Faux chrétien ou faux homosexuel : ces migrants prêts à tout pour l’asile 

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Depuis le 8 juin dernier et l’attaque au couteau à Annecy, une controverse agite l’espace médiatique. L’assaillant est-il un « vrai » chrétien, comme il l’affirme ? D’un côté, les éléments factuels recueillis semblent bel et bien indiquer que le suspect évoluait au sein de la communauté chrétienne. Au-delà du cri « In the name of Jesus Christ », on voit l’agresseur arborer une croix sur plusieurs vidéos. Interrogée par BFM TV, son ex-femme confirme elle aussi l’appartenance religieuse du suspect. De l’autre côté, plusieurs personnalités, dont Éric Zemmour, émettent des doutes quant à l’identité chrétienne autoproclamée par l’assaillant. L’avocat Thibault de Montbrial, sur le plateau de CNews, explique par ailleurs que « dans certaines filières d’immigration, les associations et les avocats conseillent à leurs clients des histoires qui "passent". C’est-à-dire des récits clés en main qui sont livrés avec deux grands arguments mis en avant : soit l’homosexualité, soit être chrétien d’Orient. » Si; pour l’heure, aucun élément ne permet d’accréditer la thèse du « faux chrétien » en ce qui concerne l’homme au couteau d’Annecy, cette controverse lève un voile sur un véritable contournement du droit d’asile : les faux récits de vie.

Être chrétien, un sésame pour l’asile

Ce 31 mai, devant le tribunal administratif de Paris, Monsieur B., originaire du Sénégal, après avoir été débouté par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), espère encore obtenir l’asile en France. Dans son dossier, le requérant raconte « avoir rejeté les principes de l’islam » dans son enfance et s’être alors « tourné vers la religion chrétienne ». Mais en 2017, son père devenu chef du village aurait chassé l’ensemble de la communauté chrétienne, explique-t-il. Il aurait finalement décidé de quitter son pays, « craignant pour sa sécurité ». Ce récit, bien qu’émouvant, ne semble pas convaincre les magistrats habitués à ce genre de parcours stéréotypé. « Ses déclarations sont dénuées de tout élément circonstancié et son récit sur sa pratique du christianisme manque de crédibilité, le requérant ne parvenant à décrire ni les circonstances dans lesquelles il se serait rapproché de la religion chrétienne ni les cérémonies auxquelles il aurait pris part », commente le tribunal. Et d’ajouter : « Son propos démontre une méconnaissance de la religion chrétienne à laquelle il prétend adhérer. »

Des récits comme celui-là, la jurisprudence récente en regorge. Depuis l’annonce des gouvernements européens d’accueillir les chrétiens persécutés au Moyen-Orient au milieu des années 2010, nombre de demandeurs d’asile s’inventent un passé de chrétien discriminé. Ainsi, le 6 juin dernier, à Nancy, un Guinéen sous le coup d’une OQTF assurait avoir fui son pays d’origine « en raison d’un conflit l’opposant à son père au sujet de son amie de confession chrétienne ». Mais après examen du dossier, il s’avère qu’il n’existe « aucun élément probant au soutien de ces allégations ».

Homosexuel ou opposant politique

Et quand ce ne sont pas les persécutions chrétiennes qui sont revendiquées, certains demandeurs d’asile n’hésitent pas à se dire homosexuels – catégorie reconnue depuis 2013 par la Convention de Genève - pour obtenir l’asile. Ce 30 mai, devant la cour administrative d’appel de Paris, un Jamaïcain, expulsé d’Allemagne après y avoir commis une vingtaine d’infractions, requiert l’asile en France. Pour justifier sa demande, il fait état « de son orientation sexuelle, de ses difficultés pour trouver un emploi ». Mais son récit ne parvient pas à duper les magistrats, qui notent que le requérant « n’a fourni aucun développement sur son environnement familial, sur sa prise de conscience de l’homosexualité […] et aucune information personnalisée et circonstanciée sur son parcours ». Quelques jours plus tôt, à Versailles, un migrant algérien plaide à la fois l’identité chrétienne et son homosexualité pour rester en France. Mais une nouvelle fois, il « ne met pas le tribunal à même de vérifier ces allégations ».

