Faut-il croire les sondages ?
Faut-il croire les sondages, quand Emmanuel Macron est à plus de 30 % avec un litre d’essence à plus de 2 euros (alors que les gilets jaunes étaient sortis sur les ronds-points quand le litre était à 1,50 euro), quand Éric Zemmour est à 11 % malgré ses 115.000 adhérents et ses salles combles pendant ses meetings, quand le RN était donné vainqueur aux élections régionales de 2021 dans plusieurs régions (surtout la Provence-Alpes-Côte d'Azur où Thierry Mariani devait l’emporter) et qu’en définitive, pas une seule région n’est allée au RN ? De plus en plus de voix s’élèvent sur les plateaux de télévision ou sur Twitter pour questionner la fiabilité des sondages.
Des sondages assez précis en 2012 et 2017
Lors des élections de 2012, les sondages à un mois de la présidentielle pour le premier tour avaient vu juste : François Hollande et Nicolas Sarkozy étaient annoncés pour le second tour et s’y étaient retrouvés avec une marge d’erreur très faible, et le classement donné pour la suite (Marine Le Pen en troisième, Jean-Luc Mélenchon en quatrième et François Bayrou en cinquième) s’était également vérifié.
En 2017, Emmanuel Macron était crédité, un mois avant l’échéance du premier tour, de 26 % d’intention de vote, suivi par Marine Le Pen qui en rassemblait 25 %. Ils s'étaient bel et bien retrouvés au second tour, avec respectivement 24 et 21 % des voix, ce qui était légèrement inférieur aux prédictions. La grande surprise vint de Jean-Luc Mélenchon, crédité de 13/14 % d’intentions de vote, qui obtint 19,5 % des suffrages, ce qui le plaçait à 600.000 voix du second tour !
Le cas 2002
Le schéma le plus inattendu de l’histoire de la Ve République date toutefois de 2002 : lors d’un sondage du 9 mars 2002 pour Le Point, France 2 et Europe 1, Jean-Marie Le Pen était crédité de 8 % des voix, ce qui le plaçait en quatrième position, loin derrière Jacques Chirac (24 %), Lionel Jospin (22 %) et Jean-Pierre Chevènement (11 %). Tout le monde fut surpris, à commencer par Jean-Marie Le Pen lui-même, de le voir qualifié pour le second tour avec 17 % des suffrages face à Jacques Chirac (20 % au premier tour !). Aujourd’hui, Éric Zemmour évoque souvent cet événement pour prendre de la distance avec les sondages qui ne le placent qu’en troisième ou quatrième position.
« Il n’y a aucune raison de douter de la fiabilité des sondages », pour Jérôme Sainte-Marie
Interrogé par nos soins, Jérôme Sainte-Marie, membre de l’Institut d’études et de sondages d’opinion PollingVox, assure qu’« il n’y a aucune raison de douter de la fiabilité des sondages. Affirmer qu’Emmanuel Macron ou Marine Le Pen seraient sciemment surévalués est complètement délirant. » Il s’amuse, de plus, du fait que « ceux qui assurent aujourd’hui que les sondages se trompent sont les mêmes qui s’en servaient comme d’un argument politique en septembre/octobre, quand c’était à leur avantage. La tension autour des sondages est d’autant plus forte lorsque l’on repose sa stratégie politique en partie dessus. » Il vise évidemment les équipes d’Éric Zemmour.
Comment expliquer, alors, la différence qu’il peut y avoir entre les différents sondages à un moment donné ? « Il faut comprendre le système de notation sur la certitude d’aller voter, explique-t-il. Dans un sondage politique, on note l’intention d’aller voter sur un axe de 0 à 10 (0 signifiant la certitude de ne pas aller voter et 10 la certitude d’y aller). Selon que l’on retienne uniquement les avis de ceux qui sont à 10 sur cet axe (disons 60 % de la population) ou selon que l’on prenne la fourchette de 8 à 10 sur l’axe (75 % de la population), les résultats ne sont pas les mêmes. Autant les résultats des sondages ont été parfaitement exacts en 2017 avec une grande participation, autant ils ont été lourdement erronés en 2021 avec une forte abstention D’où la défaite de Thierry Mariani aux élections régionales en 2021. Mais tous les sondages aujourd’hui, quelle que soit leur méthode d’évaluation de la participation, indiquent les deux mêmes participants au second tour, Macron et Le Pen. »
Pour finir et pour répondre aux sceptiques des sondages, Jérôme Sainte-Marie rappelle qu’« on a tendance à s’entourer de personnes qui pensent comme nous. C’est humain, ça galvanise, notamment pendant les meetings. Mais ça crée aussi des aveuglements. »
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83 commentaires
Mr Sainte-Marie en bon gauchiste aux ordres est un expert type les experts télé du covid. Les sondages donnent des pourcentages en fonction du montant que les candidats les payent. Villiers a expliqué cela dans un de ses livres… Macron fait payer les sondeurs par nos impôts, les autres font de leur mieux… Seuls les imbéciles suivent les sondages le jour de l’election.
mais il y a beaucoup d’imbéciles !
les imbéciles et ceux qui crient partout qu’ils avaient raison une fois les résultats connus. Être dans le camp du vainqueur c’est leur priorité.
Les sondages font partie actuellement de la propagande électorale macroniste. Dans la mesure où les citoyens influencés voteront comme tout le monde et les opposants resteront chez eux . Mais il se pourrait bien aussi que les concernés interrogés et lassés répondent n’importe quoi. ( j’en sais quelque chose par expérience !!!)
Dans Envoyé Spécial le secret des sondeurs, plusieurs personnes inscrites pour être sondées ont avoué avoir triché………..
Seul le bulletin de vote compte …
Chevènement, annoncé 3è homme, et qui finit à 5%. Plantages aux européennes, aux régionales… Et ça ne les empêche pas de continuer dans leurs erreurs. Intentionnelles ?… Quand le camp national-souverainiste sera aux commandes, il interdira les sondages sur les thèmes politiques : intentions de vote, indices de « popularité »… car ce sont des outils de manipulation. Pour finir, rappelons qu’un directeur d’institut déclarait « nous n’accepterons jamais de faire un sondage pour le FN ! »
Je crois à la manipulation par les sondages car les français sont des veaux. D’ailleurs à quoi servent ces sondages si ce n’est à manipuler les esprits ? Pourquoi faire des sondages ? Quelle utilité ont-ils ? j’aimerais en connaître la bonne raison.
Les sondages sont à prendre avec de grandes pincettes. si les sondages étaient une donnée sûre, Juppé aurait été président, clinton n’aurait pas pris une veste, Le RN aurait gagné les régionales, etc….
Je vous rejoins sur ce point, beaucoup votent en fonction des sondages afin d’être rassuré, sur leur capacités mentales d’analyse. La mise en scène des évènements participe de la même logique. L’exploitation de l’ignorance et de la crédulité fait partie du système.
La France est socio-économiquement totalement en faillite et elle ne tient encore vaguement qu’avec un crédit « gratuit » de la BCE qui ne peut pas durer.
Si Macron en bonne partie responsable de ce désastre est aussi haut, c’est que l’état de droit est mort, que la propagande et la répression atteignent des niveaux préoccupants et que la France est donc en très bonne place pour devenir la 38ème dictature socialiste faillie.
« Vous n’aurez plus rien et serez heureux »
« Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes » socialistes. (Emprunt à Voltaire)
Difficile après un quinquennat aussi catastrophique et destructeur, un endettement aussi monstrueux, une crise covid où l’on n’a pas arrêté de nous mentir sur les masques, l’ivermectine, les places dans les hôpitaux, etc., de croire encore à la vérité des sondages aux ordres de la macronie. On essaie de faire gober au peuple que tout est joué d’avance et que Jupiter est finalement le dieu beau, intelligent, véritable chef, auquel il nous faut faire confiance.
Je suis plus que septique sur cette surévaluation de Macron qui serait due à la guerre, contre laquelle il n’y rien pu faire. Je n’écarte pas l’hypothèse qu’il s’agit du contraire et que dans un mouvement de panique les sondeurs parfaitement orientés tente le tout pour le tout. Verdict bientôt. Sainte Marie est un militant pro Macron déguisé donc dans son rôle.
En effet, les sondages font partis du système de manipulation des masses. Cela marchera-t-il ? Si oui, il restera les législatives, mais sans proportionnelle, on peut encore être pessimiste.
Ace moment là, le changement risque fort de se faire non par voie démocratique mais dans la rue. A moins que Macron n’installe une dictature dans la violence.
J ‘ ai du mal à croire aux sondages surtout lorsqu ‘ ils indiquent Macron à plus de 30% …
Surtout qu’ « en même temps » on dit aussi que 70 % des Français rejettent Macron !
C’est le chiffre qu’il va atteindre après la fraude aux élections. Les Etats-Unis ont montré comment ça marche.
Ca c’est l’autre partie du vote ; les résultats de chaque bureau sont regroupés au ministère de l’intérieur ou les cuisines vont mijoter et servir le plat final. Bien malin celui qui pourra, à ce moment là, en retrouver tous les ingrédients.
Vous vous trompez les gens sont larvaires!
Depuis 20 ans, je défends les sondages de 2002 pour la bonne raison que le samedi, j’avais annoncé à tous mes amis -j’ai des témoins- que Le Pen serait au second tour. Pourquoi ? parce que, justement, les sondages de la dernière semaine indiquaient tous le dévissage de Jospin. Problème : ces sondages étaient, à l’époque, interdits de publication. Leçon : tout peut changer dans les derniers jours. Je prévois un second tour Zemmour/Mélenchon Les sondeurs n’auront pas à servir de boucs émissaires.
Les instituts ont du mal à évaluer les phénomènes émergents puisqu’il est difficile de leur appliquer une grille de lecture. Les données publiées sont redressées mais en fonction de quels critères puisque le phénomène est nouveau ? Ainsi, la percée de Le Pen aux européennes de 1984 n’avait absolument pas été anticipée, de même que les presque 20% de Mélenchon en 2017. Le triomphe de Fillon à la primaire de 2016 avait était perçu très tardivement et avec une ampleur moindre qu’en réalité.
Jérôme Sainte-Marie est un sondeur pro MLP -il en a fait un livre.
Il oublie cependant Cluster 17, et IPSOS avec marge d’erreur. Mais il y a évidemment à boire et à manger dans les sondages d’aujourdhui.
De toute manière personnellement je ne fais ma campagne au mieux, peu importe les sondages. Et je voterai pour le seul candidat qui puisse nous sortir de la médiacratie, nous faire retrouver la démocratie, Éric Zemmour.
C’est sûr que les instituts de sondage aux ordres de la Macronie ne vont pas avouer que ces chiffres sont bidons.
Le patron d’un institut de sondage (je ne sais plus lequel) n’est autre que le fils de Brigitte Macron, ceci explique cela !!!
Que l’on croit ou non dans la fiabilité des sondages, 1 +1 n’ont jamais fait 2 au 1er tour. Nos candidats de de la droite nationale feraient bien de s’en souvenir.
Oui, aux sondages de l’Elysée qu’on ne rend pas publics.
Et que disent-ils ?
Justement, ils sont vrais car utiles aux commanditaires et non à usage médiatique.
J. Sainte-Marie, notoirement de gauche, ne répond pas à la question factuelle principale : Les adhérents de Reconquête doivent payer, personne ne les oblige à le faire, or ils sont, et de très loin, les plus nombreux par rapport aux autres partis. Ceux qui se rendent aux meetings sont, là aussi, les plus nombreux, et de très loin, et là encore, personne ne les oblige à venir. Donc, j’ai beaucoup de mal à croire que Z ne pointe qu’à 12-13% dans les sondages.
« Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées» ( Churchill) je suppose que d’autres personnes on pris le relais !
je suis tout a fait d’accord avec vous Mr
Et pourquoi Marine le Pen en second devant Eric Zemmour ? Parce que Macron préfère 100 fois plus rencontrer Marine plutôt que Éric. 2017 est encore dans sa tête.