de prière avec les génuflexions des types. L’imam turc, éduqué religieux en Turquie explique qu’il y a une école etc,, et on enseigne l’antiracisme , les valeurs et le vivre ensemble et tout et tout. Le reportage explique qu’un religieux étranger payé par l’étranger est comme en un petit souci, mais, mais, par contre, » il comble un vide ». Voilà, quand un gauchiste panique avec son « extrême droite » il pourra lui être dit que cette extrême droite peut être un souci pour lui mais elle comble un vide ahahha.