Excisions et mutilations génitales en France : rien à voir avec l’immigration ?

« Une barbarie qui n'a que trop duré. » Jeudi 6 février dernier, à la préfecture d'Île-de-France, Aurore Bergé a présenté le premier « plan francilien de lutte contre les mutilations sexuelles féminines ». L'objectif est de « ne laisser aucune place » à certaines pratiques qui ont désormais cours en France. Ablation du gland du clitoris, des petites lèvres, des grandes lèvres, rétrécissement de l'orifice vaginal... Parmi les mutilations barbares en question, l'excision est la plus répandue. Pas moins de 7.000 filles vivant en région parisienne seraient concernées, selon le ministre délégué chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes. Sur le territoire national, ce sont près de 140.000 femmes qui auraient déjà subi des mutilations sexuelles.
Mutiler sexuellement une fille, une adolescence, une femme, c'est la priver de son intégrité physique, nier son plaisir, son identité, la soumettre et l'enfermer dans la honte et la culpabilité.
Jamais nous ne l'accepterons.
Préfet de région, procureur général, recteurs, ARS,… pic.twitter.com/DLf4cHodun
— Aurore Bergé (@auroreberge) February 6, 2025
Si le budget alloué à cet ambitieux plan n’a pas été communiqué, l’État n’a visiblement pas rechigné à mettre la main à la poche. Campagnes de prévention, formations, collaboration entre les autorités judiciaires et les établissements scolaires et de santé pour mieux recueillir les signalements, recensement des acteurs associatifs... tout est prévu pour sensibiliser « la société qui est aujourd'hui trop indifférente » à ces délits et « actes criminels ».
Les limites du « en même temps »
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Français ont souligné l’incohérence d’une majorité macroniste qui déplore les conséquences pourtant prévisibles de sa propre politique. « Le mieux serait de ne pas importer les exciseurs par milliers chaque année ! », note ainsi un twittos. « Qui mutile ces enfants ? Pourquoi sont-ils chez nous ? », interroge une autre.
Leur colère a encore été décuplée par la diffusion d’une séquence sur BFM TV dans laquelle l’origine de ces mutilations génitales était soigneusement passée sous silence. « Excision de la part de qui ? Des Bretons, des Catalans, s’est agacé un troisième internaute. BFM ne veut surtout pas dire la réalité. » Sénateur des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier s’est lui aussi indigné de cette occultation médiatique : « Le mot "immigration" n'a pas été prononcé une seule fois. Comment voulez-vous lutter contre l'excision si vous êtes incapables d'en nommer les causes ? »
Le mot "immigration" n'a pas été prononcé une seule fois.
Comment voulez-vous lutter contre l'excision si vous êtes incapables d'en nommer les causes ? https://t.co/MHUhUjaR3Z
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) February 12, 2025
Rapidement, les trolls d’extrême gauche se sont mobilisés afin de nier le réel. « L’excision est un crime patriarcal, pas un "problème d’immigration", s’est notamment insurgé le compte X des Jeunes des Bouches-du-Rhône avec le Nouveau Front populaire. Utiliser cette lutte pour alimenter un agenda raciste, c’est trahir les victimes et détourner l’attention des vrais combats. » Peut-être ces militants sont-ils trop « jeunes », en effet, pour savoir qu’aucune excision n’était pratiquée en France, il y a encore quelques décennies ?
L’éléphant dans le salon
Si la gauche refuse encore de le regarder en face, le lien entre immigration et mutilations génitales n’est heureusement plus un secret pour personne. Ce n’est pas sans raison si les expérimentations en matière de prise en charge des victimes d’excision se font en Seine-Saint-Denis. Aurore Bergé, elle-même, a basé son plan sur l'étude MSF-MAP selon laquelle une femme sur deux née dans un pays à risque de mutilations sexuelles féminines vit en région parisienne. À noter, toujours selon la même source, que la Seine-Saint-Denis et Paris concentrent 40 % de la population née dans un pays à risque et vivant en Île-de-France. Les principaux pays d'origine sont le Cameroun, le Mali, le Sénégal et la Côte d'Ivoire.
« L'Île-de-France est plus touchée en raison de la migration », confirme d’ailleurs la gynécologue obstétricienne Ghada Hatem-Gantzer, fondatrice de la Maison des femmes à Saint-Denis, qui souligne l'importance de « faire de la prévention lors des vacances au pays », qui représentent un « danger » pour les filles concernées. Mais la première « prévention » ne se situerait-elle pas en amont ? Ne s’agirait-il pas, plutôt, d’empêcher les exciseurs de s’installer sur notre territoire ? La responsabilité de l’État est moins d’éradiquer les mutilations génitales en Afrique que de protéger son peuple en France.
