Fabius et sa course aux honneurs sans fin : et maintenant l’Académie française ?

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Laurent Fabius à l'Académie française ? Le non-scoop par excellence. Pas de quoi en faire une lettre à la Sévigné : Monsieur... Monsieur, Monsieur le Président, plus jeune Premier ministre, épousera, le mois prochain, quai Conti, Madame, Oui, vous y êtes ! La Vieille Dame ! L'Académie devrait donc accueillir en son sein l'ex-plus jeune Premier ministre, si l'on en croit Le Figaro, détrôné depuis par Gabriel Attal qui fête, ce 16 mars, ses 35 ans. Ultra-prévisible, donc, pour ce fort en thème, normalien, énarque, hiérarque socialiste, éléphant en quête de cimetière. L'Académie, on y meurt. Aucune surprise, tellement cela semble déjà écrit, déjà lu, comme dans cette nécrologie que RFI avait publiée par erreur il y a quatre ans. Toujours selon Le Figaro, Laurent Fabius « n’avait pu s’empêcher de la parcourir [...] il avait été tenté de retourner le texte amendé de ses remarques ».

Donc toute la Macronie, le mandat de Laurent Fabius au Conseil constitutionnel s'achevant en 2025, doit bruisser des noms de ses potentiels successeurs. Là non plus, aucune surprise : Édouard Philippe (tiens, on le croyait pourtant déjà à l'Élysée !), Élisabeth Borne, Richard Ferrand, François Bayrou ? Ce jeu de chaises musicales, chez ces cumulards (de la nomination) défenseurs du stupide non-cumul des mandats pour les élus locaux, jette à nouveau une lumière impitoyable sur l'emprise socialiste sur l'appareil d'État en France, puisque la Macronie, jusqu'à son ultime avatar Attal, est issue du PS. Pensons à l'indéboulonnable Jack Lang, à Pierre Moscovici, à la Cour des comptes. Éric Zemmour n'avait pas tort de dénoncer cette mainmise : « Aujourd'hui, l'État de droit, c'est l'État socialiste. » Et l'épisode de la censure de la loi Immigration a confirmé le positionnement politique de l'institution que préside Fabius. Et ce gouvernement des juges est revendiqué sans honte par la Macronie : « Dans l'hypothèse où la victoire du RN en 2027 est envisagée, le futur président du Conseil constitutionnel sera plus important que le futur chef de l'opposition », confie un conseiller de l'exécutif au Figaro. Fabius est bien le parfait représentant de l'entrisme socialiste dans toutes les institutions de la République - et même de la monarchie.

Si Fabius devait rejoindre le Quai Conti, au siège de Giscard évidemment, en quittant le Palais royal, ce serait l'un des signes que la page ouverte en 1981 est en train de se tourner. Est-ce, d'ailleurs, un hasard si la nouvelle est tombée le jour de la divulgation de ce sondage qui donne une possible majorité absolue au RN en cas de législatives anticipées ? L'Académie a souvent été le cimetière des gloires passées, elle deviendrait, avec l'arrivée de Laurent Fabius en grand équipage, après celle de MMe Agacinski, épouse de Lionel Jospin, l'ultime témoignage vieillissant du socialisme mitterrandien.

Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

40 commentaires

  1. Fabius ne connait qu’une seule chose :  » Responsable mais pas coupable « . Tout le monde se souvient de la terrible histoire du sang contaminé

  2. Le Conseil Constitutionnel devrait être supprimé… Il est anti constitutionnel. Il est parfaitement anormal que des textes votés par le Parlement soient purement et simplement annulés par ce machin.
    La constitutionnalité des projets de lois devrait être assurée par une commission près de l’assemblée nationale. Projets donc, pas lois…

  3. J’espère que lorsque le RN aura pris le pouvoir toutes ces personnes seront balayés de toutes ces places que les socialos ont pris

  4. L’académie si respectable jusqu’à ce jour va recevoir , si on en croit votre édito, ce pourfendeur des décisions du peuple , sa place n’est pas dans cette grande institution dite des « sages » , je le verrai plutôt dans un bled perdue de sa chère Normandie ; çà suffit de placer tous ces gens qui ont détruit la France dans des positions de confort, avec les honneurs qu’ils s’octroient.

  5. Bah, qu’il y aille le plus vite possible. là au moins, il sera inoffensif…
    Quant au Conseil Constitutionnel, s’il devient une entrave à la volonté du peuple, institué par une Loi, une autre Loi peut l’éliminer…

  6. Vous vous souvenez de ce que disait le regretté Coluche ? « Quand on est plein de sous, on ne s’amuse pas à jouer les pauvre ». Remarquez on fait bien rentrer n’importe qui au Panthéon. Alors un parasite de plus dans une institution prestigieuse… C’est bien pour accélérer la décadence. On y a bien fait rentrer le vieux Giscard…

  7. A t-il écrit des livres? Il s’est planté en politique et en économie. Que lui reste-t-il pour postuler?

  8. « Responsable mais pas coupable »
    je perdrais respect pour une des dernières institutions françaises non encore massacrées par les socialistes et la macronie.

  9. Il faut arrêter de mettre en valeur n’importe qui, juste parce qu’il pense dans le bon sens, qu’il se couche devant la pensée unique. Combien de ces piètres politicards recasés à des postes prestigieux et super bien rémunérés depuis l’accès au pouvoir de machiavel ? Au faut, ce Fabius, est-ce le même personnage qui était impliqué dans le scandale du sang contaminé ? Il n’y a qu’en France que les politicards peuvent progresser, se faire nommer et rémunérer à vie, malgré les casseroles qu’ils traînent. Cela n’existe dans aucune démocratie mais est monnaie courante des républiques bananières.

  10. Ce régime ressemble de plus en plus à la monarchie à la veille de la révolution.
    Pendant la crise sanitaire, de nombreux analystes excusaient la gestion calamiteuse de nos politiques en évoquant l’affaire du sang contaminé, comme si cet épisode avait nui à la carrière de Fabius.
    N’oublions pas que c’est également ce grand stratège qui avait sorti cette fulgurance surréaliste lors de la chute du mur de Berlin : « nous allons enfin toucher les dividendes de la paix ».
    C’est également ce grand démocrate qui faisait pression sur les journalistes pour qu’ils fassent la promotion de sa COP 21, ce qui valut le licenciement de Philippe Verdier.
    Avec un tel palmarès, monsieur Fabius mérite bien une dernière sieste à l’Académie française.
    Au fait, quelle est son œuvre littéraire ?

  11. Honteux, il a totalement détourné le conseil constitutionnel de son rôle, en prenant des positions politiques plutôt que des positions basées sur l’esprit de la Constitution. C’est un traitre. Remarquez, l’Académie défend aussi bien la langue francaise que le Conseil défend la Constitution, donc ca ne le dépaysera pas.

  12. il manquerai plus que ça un misérable politicien à l’Académie française. Je croyais que les membres de l’Académie étaient des écrivains?

  13. Oublier la tragédie du sang contaminé à une époque où il était 1er ministre ? « Responsable mais pas coupable », disait-on alors de lui et de sa ministre de la santé !! L’accueillir à l’Académie Française serait une félonie de la part de cette institution. L’orgueil de cet homme est la mesure de celui de notre micron 1er national qui, lui, serait capable de soutenir cette candidature. Ce dernier est tellement en quête de spectacle.

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