Événements climatiques : le CO2 n’explique pas tout

el nino

Alors que le projet de loi Climat est toujours en discussion à l’Assemblée, une publication scientifique très intéressante vient de sortir. Elle démontre l’existence d’un lien entre les phénomènes El Niño, La Niña et les cycles solaires.

El Niño est un phénomène qui se traduit par un réchauffement des eaux de surface de l’océan Pacifique équatorial. Ce réchauffement n’a rien d’anodin car il a généralement pour conséquences de dérouter les cyclones tropicaux, de déplacer les zones de précipitation et, donc, les sécheresses. On attribue, par exemple, au El Niño de 1983 les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l'Équateur et le Pérou durant six mois. Les années 1982-83, 1997-98 et 2014-16 ont été marquées par de puissants El Niño qui ont fait grimper la température globale de la planète.

À l’inverse, le phénomène La Niña se traduit par un refroidissement des eaux de surface de l’océan Pacifique équatorial. Les anomalies qu’il entraîne sont moins importantes que celles consécutives à El Niño, mais il se traduit souvent par des températures plus fraîches en Europe et des chutes de neige abondantes sur le nord-est du continent américain, comme ce fut le cas cette année. Depuis 2020, l’océan Pacifique est sous l’influence d’un phénomène La Niña.

Il s’avère que des chercheurs du National Center for Atmospheric Research (NCAR) sont arrivés à démontrer l’existence d’une forte corrélation entre le basculement de ces phénomènes et un cycle solaire de 22 ans. Ce cycle est lié à la polarité magnétique du Soleil, qui est en lien également avec l’apparition des taches solaires qui régissent les cycles bien connus de 11 ans. Ces cycles se caractérisent par ce qu’ils ont appelé des « événements terminaux » et ils se sont rendu compte, avec des données de température de surface de l’océan Pacifique tropical remontant jusqu’à 1960, que ces « événements terminaux » coïncident avec le basculement d’un phénomène El Niño vers un phénomène La Niña. Ils ont ainsi pu expliquer les cinq dernières bascules.

Cette information peut vous paraître anodine, mais elle démontre une fois de plus les liens étroits qui existent entre le climat de notre planète et l’astre qui a permis de la rendre habitable. Il faut savoir, de plus, que les modèles de prévision climatique du GIEC ignorent l’influence du Soleil. Ils s’attachent uniquement à la puissance de son rayonnement, dont ils considèrent les variations comme négligeables. Seule compte l’augmentation du taux de gaz carbonique (CO2) atmosphérique, qu’ils imputent principalement à la consommation des énergies fossiles. Ce sont ces modèles qui guident les politiques climatiques européenne et française.

Alors qu’il est question d’introduire dans l’article 1er de la Constitution la phrase suivante : « La République garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique », je vous laisse juge de la folie qui se cache derrière tout ça.

Marc Le Menn
Marc Le Menn
Ingénieur en physique-instrumentation, docteur en électronique, auteur de nombreuses publications scientifiques, travaille dans un établissement public dédié aux sciences de la mer

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