Féministes, racialistes : en attendant le bûcher…
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De jour en jour, dans notre société occidentale, une nouvelle « Inquisition » se met en place. Il y eut celle qui conduisit les sorcières au bûcher, celle qui alimenta si ardemment la guillotine de la Terreur révolutionnaire, celle qui remplit les goulags, etc. À chaque fois, il s'est agi de la mise en œuvre de ce que nous conviendrons d'appeler « la pensée totalitaire ». Cette pensée repose sur un principe d'une simplicité diabolique : la négation de l'innocence de l'autre. L'autre est coupable. Coupable non pas de ce qu'il fait mais de ce qu'il est.
Or, aujourd'hui, nous assistons au grand retour de cette forme pervertie de la pensée. Moi qui suis un anti-sexiste convaincu, qui considère que l'infériorisation de la femme est une erreur intellectuelle et morale, qui pense également que la droite aurait tout à gagner en prenant à son compte cette croisade touchant à la dignité humaine, je ne peux qu'être vent debout face à celles qu'Élisabeth Badinter appelait, dans une récente tribune, les « néo-féministes guerrières ». Pour ces activistes exaltées - et leur présupposé totalitaire est bien là -, l'individu mâle ne peut être innocent. En tout homme elles voient un cogneur, un violeur, un féminicide. L'innocence lui est refusée a priori, comme elle l'était jadis pour la femme lorsque les manuels inquisitoriaux enseignaient « la nature la fait sorcière ». « La nature le fait monstre », voilà le credo de ces inquisitrices (ce néologisme inclusif devrait les combler d'aise...).
Par ailleurs, on rencontre le même schéma de pensée totalitaire chez ces racialistes, ces indigénistes pour qui, en vérité, l'individu blanc ne peut pas être innocent. On l'affuble des « crimes » de l'esclavage, de la colonisation par simple commodité, mais le fond du fond n'est pas là. Il est dans le principe même d'une condamnation a priori, non pas pour des actes, des éléments de l'Histoire, mais juste parce que l'individu blanc est blanc. Là est son crime. Le premier fagot du bûcher des sorcières était, en réalité, cette pensée totalitaire. Aujourd'hui, les bûchers dressés par ces mouvances incendiaires ne sont encore que vomissures verbales et fiente rhétorique, mais prenons garde tout de même. Le retour des temps obscurs ne doit jamais être exclu de notre vigilance. Une vigilance que nous nous permettrons de qualifier de « citoyenne ».
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