Derrière ces récits stéréotypés se cachent des « vendeurs d’histoire » - membres de la même communauté d’origine ou d'associations - qui, contre quelques dizaines, voire centaines, d’euros, proposent aux migrants un parcours clés en main censé faciliter l’obtention du statut de réfugié. Les récits proposés par les Bangladais – l’une des premières communautés demandeurs d’asile en France – en sont la preuve. Tous (ou presque) racontent la même histoire, comme ce Monsieur A., visé par OQTF, passé devant le tribunal administratif de Paris en mars dernier. Membre du Bangladesh National Party, parti d’opposition, il explique s’être retrouvé en conflit pour des terres agricoles avec un homme proche de la ligue Awami, force politique principale. Menacé, selon ses dires, il cherche donc l’asile en France. Un récit étrangement similaire à celui de Monsieur B., ayant comparu devant le tribunal administratif de Montreuil en juillet 2022. Dans les deux cas, ces histoires n’étant assorties « d’aucun commencement de preuve », la requête est rejetée.

Ces récits, fabriqués de toutes pièces, sont la preuve du grand dévoiement du droit d’asile qui permettait autrefois d’accueillir Alexandre Soljenitsyne, mais qui est aujourd’hui devenu une véritable filière d’immigration. Car si ces fausses histoires sont régulièrement démasquées, certaines permettent malgré tout l’obtention du statut de réfugié.

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

34 commentaires

  1. Pour cet assaillant d’Annecy , la couleuvre de sa religion annoncée est un peu grosse à avaler; à mon âge et de surcroit ayant reçu une éducation religieuse chrétienne, on ne m’a inculqué nulle part qu’ à s’en prendre violemment ou tuer son prochain était un acte religieux , au contraire on disait qu’il fallait « tendre l’autre joue » (attitude heureusement d’un autre temps) . Sous couvert de cette mascarade ils sont accueillis avec toute la mansuétude et la bienveillance de nos chères associations civiles et qui plus est religieuses ( j’ai tourné le dos à celles-ci depuis pas mal d’années avec la bénédiction du patron du Vatican) . Quant aux soit-disants homosexuels , avant de les accueillir comme supposés victimes dans leur pays , il doit bien exister un procédé pour les mettre face à leurs penchants (là encore les groupuscules LGBT sont à pied d’oeuvre ).

  2. Tout est bon pour venir en Europe et en France, un très très généreux pays. Il est grand temps de revoir les conditions du droit d’asile et d’harmoniser l’action de tous les pays de l’UE pour que le nomadisme réfugié cesse de mettre à mal nos cultures et notre volonté du vivre ensemble pour le bonheur et la sécurité de ses résidents. Pas simple direz-vous? mais chers dirigeants vous avez candidaté pour occuper vos fonctions. Il faut maintenant assumer et entendre la voix de l’immense majorité des peuples européens..

  3. Mais combien de services de l’immigration avalent ces balivernes comme une vérité ? Même s’ils n’y croient pas , ils acceptent ce fait car ce sont des immigrationnistes à tous crins , genre islamo-gauchistes …

  4. Je resterai plutôt du côté de l’avis de l »avocat Thibault de Montbrial et très suspicieux comme E. Zemmour….Surtout quand on sait que les Associations vivent et même très bien de cette immigration….Ce sont des salaires et des frais pour les membres de ces Associations et subventionnées par mes impôts, et la Dette astronomique de la France….Il est bien évident qu’avec les avantages sociaux de la France supérieur à tout autre pays, les migrants apprennent vite les conseils de se dire chrétien et / ou homosexuel…Je les comprends fort bien. Ceux à accabler sont ces Associations très orientées à l’extrême, politisées, qui vivent de la détresse humaine….Faites réciter un Je vous salue Marie et un Notre Père qui êtes aux cieux, aux migrants chrétiens, puis qu’ils nous parlent des sacrements, des jours de fêtes…

