Eudes Baufreton : « La France devient le champion du monde du niveau d’imposition »

Le ministre de la Culture Françoise Nyssen souhaite que la redevance télé soit "déconnectée de la détention d'un téléviseur" en 2020.

Pour Boulevard Voltaire, Eudes Baufreton dénonce cette nouvelle taxe qui s'inscrit dans un contexte général d'augmentation des prélèvements et qui touchera particulièrement les jeunes.

Françoise Nyssen, la ministre de la Culture, a évoqué aujourd’hui qu’en 2020, que les citoyens aient une télévision ou non, ils seront soumis à la redevance télé.
Redevance et possession d’une télé seront donc désormais déconnectées.
Qu’en pense Contribuables associés ?

Après avoir taxé nos retraités avec la CSG, le gouvernement va maintenant taxer les jeunes avec la taxe sur les écrans. C’est dramatique que le gouvernement n'ait que le mot « taxe » à la bouche.
On a l’impression que, selon eux, il n’y a pas d’autres solutions et d’autres possibilités. Or, on aimerait entendre de la part des politiques, un vrai plan économique.Certains sont pourtant faciles à réaliser.


La télévision est en perte de vitesse suite au développement d’internet et des nouvelles technologies.
La télévision n’est plus un des moyens d’information privilégiés des jeunes.
C’est un peu un moyen comme un autre de faire payer tout le monde.

Ce n’est qu’une taxe de plus. En réalité, je ne sais pas qui a décrété qu’il fallait payer pour avoir du contenu audiovisuel. D’ autres pays comme l’Espagne, le Portugal ou les États-Unis n’ont jamais eu de redevance audiovisuelle. C’est bien la démonstration que c’est une taxe qui finance un media qui n’a pas besoin d’être financé. Ils peuvent se financer directement sans se transformer en médias d’État dont on peut, de fait, douter de l’impartialité examinant certains contenus. Les Pays-Bas ont récemment supprimé la taxe d’habitation.
J’ai envie de dire à la ministre de la Culture qu’elle ferait mieux de supprimer la taxe de l’audiovisuel public et d’abandonner son projet de taxe des écrans et des contenus. Les premières victimes seront les jeunes. Si en commençant dans la vie on commence par être taxé, alors je ne suis pas sûr que cela fasse rêver beaucoup de jeunes.

On se rend compte que ce gouvernement n’est finalement pas tellement libéral. J’en veux pour preuve la réforme de la succession en cours qui nous réserve, semble-t-il, encore plus de prélèvements.

C’est un peu comme tout ce qu’il a fait. Il en parle, mais il ne le fait pas.
On a des réformes, mais ce ne sont pas celles que nous attendions. Chez Contribuables associés, nous attendons une vraie réduction des dépenses publiques pour diminuer les impôts.
Le comble avec ce gouvernement, c’est que François Hollande avait augmenté les impôts de plus de 30 milliards d’euros pour les ménages. Emmanuel Macron continue sur cette lancée. On entend parler continuellement de taxe. On a l’impression que Bercy, les ministres et le gouvernement ne pensent qu’à cela. À chaque problème, on répond par l’instauration d’une taxe alors qu’à chaque problème, il y a une solution. La solution est plutôt de réduire les dépenses publiques.
Il en est très rarement question. On voit bien que l’État est incapable de mener de vraies réformes structurées comme le pays en a besoin. Si on taxe encore plus, cela impactera la croissance et le chômage.
Dans peu de temps, nous verrons les effets concrets sur l’emploi. La France devient le champion du monde du niveau d’imposition. C’est vraiment triste.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 16/09/2018 à 8:09.
Eudes Baufreton
Eudes Baufreton
Directeur général de Contribuables associés

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