[EXCLU BV] Squat à Perpignan: « Ils ont cassé les meubles et uriné sur le lit »

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« On ne se sent plus en sécurité. » Depuis quelques jours, Caroline* vit un enfer. Propriétaire d’un petit appartement dans le centre historique de Perpignan, situé entre les remparts et le centre-ville, elle a découvert avec stupeur que son bien, qu’elle louait à une étudiante, était squatté depuis plusieurs semaines, à l’instar des autres appartements de l’immeuble. Depuis, les mauvaises nouvelles s’enchaînent. Appartement retourné, parties communes dégradées, locataire menacée… « J’ai lu dans la presse qu’un propriétaire de Perpignan avait mis un an pour récupérer son appartement, je ne peux pas me permettre d’attendre aussi longtemps », se désole Caroline. Désemparée, elle souhaite alerter les pouvoirs publics.

Immeuble saccagé 

Tout commence pendant l’été, alors que l’immeuble, où vivent a priori quelques étudiants, se vide de ses occupants. « Notre locataire a quitté son appartement quelques semaines pour ses études », rapporte Caroline. C’est alors que des squatteurs, profitant de la trêve estivale, réussissent à pénétrer par effraction à l’intérieur du bâtiment, prennent possession de l’immeuble et posent des verrous sur les portes. Dans le même temps, ils saccagent les logements. Sur des photos que BV a pu consulter, on constate ainsi des portes arrachées, des meubles renversés, un four cassé, des vitres brisées… « Ils ont cassé tous les meubles, volé les économies de notre locataire et une guitare électrique de marque. Ils ont uriné sur son lit et rempli les murs, le frigidaire et la machine à laver de matières fécales… », s’indigne Caroline, qui ne comprend pas ce « déferlement de violence gratuite ». Elle ajoute : « Les squatteurs ont même cassé la tuyauterie sur les murs, ce qui a causé une inondation dans l’immeuble et les appartements du dessous. » « Ils ont tout retourné, y compris dans les parties communes », confirme, auprès de BV, l’agence gestionnaire de l’immeuble.

Au retour de ses vacances, la locataire de l’appartement de Caroline a tout de même tenté de récupérer quelques-unes de ses affaires. La jeune femme se serait alors retrouvée « encerclée » par les squatteurs, « menacée » puis « rackettée ». « En état de choc, elle a bien sûr porté plainte et quitté l’appartement, comme tous les autres locataires », nous raconte Caroline.

Propriétaires désemparés 

Prévenue, la police municipale s’est plusieurs fois rendue sur place, mais sans véritablement pouvoir intervenir ni expulser les squatteurs. L’agence gestionnaire et quelques propriétaires ont pu également se rendre sur les lieux pour constater l’étendue des dégâts. « À chaque fois qu’on tente de murer les entrées, les squatteurs trouvent une brèche et reviennent », explique Caroline. « Ils sont venus une première fois, on a donc refait la porte, mais ils sont revenus », précise l’agence de gestion de l’immeuble. « Plus aucun professionnel - syndic, entreprises, artisans… - ne veut entrer dans l’immeuble pour constater les dégâts et faire les devis pour la réhabilitation des lieux car c’est devenu le Bronx… », s’inquiète la propriétaire.

Pour tenter de venir à bout de ce squat, l’agence, en sa qualité de gestionnaire de l’immeuble, a enregistré, au nom des propriétaires, une pré-plainte pour squat. L’enregistrement définitif de la plainte et la déposition de l’agence n’interviendront pas avant le 3 octobre. Démunie, Caroline ne sait plus vers qui se tourner. « C’est une histoire de fous ! On vit une injustice et la loi ne protège plus ses citoyens et les propriétaires », déclare-t-elle auprès de BV. « On a fait un crédit sur 25 ans pour acheter cet appartement que nous avons entièrement rénové. Maintenant, on ne peut plus louer ce bien parce qu’il est squatté et insalubre. Nous sommes complètement démunis… », avoue-t-elle.

Alertée de la situation par la mairie, la police municipale assure à BV « faire son maximum » pour accompagner les propriétaires de cet immeuble dans leurs démarches. « On n’a pas de moyens coercitifs, tout est entre les mains de l’État, mais on va tout faire pour accompagner au mieux les propriétaires et voir si on peut pousser un peu pour avoir une procédure accélérée », nous confie l’un des agents en charge du dossier.

 

*Le prénom a été modifié

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

63 commentaires

  1. En France le délit de vol d’appartement ou de maison n’existe pas. Les autres vols ne sont pas punis, voire encouragés. Merci Macron.

  2. Puisque l’Etat fait reposer une partie de sa politique sociale sur les citoyens, l’Etat devrait payer les loyers et refaire les travaux de remise en état des lieux.

  3. mais qui fait des lois aussi bête , de plus en plus c’est les victimes qui sont punis , et dans les cas comme ci-dessus le propriétaire est obligé de payé l’eau et l’électricité et l’assurance du logement ! c’est le monde à l’envers !

