Faut-il pleurnicher sur le sort de Pierre Palmade ?

On a de la compassion à revendre, dans ce milieu-là.
Capture d’écran (1334)

L’enquête se poursuit. Pierre Palmade, déjà en garde à vue sur son lit d’hôpital, est toujours présenté comme « victime » d’un accident de la circulation dans les bandeaux défilant en bas de nos écrans de télé.

Le domicile de « l’humoriste » a été longuement perquisitionné, ce dimanche, et les infos qui tombent au compte-gouttes dessinent un portrait bien peu séduisant de l’individu. On nous dit ainsi, en ce lundi matin, que « testé positif à la cocaïne », Pierre Palmade « aurait pris la voiture après avoir fait la fête pendant plus de 24 heures avec quatre jeunes. Le comédien aurait consommé pendant cette soirée plusieurs drogues, notamment de type chemsex. »

Je le confesse, je suis une vieille chose qui ne connaît rien de ces pratiques. Europe 1 m’a, si je puis dire, « déniaisée » : « Le chemsex est la contraction des mots anglais "chemical" (chimie) et "sex" (sexe). Une pratique qui consiste à prendre des drogues puissantes pour augmenter ses sensations pendant un rapport sexuel, pour le rendre plus intense et le prolonger. Les produits les plus utilisés par les adeptes du chemsex sont les drogues de synthèse stimulantes comme le GHB ou la méthamphétamine. » Et après, on prend le volant en se croyant le roi du monde.

Ce sont sans doute deux de ces jeunes en question, copains de défonce dans tous les sens du terme, qui se sont courageusement enfuis des lieux de l’accident, laissant leur ami (ou client ?) coincé dans la tôle et, en face, une famille entre vie et trépas dans un amas de ferraille.

Les bonnes âmes viennent déjà nous expliquer qu’il faut comprendre, que Palmade est une personnalité complexe, qu’il était dépressif… La Justice a bien absous Kobili Traoré, l’assassin tortionnaire de Sarah Halimi, au motif que, défoncé au cannabis, il avait été victime d’une « bouffée délirante aiguë », alors pensez, un roi du show-biz !

Sans remonter aux confidences de Gérard Fauré, alias « le prince de la coke » ou encore « le dealer du Tout-Paris », tout le monde sait – et voit bien souvent – que ce monde-là vit largement sous acides. Comme le monde de la politique, à commencer par les hommes qui nous gouvernent (cf. l’addiction à la coke du grand Jacques Chirac – entre autres – qui était un secret de Polichinelle, dixit Fauré).

S’il n’avait anéanti une famille, estropiant à vie – si par miracle ils s’en sortent – les trois occupants de la voiture qu’il a percutée, on se moquerait bien des parcours de défonce d’un Palmade. Idem de ses potes. Mais voilà, ces gens-là sont dans leur grande majorité des donneurs de leçons, pétitionnaires de la vertu, moralisateurs qui alertent en permanence sur les dangers du fascisme rampant ; ce sont eux qui fustigent, élection après élection, les votants du RN, prétendent dire ce qui est le bon et le bien, régentent l’ordre public au nom du vivre ensemble et de la diversité. Eux qui militent pour l’arrivée en nombre d’immigrés dans les professions « en tension », histoire d’accroitre le cheptel des miséreux qui, à vélo, leur livrent la dope à domicile, planquée entre sushis et pizzas. Eux qui militent pour la légalisation.

Les bons amis, parce qu’ils en prennent peut-être aussi, pleurnichent sur le sort de Palmade. On a de la compassion à revendre, dans ce milieu-là. Ainsi BFM TV qui explique, dimanche, par la voix de « la conseillère en communication » : « Ce "poison" ou cette "maladie", comme il le dit lui-même, le poursuit depuis des années, ce que l'acteur choisit d'évoquer publiquement. Il parle beaucoup de ce sujet dans les médias [...]. Ce combat, il le portait pour lui, mais aussi pour les autres. » C’est réussi !

