États-Unis : Kamala Harris traite Trump de fasciste. Un vent de panique ?

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Plus Donald Trump monte dans les sondages, plus le camp démocrate cherche des moyens pour le faire dévisser. Mais en vain. Dernière trouvaille de la vice-présidente Kamala Harris : traiter son adversaire à l’élection présidentielle de « fasciste » lors d’une interview accordée à CNN. Ajoutant qu’« il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler », faisant référence aux propos d’un ancien chef de cabinet du président républicain, tenus dans le New York Times, mardi dernier. Kamala Harris ne s’arrête pas là et qualifie le milliardaire new-yorkais d’homme « de plus en plus dérangé » en quête d’un « pouvoir absolu ». Agitant la peur – très américaine – du monarque absolu, la candidate démocrate poursuit : « Tout ceci est une preuve supplémentaire pour le peuple américain de qui est vraiment Donald Trump. » Tentant de mobiliser un électorat dispersé, Kamala Harris tente de monter un théâtre antifasciste de dernière minute et conclut, afin d’enfoncer le clou : « Nous savons ce que veut Donald Trump : il veut un pouvoir absolu. La question dans 13 jours sera de savoir ce que veut le peuple américain. »

Kamala Harris va sortir la sulfateuse

Les équipes de la vice-présidente Kamala Harris promettent un discours décisif, donné mardi 29 octobre à Washington, sur l’Ellipse, un lieu symbolique où Donald Trump avait galvanisé ses partisans, le 6 janvier 2021, avant l’attaque du Capitole. Ce discours, qualifié de « réquisitoire final » par son équipe, a pour objet de souligner les différences entre elle et Trump, un « président des États-Unis qui admire les dictateurs et qui est un fasciste », selon ses mots, employés lors d’une réunion publique organisée en Pennsylvanie par CNN, mercredi 23 octobre. Ce lieu hautement symbolique est avant tout le cœur d’une mise en scène visant à rappeler le rassemblement de milliers de partisans trumpistes pour contester l’élection de 2020, avant l’assaut du Capitole.

Donald Trump, malgré les suites judiciaires liées à cet événement, continue à rassembler une base solide et engagée, rendant la dernière semaine avant l’élection cruciale pour Kamala Harris, qui espère gagner des points dans les sondages en jouant sur le mauvais souvenir de la prise du Capitole. Avec plus de 1.500 inculpations liées à cet assaut, la candidate démocrate espère contraster l'image de division associée à Trump avec sa propre vision, qu’elle veut axée sur l'unité.

Les démocrates en baisse dans les sondages

À moins de deux semaines du scrutin présidentiel de 2024, Kamala Harris fait face à une chute significative dans les sondages. Bien que les chiffres nationaux la placent légèrement en tête, avec 48,1 % des intentions de vote, contre 46,4 % pour Donald Trump, selon FiveThirtyEight, et 49 % contre 47 % d’après le New York Times, l’élection se jouera dans les États pivots. Trump mène en Caroline du Nord, Géorgie et Arizona, tandis que Harris devance au Michigan, Nevada et Wisconsin. Cette baisse de popularité rend plus que probable une victoire du camp républicain.

Une érosion préoccupante de son soutien est particulièrement visible dans les États clés, et plus spécifiquement chez les minorités, qui étaient pourtant un pilier essentiel de l'électorat démocrate. Son incapacité à maintenir un soutien fort chez les Afro-Américains et les Latinos, notamment parmi les jeunes et les hommes, la place en position vulnérable. La campagne républicaine de Trump, malgré ses controverses judiciaires, mobilise efficacement sa base, notamment dans les États du Sud, permettant au magnat de prendre sa revanche sur sa campagne de 2020.

 

 

Julien Tellier
Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

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