Femmes, faites tourner « La roue des violences » de Marlène Schiappa pour savoir si vous êtes en danger

grande roue violente (1)

Pour lutter contre les violences faites aux femmes, Marlène Schiappa se creusait la tête depuis des mois. Que faire ? Comment sensibiliser ? Distribuer des porte-clés « Stop aux violences » ? Des magnets à apposer sur le frigo ? Des pare-soleil de voiture aux couleurs de l'égalité homme-femme ? Rien ne convenait. Puis ce fut le coup de génie. Un disque en carton gradué, directement inspiré du baromètre, qu'on allait appeler « La roue des violences ». Divisé en quatre grandes catégories, l'objet recense dans un premier cercle les comportements inquiétants, puis dans un second les situations inacceptables qui risquent d'en découler.

Quelques exemples pour comprendre la mécanique de la roue : « Il tape dans le mur. » Que se passe-t-il ensuite ? « Il me frappe » (à l'exception d'un artisan venu faire des travaux).

« Mon patron trouve des prétextes pour se retrouver seul avec moi. » Que va-t-il se passer ? (et c'est à ce moment que la mécanique de la roue devient incompréhensible) : « Mon prof menace de ne pas valider ma formation si je ne couche pas avec lui. » La femme semble donc avoir préféré retourner faire des études plutôt que se retrouver seule avec son patron. Manque de chance, elle est tombée sur un prof qui lui fait des propositions salaces. Décidément...

Selon Marlène Schiappa, une étudiante a besoin du signe « interdit » de « La roue des violences » pour savoir qu'un prof qui propose un tel marché mérite d'être signalé.

Autre exemple : « Ma famille me parle des bienfaits de l'excision » (conversation banale survenant généralement en fin de repas de première communion). Quel est le cran supérieur ? « Mon entourage me force à me marier. » La gravité ne consiste pas en un passage à l'acte... Mystère de la logique schiappienne.

« Je me sens mal à l'aise face à un groupe d'hommes. » Mais que va-t-il se passer ? Le suspense est intense. Dénouement de l'affaire : « On se frotte à moi dans le métro. » Il est à supposer que le groupe d'hommes était constitué de contrôleurs de la RATP...

En bref, toute femme placée dans une situation à risque prendra soin de sortir de son sac à main la roue des violences. Après l'avoir consultée calmement, elle saura si le personnage qui l'interpelle dans le quartier de la gare du Nord souhaite simplement lui dire bonjour ou lui imposer un rapport sexuel furtif.

Sauvée in extremis d'une possible agression, dans un deuxième temps, elle fera tourner la roue de la fortune afin de savoir combien a coûté l'élaboration de ce gadget grotesque. Effarée par le chiffre, elle militera pour la création d'une roue des violences budgétaires commises par les instances macroniennes... Une idée à faire tourner.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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