  5. Migrant prétendument chrétien : que l’on demande au présumé diocèse d’origine un certificat de baptême !
    Migrant prétendument homosexuel : c’est impossible à prouver à moins qu’on ne connaisse les fréquentations de l’intéressé (ce qui est rarissime). De toute façon, la France ne peut pas être le réceptacle des homosexuels de tous les pays musulmans. Cette clause ne devrait même pas exister.
    La France se fait avoir sur toute la ligne !

  6. Bel exemple de mensonge total au pays du mensonge (des migrants aux hommes politiques), celui d’Emmanuel Abayisenga, « réfugié » rwandais ayant inventé une histoire de massacre de sa famille, pour rester en France, et qui nous a remercié de notre accueil en mettant le feu à la cathédrale de Nantes et en assassinant un prêtre vendéen.
    Mensonge en voie d’institutionnalisation en ce qui concerne les demandes d’asile !

  7. Certains de nos délinquants africains nocturnes dans le XVIIIème à Paris dans années 1982 étaient étudiants en assurance. Ils ne manquaient jamais d’aplomb.

  8. Si on comprend bien, c’est la formule magique qui ouvre toutes les portes comme un SESAME….. Faudrait être très C….. pour croire ces migrants fourbes et menteurs pour arriver à leurs fins. Et quand ils seront tous dans le pays, vous devinerez aisément la suite si vous n’êtes pas de gros naïfs. En attendant, faudrait leur poser des questions pièges pour savoir s’ils connaissent la religion Chrétienne.

  9. Etre chrétien d’orient facilite l’asile? Peut être. Sauf pour le Pape qui n’a ramené que des musulmans dans son avion quand il est allé en Grèce…

  10. En 2005 à Kinshasa, des amis congolais m’affirmaient qu’ils avaient été approchés par des passeurs qui leur proposaient des alibis et des scénarios pour se constituer « réfugié politique » s’ils voulaient tenter leur chance. Travaillant sur place, nous étions nombreux parmi les expat à être au courant ainsi que tout le personnel des consulats et des ambassades bien sûr. Ces derniers remontant ces informations à leurs collègues des « MAE » (Ministère Affaires Etrangères) en France. Et ceci, dans tous les pays où j’ai travaillé sur le continent. Deuxièmement, il est facile pour un réfugié politique de se mettre à l’abris dans le pays limitrophe le plus proche sans avoir besoin de traverser l’Afrique et la Méditerranée. Seul problème, les pays voisins sont sans miséricorde pour les étrangers. Il est donc bien clair que l’on nous la fait à l’envers.

    • Bravo pour votre témoignage, connu de nos dirigeants mais passé sous silence car incompatible avec les ordres de Washington.

    • Rien de nouveau sous le soleil ! Ca se faisait mais d’une autre manière après l’INDEPENDANCE de l’ALGERIE. Sous le Général DE GAULLE, recrutement d’ouvriers dans les bleds pour les importer en France, ils coûtaient moins cher que l’ouvrier Gaulois…….. Et c’est comme ça que le cancer s’est installé….les ouvriers pour commencer, les familles pour finir et aucune limites dans la reproduction……A présent, pour traiter ce cancer, vous prévoyez quoi Docteur Macron ? l’artillerie lourde ou le quoiqu’il en coûte : expulsion par bateaux ou par avions ? Sinon cette terre d’asile pourrait bien devenir leur terre mais pour tout autre chose.

  11. Ne pensez-vous pas qu’un bref test pourrait être réalisé en tout premier lieu : demander au suspect qu’il avale une tranche de jambon

  12. Le côté positif pour ces fraudeurs, c’est que même si ils n’obtiennent pas le statut de réfugié, Ils ne sont pas expulsés. Où trop rarement.

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