Fascination, consternation : Castaner et Collomb envoûtés par Emmanuel Macron
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Pour lui, Christophe Castaner a laissé tomber le Parti socialiste et, avec lui, il s'est mis En Marche ! À Gérard Collomb, Macron a donné le poste de ministre de l'Intérieur avec le titre de ministre d'État : la consécration. Leur point commun : leur patron, ils l'adorent ! Pire ou mieux (à vous de voir) : il les fascine.
Christophe Castaner : "Tout est fascinant", chez Emmanuel. "Son parcours, son intelligence, sa vivacité, sa puissance physique." C'est bien simple, à l'écouter, Macron incarne la perfection. Christophe semble envoûté. Ce qu'il ressent prendrait racine, à l'en croire, dans son "ADN totalement Macron", lequel déboucherait sur "une dimension amoureuse". Qu'il assume. Wahou ! Envoûté, on vous dit. C'est grave, docteur ?
Castaner, en réalité, fait son numéro. Il pousse son coup de com', lance sa petite provoc', sa confession un zeste ambiguë qui ne devrait pas déplaire à ceux qui ne se hasardent à quitter le microclimat d'entre soi, si bien préservé à l'intérieur du périphérique de Paris, que pour rejoindre des lieux comme le Luberon, tout proche de ses Alpes de Haute-Provence. Lui qui sort de la province avec ses gros sabots, une façon de montrer patte blanche...
Gérard Collomb. Lui aussi semble sous emprise. « Relation fusionnelle. Filiale », dans la bouche d'un subordonné du président de la République, n'est-ce pas un tantinet déplacé ? Voire condescendant, pour le petit Macron ?
Entre nous, ça nous fait une belle jambe, que Macron et Collomb s'adorent ou que Castaner étale sa passion ! Ça change quelque chose au chômage, peut-être ? Au risque d'attentat ? Ça réduit la dette publique ? Ah, Emmanuel Macron est descendu à seulement 30 % d'opinions favorables (YouGov France, septembre 2017), cela expliquerait bien cette flambée d'amour... Et puis, au fond, de Louis XIV à Macron, en passant par Mitterrand ou Hollande, conservatisme ou socialisme, l'esprit de cour reste identique....
Oui, franchement, on s'en tape, de leurs sentiments, si seulement ils faisaient du bon boulot. Est-ce le premier souci de Christophe Castaner ? À l'écouter, extatique, vanter sa vie "extraordinaire", "dingue, même", cela ne saute pas aux oreilles.
C'est drôlement inquiétant, consternant même, de la part de gens censés diriger un pays et, donc, de faire preuve en toute circonstance d'objectivité et de discernement, semblable fascination pour un Président dont on sait qu'il a, en grande partie, été fabriqué. Et la fascination, hein, on sait ce qu'elle a maintes fois entraîné, tout au long de l'Histoire...
Fascination, consternation, comme dit la chanson !
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