  4. Tant que ce qu’on appelle Justice protégera les squatteurs, les délinquants, les voleurs, etc… contre le citoyen honnête, rien ne bougera

    • NON vous avez tout faux, tant que les citoyens honnêtes ne feront pas le ménage dans tous ce que vous avez cité en y rajoutant la politique et la haute fonction publique Rien ne changera. Il est trop tard ils sont déjà trop nombreux et trop organisés pour combattre les citoyens honnêtes.

    • Le profil ? Même de face (!), si rien n’est dit, on ne peut qu’imaginer comme d’habitude… ! Cela devient énervant, énervant, pour ne pas dire plus.

  5. Et dire que les gauchiste tous confondus veulent abroger la loi sur le squat !
    Toutes ces lois sont faites de telle façon qu’elles favorisent les droits des délinquants

  6. Situation tout à fait normale et permise par la loi. Ces squatteurs sont de bons citoyens qui ne font que respecter la loi et faire valoir leurs droits, grâce à leurs avocats et aux diverses associations de gauche. Mais il faut souligner que les propriétaires ont aussi leurs droits, car nous sommes dans un pays civilisé : le droit au silence et à la fiscalité.

  7. Un gouvernement qui ne protège ni les biens ni les personnes … il ne fait pas bon vivre dans l’insécurité on ne peut rien construire.

  8. Curieuse idée, que d’emprunter sur 25 ans pour acquérir un logement dans le seul but de le mettre en location, aussi. Et quid de la fiabilité et compétence de l' »agence gestionnaire », qui normalement devrait surveiller ce qu’on lui confie, si les propriétaires habitent loin, non ? Pas très sérieux tout ça ; Il est révolu, le temps où les banques vous conseillaient d’acheter « un petit bien » pour le louer afin de « défiscaliser »(réduire votre IRPP, qui normalement représente 2 mois de revenus annuels dispersés à tous vents…

    • Le problème dans cette affaire, n’est pas la durée du crédit ou le règlement de copropriété et encore les différents dispositifs d’amortissement sur l’investissement locatif. Le problème, c’est qu’en France la propriété privée n’est plus protégée par la loi, ce sont le vol, le pillage, le racket, les dégradations, les menaces et la violence, ainsi que leurs auteurs qui sont désormais protégés par cette même loi. De fait, nous ne vivons plus dans un état de droit, mais dans un état où les plus forts obtiennent gain de cause devant les plus faibles.

    • Chacun fait ce qu’il veut de ses revenus ou ressources et assume entièrement les conséquences de ce qu’il fait. Je ne vois pas en quoi emprunter (des sous) sur 25 ans pour acquérir un logement dans le seul but de le mettre en location » serait une « curieuse idée ».

    • Ce n’est pas le propos et complètement hors sujet. Le squat est devenu une hantise pour tout propriétaire.
      Il ne faut pas penser que celà n’arrive que aux autres. Pensez y si cela devait vous arriver, ce que je ne vous souhaite pas

    • Il ne faut pas généraliser, l’investissement dans le locatif reste un moyen rentable encore aujourd’hui; ce ne sont pas quelques déplorables cas d’agressions aux conducteurs ou aux contrôleurs qui vous empêchent de prendre l’autobus ou le train! Le problème est le manque de respect des lois… par les législateurs eux-mêmes, et la lenteur administrative; s’en suit l’indigence judiciaire, face aux « donneurs de leçons » tels que les associations qui défendent « la veuve et l’orphelin » dans ces cas de non respect du bien d’autrui.

  9. Et la trêve hivernale qui arrive. Si tout va très vite, l’expulsion sera pour le printemps prochain. Il n’y a pas de solution légale.

    •  » il n’y a pas de solution légale » ??? et donc vous trouvez çà normal ? quand une loi est absurde on en change, mais évidemment pour çà il faut envisager de se battre, d’avoir du courage, et de voter correctement ! Mais en France on accepte de vivre en ABSURDIE !

  10. Il est temps de légiférer pour interdire les fournisseurs d’énergie er eaux de fournir leurs prestations aux squatteurs

    • Légiférer, c’est ce que font tout le temps les gouvernements successifs, avec les résultats que l’on voit…. Parlons plutôt du besoin de réforme judiciaire, cette urgence poussée du bout des doigts par les différents Garde des Sceaux qui se sont succédé depuis…. la nuit des temps!

  11. Quand le conseil constitutionnel dit que les propriétaires sont responsables d’éventuels blessures que les squatteurs pourraient contracter par manque d’entretien du bâtiment.

  12. Monsieur Barnier. Voilà une décision rapide à prendre. Expulsion des squatters immédiate et manu military avec interdiction à la justice de s’en mêler. Allez-y, montrez que vous avez de la volonté et après on pourra commencer de vous faire confiance.

  13. Ce matin sur cnews une propriétaire a Montreuil .
    Son rdc occupé par des clandestins, mis par l’association utopia.
    Les gens de l’association agressif envers la propriétaire.
    Le tout filmé par le reporter de cnews

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