Mais comment expliquer la nécessité d'un plan contre l'excision en Ile-de-France? Que s'est-il donc passé, ces dernières années, ces dernières décennies, pour que cela devienne nécessaire? https://t.co/WCxxWGto2O
— Mathieu Bock-Côté (@mbockcote) February 12, 2025

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29 commentaires
Il faut TOUT faire pour empêcher ces abominables pratiques, et en particulier lorsque l’enfant est amenée au bled pour des « vacances ». Il est possible de conditionner le départ à l’établissement d’un certificat médical d’intégrité physique de l’enfant, avec contrôle au retour. Dans tous les cas où une mutilation a été réalisée, IL FAUT condamner lourdement parents et exciseuses (car ce sont TOUJOURS des femmes), et placer l’enfant sous protection.
Où sont les féministes dans ce combat? silence assourdissant, pas de vague .
Ben voyons. Ce sont les cathos intégristes qui pratiquent ces gestes barbares, d’ailleurs toujours sur des petites filles ou des femmes. Et pendant ce temps nos féministes sincères et impartiales ont probablement piscine. En tout cas, on ne les voit jamais manifester pour dénoncer et éradiquer ces tortures. Pourquoi donc ce silence de leur part ?
J’ignorais que ces mutilations étaient monnaie courante en France avant. Si cela n’a pas un lien avec l’immigration alors je mange mon chapeau.
qui peut arrêter ces mutilations d’un autre âge , c’est aux femmes elles mêmes à se regrouper et manifester pour leur liberté, ce ne sera pas facile comme cela l’a été pour la libération de la femme en France !
Monstrueux
Aurore Berge qui a soutenu Macron pendant des années se lamente des conséquences de son incompétence à la tête du pays ! Tant d’obscurantisme la rend complice de l’immigration elle même et son hypocrisie devient insupportable ! Il en est de l’excision des africaines en France comme de l’insécurité et des attentats ! Il est urgent de renverser la table !
Selon la LDH une famille qui risque l excision des filles dans son pays peut demander l asile en France. Donc par reciprocite on devrait pouvoir 1 – renvoyer les exciseurs 2- si cette même famille fait un aller-retour son pays pour exciser leurs filles. Les renvoyer car cette famille ne respecte pas les conditions du séjour en france
« L’excision est un crime patriarcal, pas un « problème d’immigration » !!
Question : D’où viennent « les patriarches » qui pratiquent ou font pratiquer l’excision sur leurs progénitures féminines ? Des « souchiens » ? Je ne crois pas. Ils viennent tous les pays encensés par Mélenchon dont il appelle de sas vœux et à grands cris, leurs populations à venir « créoliser » le pays et nous remplacer. Alors, la fin des excisions n’est, hélas, pas pour demain.
patriarcal alors quelles sont pratiqués clandestinement par des femmes
Silence assourdissant des associations féministes
Mais on vous dit que ce n’est pas un problème d’immigration puisque les exciseurs sont français. Demandez à ce cher M. Lebras qui a bien étudié la question…
Mélenchon voit dans l’importation de ces belles coutumes exotiques un des nombreux apports bénéfiques de la créolisation qu’il appelle de ses vœux ?
» Comment voulez-vous lutter contre l’excision si vous êtes incapables d’en nommer les causes ? » » : voilà tant que ces élus n’oseront pas admettre d’ou vient ce problème ces jeunes femmes continueront à subir ces tortures ici en France , pays des droits de l’homme . Silence aussi de nos chères féministes , ministère du droit des femmes et autres associations . La France serat elle juste le pays des » droits de l’homme » et la femme ne serait qu’un objet reproducteur a qui on interdira bientôt de s’instruire , conduire , communiquer avec l’exterieur , obligée de se voiler …..comme chez ceux que l’on ne nomme pas par peur , par lâcheté .
Et la sécu qui finance les « reconstructions » ?
Evidemment que l’excision n’est pas dans nos mœurs et qu’elle a été importée par des gens venus s’installer sur notre sol. C’est une cause où il ne faut surtout pas rechigner sur les moyens à employer pour que cesse cette infâme barbarie. Prison à vie pour ceux qui la pratiquent. Seule la plus grande sévérité pourra venir à bout de cette cruauté envers les futures femmes. En France, cela ne devrait même pas exister.
Euh prison à vie..au Cameroun,au Mali,en Somalie,en Cote d’ivoire..d’accord! Chez nous nous payons déjà bien assez pour ces gens qui n’ont rien y à faire…
Il est vain d’espérer un jugement objectif de la gauche dès qu’il s’agit d’immigration.
Prison a vie. Et qui paiera les frais de ces incarcérations ? Tout çà c’est facile. Je dis dehors. Mais les politiques risquent de perdre des voix s’ils acceptent ce verdict. Là ,est tout le problème.