États-Unis : si la lycéenne savait !
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Donc, une lycéenne a pris à partie Trump, ce samedi, suite à la tuerie de Floride.
Loin d’elle, bien sûr, était la dense actualité d’une intense semaine politique : gigantesque cafouillage du FBI (prévenu deux fois de cette tuerie, précisément), guerre des mémos parlementaires dévoilant une collusion entre la campagne Clinton, le FBI et les Russes (lesquels ?) pour pouvoir « légalement » espionner Trump, surgissement de stars porno compromettant le président, dénonciations de violences conjugales perpétrées par une étoile montante de la Maison-Blanche, inculpation de treize Russes pour « trolling » cybernétique, sans oublier la prochaine entrée au Sénat de Mitt Romney et la confirmation, par le général Mattis, que l’Europe et l’OTAN, c’est kif-kif. RAS… Car le « deep state » consolide ses tentatives de changement de régime en Russie comme aux États-Unis.
Trump subit l’assaut des démocrates au nom de la morale. Ayant perdu le vote ouvrier blanc, n’ayant aucun programme économique, écartelés par le dispersement idéologique de nombreux candidats putatifs à la présidentielle, les démocrates rêvent de reprendre le contrôle du Congrès aux élections de l’automne 2018. Leur carte ? Le vote féminin. Leur objectif ? Assaillir Trump sur son sexisme et ses vagabondages sexuels afin de faire basculer les femmes blanches et mères de famille dans le camp anti-Trump. Auquel cas, les procédures d’impeachment pourraient se déclencher.
Mais Trump subit également l’assaut des néoconservateurs au nom du patriotisme. Forts des deux commissions parlementaires sur les ingérences russes, comme de la nomination du procureur Mueller sur lesdites ingérences, ces derniers ont habilement forcé Trump à choisir la voie hégémonique, lui faisant progressivement désigner la Russie comme adversaire principal… tout en préparant la nomination d’un autre candidat républicain en 2020. Par exemple, le russophobe Mitt Romney (mis sur la touche par le clan Bush en 2015) qui va se présenter cette année au Sénat. En attendant mieux…
Les treize inculpations russes annoncées urbi et orbi par le ministre adjoint de la justice Rosenstein reprennent la thèse ancienne de l’utilisation abusive et « revancharde » des médias sociaux par les Russes afin de semer le chaos politique, espérant ainsi « punir » Hillary Clinton. Les « trolls » russes auraient soutenu Sanders, attaqué Marco Rubio et Ted Cruz, tout en flattant l’écologiste Jill Stein. Rosenstein a, cependant, précisé qu’aucun citoyen américain n’a fait volontairement partie du plan, les Russes et leurs « trolls » se faisant passer pour Américains, et que les résultats de l’élection n’en avaient pas été affectés. Sale coup pour les tenants de la trahison de Trump… Bref, les démocrates-pour-l’éviction-de-Trump ont été bernés et, de facto, font le jeu des Russes depuis un an. Aveuglés par leur haine de Trump, ils ont placé toute la mise sur la collusion Trump-Russie, espérant ainsi l’évincer, alors que les républicains-pour-l’éviction-de-Poutine visaient à faire de Trump un idiot utile. Carthago delenda est…
Ainsi, la jeune lycéenne dont nous parlions n’a pas encore saisi que l’inculpation des treize Russes va justifier une censure accrue des médias sociaux occidentaux et légitimer moult ingérences dans la très prochaine présidentielle russe. Encore de nouvelles sanctions visant à terroriser les électeurs ? Provocation militaire ? Attaque cybernétique ? Ou pire encore ?
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