Il faut qu’on se batte ensemble !
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Robert Ménard a lancé "l'appel d'Angers". C'est la première fois, à sa connaissance, qu'un appel réunit des gens appartenant à des partis connus pour s'excommunier les uns les autres. On y trouve des FN, des LR, des personnalités issues des partis intermédiaires et même certains, comme Robert et Emmanuelle Ménard, qui ne sont d'aucun parti !
Le 27 mars dernier, vous organisiez à Angers une conférence avec notamment Guillaume Bernard, Jean-Frédéric Poisson, votre épouse et bien d’autres. Vous avez lancé ce qu’on appelle aujourd’hui "l’Appel d’Angers", en faveur de l’union des droites.
Pourquoi relancez-vous cet appel ?
C’est une obligation, un impératif et une nécessité si nous voulons demain gagner les élections.
La droite ne gagnera pas si elle est divisée. La droite ne gagnera pas si elle ne sait pas taire certaines différences de sensibilité pour se retrouver sur l’essentiel.
À ma connaissance, c’est la première fois que nous voyons un appel signé par des gens appartenant à des partis aussi différents que le Front national, Les Républicains et tous les partis intermédiaires ainsi que des gens comme moi ou comme mon épouse qui n’appartenons à aucun parti. C’est une étape essentielle.
Depuis de nombreuses années, nous militons et nous combattons pour l’union de la droite. J’avais d’ailleurs réuni à Béziers de nombreuses personnes de sensibilité différente. Peut-être qu’enfin ce concept devient une réalité.
Les spéculations vont bon train autour des Européennes ?
Vers qui se tourneraient les signataires de l’Appel d’Angers ?
Ils ne se tourneront vers personne. Ce n’est pas la question. Nous ne sommes pas les marches-pieds d’une ambition personnelle. Il ne s’agit pas de faire la courte échelle à tel ou tel candidat ou candidate.
Il s’agit simplement de dire qu’il faut se battre ensemble. Cela doit peut-être d’ailleurs se faire largement en dehors des partis politiques. Nous ne militons pas pour un programme commun à la manière de la gauche dans les années 70. Nous nous battons pour une recomposition de la droite autour de points forts de convergence, notamment la politique migratoire, la défense de l’identité et une conception de l’Europe qui soit plus proche des patries que de la bureaucratie bruxelloise.
Mais tout cela ne fait pas le programme de tel ou tel candidat.
Je pense d’ailleurs que nous n’arriverons pas à avancer vers cette unité pour les Européennes, mais davantage aux Municipales. C’est pour cette raison que nous travaillons à partir du terrain et de la province. Nous sommes une droite girondine. Les Municipales permettront enfin à gens appartenant à des partis qui s’excommunient les uns les autres de se retrouver. J’attends d’ailleurs les Parisiens ou les États-majors pour prononcer des exclusions. Je pense qu’elles ne viendront pas et nous aurons alors fait un pas décisif vers l’union des droites. Et alors demain, nous pourrons gagner.
Vous avez déclaré que vous vous représenteriez aux Municipales de Béziers sans le soutien de Front national.
Comment peut-on promouvoir l’union tout en ne demandant pas le soutien des uns et des autres ?
Ne pas demander un soutien n’est pas synonyme d’exclusion. Dans ma liste actuelle et dans celle de demain, il y a et aura des militants du Front national, des Républicains, et de l’ensemble des partis de la droite. Il y aura aussi tout un tas de gens qui n’appartiennent à aucun de ces partis.
Ma liberté passe par une distance avec les partis politiques. Je ne m’oppose pas aux partis politiques. Nous ne concevons tout simplement pas à Béziers, et je crois dans d’autres villes également que des listes puissent se réduire à un cartel de partis.
La démarche est bien plus ample que cela. La question est de savoir comment reconstruire la droite, au-delà des partis ou de l’alliance des seuls partis de droite.
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