« Il a essayé de s'en sortir maintes et maintes fois, mais il a toujours replongé », ajoute le journaliste de Paris Match Benjamin Locoge. Et il faudrait le plaindre, peut-être ?

Picture of Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

47 commentaires

  1. Les seules victimes sont celles qu’il a tuées ou blessées gravement par sa connerie , lui n’est vraiment pas à plaindre , ce n’est qu’un abrutis , un donneur de leçons , et non un génie comme certains le disent ! Personnellement il ne m’a jamais fait rire . J’espère qu’il va prendre une très lourde peine !

  2. Aucune larme pour ce type d’inconscient assassin. Dans ce milieu ils sont légion. On retrouve le même tableau chez les assistants parlementaires et députés. Mais ces derniers ont un chauffeur.

  3. Si c’est une maladie, pourquoi ne s’est-il pas fait vacciner et en cas de refus, interdit d’exercer (et de conduire)?

  4. Ca lui pendait au nez. La police, la justice et les politiques sont complices. Ce n’est pas la première fois qu’il est pris. Ce type est sans intérêt.

  5. Non pas du tout ..je pleure et je plains les blessés seulement …et je prévois une justice trop clémente …ce qui est désolant …la justice n’existant plus pour plusieurs catégories d’individus .

  6. Palmade avec sa drogue est devenu un criminel pour avoir tué cet enfant qui allait naitre.
    Peut on pleurnicher pour cet personne NON NON .

  7. faites ce que je dis , pas ce que je fais, c’est ça la bien-pensance dans le showbiz , quand on prend le volant défoncé on est un criminel !!

  8. Tout le monde s’apitoie sur PP le  »pauvre petit riche malheureux » victime de la province homophobe. Mais on ne sait rein sur la famille détruite.

  9. Faire passer un assassin pour une victime est un sport naturel malheureusement en France. Je n’ai jamais apprécié cet homme et je clame haut et fort qu’il doit payer pour ce crime.

  10. Si en plus il est vérifié que la voiture n’était même pas assurée ..alors Palmade cumule les interdits graves et s’en fout car si on peut à la grande rigueur excuser une addiction il est inexcusable de prendre le volant ensuite ou d’assumer quelque responsabilité qui ruine celle des autres.
    Si ce drame peut en faire réfléchir quelques uns ce serait bien que la justice soit ferme et qu’il reste une jurisprudence.

  11. Conduite sous l’emprise de la drogue (dure dans le cas présent), accident qui a couté la vie au foetus que portait la passagère de la voiture en face, il s’agit d’un crime et ce monsieur doit aller rapidement en pension en prison, ses amis LGBT lui rendront visite j’en suis certain.

  12. S’il était mort, ce serait un martyr du show bizz (sexe, drogue, mais pas rocknroll). Il est en vie, ce sera un héros de la cause LGBTETC+, victime de l’enfer de la drogue, de la célébrité et bien sûr de l’intolérance des méchants cathos homophobes porteurs de serre-têtes. En plus, on nous expliquera qu’il n’avait pas de papa, pas de maman, qu’il a eu une enfance très difficile et que dans sa jeunesse, il faisait froid, il faisait faim. Comparé à la vie de Palmade, Cosette avec les Thénardiers, c’était la vie de château.
    La vraie victime dans tout ça, il ne faut pas l’oublier, c’est bien Pierre Palmade qui va devoir se payer une nouvelle voiture pour aller en soirée avec ses potes et oublier tout ça.

  13. Décidément ces drogues sont extrêmement graves et les pouvoirs publiques semblent vraiment dépassés, rien qu’à voir les zones de non droits qui atteignent même les petites villes de notre beau pays. Quelle tristesse. Mais cette tristesse n’est rien comparé une fois de plus aux pauvres gens percutés d’en face, eux, ils sont grands victimes sur toute le ligne mais comme chacun le sait, en France le grands malheur reviens toujours aux victimes innocentes.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Les Ukrainiens sont prêts à mourir pour leur patrie, nous-mêmes avons oublié l’idée de nation
Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois