Féministes ou fumistes ? Un tri révélateur entre femmes-victimes

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Le féminisme, un moyen de défense pour toutes les femmes ? Commençons par les faits :

- Carnage à Montluçon, Allier. Ginette D. est massacrée dans son lit, « crâne déformé par les coups, dans une marée rougeâtre parsemée de tessons de bouteille ». Elle et son mari ont été suppliciés à coups de marteau ; « du sang partout. Sur les murs, les plafonds, les meubles, les objets » - même les perruches gisent, broyées dans leur cage. Auparavant, à Montluçon, Jeanine P., 74 ans, tuée aussi chez elle, « dans une flaque de sang et de vomi ». Zaki Ali T. et son complice lui ont « sauté à pieds joints sur le ventre » et l'ont « étouffée en lui vidant de l'insecticide dans la bouche ». Une sordide série commise par deux de ces victimes du racisme et de l’exclusion, selon la doxa ambiante des Taubira et autres donneurs de leçons (Le Point 18 novembre 2019)

- En août passé, à Malmö (Suède), Karolin H. (ayant son bébé dans ses bras) est tuée par balles par des bandits cagoulés. Son crime : être la compagne d'un Albanais pris dans une guerre de gangs balkaniques, dans une Suède désormais « championne » d'Europe des homicides crapuleux (RFI 28 septembre 2019). Malmö, sympathique ville suédoise qui voit la police convier, autour d'une pizza, des chefs de gangs somaliens sanguinaires pour leur suggérer de se calmer (RT 14 novembre 2019). La Suède, où une police émasculée déconseille aux femmes de sortir la nuit qui, l'hiver, dure 17 heures, de 15 h à 8 h le matin.... Conseil annulé devant le tollé provoqué...

- Porte de Vincennes, à Paris, des prostituées « des pays de l'Est » à demi-nues soulagent leurs clients « à même le sol, sur l'aire de jeu d'une école ou sur le capot des voitures ». Esclaves de proxénètes albanais qui « les ont achetées dans des bars, voire à leurs propres familles », elles sont déplacées de ci-de là, tatouées comme du bétail par leurs bourreaux, qui les brûlent à la cigarette quand la recette est basse (Le Parisien 14 novembre 2019).

Trois exemples parmi d'autres sur ce qu'en 2019, des femmes peuvent subir en Europe. On imagine la virulence des réactions féministes devant ces atrocités. Eh bien, on a tort : tous les sites et revues féministes consultés par l'auteur observent un total et absolu silence sur ces répétitives monstruosités - envers des femmes.

Une revue, d'abord, les Nouvelles Questions féministes : spiritualité, militantisme, pays arabes, morales sexuelles, rapports de pouvoir, travail social... Ah ! En 2013, « les violences contre les femmes » : violences intrafamiliales, violences conjugales aux États-Unis, le féminicide au Nouveau-Brunswick (1999-2008). Ici et maintenant ? Rien.

Tchika, « revue pour féministes en herbe », entend « faire valser les stéréotypes de genre ». Les Glorieuses : pénible sabir globish, la place des femmes dans les manuels de CP, les lesbiennes dans les séries télé, « bande dessinée divinement queer », fast fashion, boutique (mugs et T-Shirts). Les Chiennes de garde : jouets sexistes, publicités salaces.

Osez le féminisme ! : dialectique islamo-gauchiste. Jugez plutôt : dans le n° 42 de leur bulletin, en septembre 2016, suite à l'attentat de Nice : « Supprimer des droits aux personnes dont on estime qu'elles ressembleraient trop au profil du terroriste car musulmanes ou issues de l'immigration est contre-productif. Prendre encore plus de mesures sécuritaires est inutile et la stigmatisation qui en résulte, délétère. » Des djihadistes pro-burqa défendus au nom de la cause des femmes ? Faut oser.

Mais les femmes en chair et en os, jeunes ou vieilles, sur le sol français ou dans l'ensemble européen ? Mais leurs bourreaux, immigrés, nomades - ou Français de souche, car on en trouve ? Rien.

Ainsi, en France notamment, un certain militantisme féministe ressemble plutôt à une société protectrice de bourges des beaux quartiers, show-biz, com' et revues sur papier glacé. Certes, le regard appuyé du macho, main baladeuse dans l'ascenseur, propos salaces à la cafétéria - pire encore, les promotions-canapé cinéma-télé - sont condamnables et les féministes ont raison d'agir pour que ça cesse - mais qu'est-ce, par rapport aux horreurs ci-dessus dépeintes prises, insistons, entre cent autres ?

Les migrants-massacreurs, djihadistes fanatisés, bandits allogènes et maquereaux balkaniques jouiraient-ils d'une sorte d'immunité morale pour ces féministes ? Qu'elles le disent alors clairement ; qu'elles s'expliquent sur leur honteux silence.

Les femmes réelles, celles du métro et des quartiers, réaliseront alors que, trop souvent, ces militantes-de-luxe font rimer féministes et fumistes.

Xavier Raufer
Xavier Raufer
Docteur en géopolitique et criminologue - Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin)

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