Fête du cochon à Hayange : le mépris de J.-M. Aphatie pour les fêtes populaires

© Capture écran France 2
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« C’est dommage qu’il ne connaisse pas le pays qu’il commente à longueur de journée avec ses amis bobos. » Auprès de BV, Laurent Jacobelli, député du Rassemblement national, se désole des commentaires désobligeants du journaliste Jean-Michel Aphatie sur la Fête du cochon qui s’est tenue à Hayange, en Moselle. Sur X (anciennement Twitter), le chroniqueur de Quotidien a en effet qualifié de « grossièreté » la dixième édition de la Fête du cochon, organisée ce 1er septembre dans cette commune du Grand Est. Une critique jugée méprisante par de nombreux participants qui vise en réalité, et surtout, l’édile à la tête de la commune, membre du Rassemblement national.

Une fête populaire et rurale

Sur la place de la mairie de Hayange, ce 1er septembre, ils étaient plus de 10.000, venus de toute la vallée de la Fensch, pour participer à la désormais traditionnelle Fête du cochon de la commune. Au programme : ambiance festive, produits du terroir, repas conviviaux, danse et concerts. Clou du spectacle : le chanteur Patrick Sébastien était, cette année, invité à se produire en début de soirée, sous les applaudissements des festivaliers heureux. Au lendemain de la fête, la presse locale salue une réussite. « L’ambiance était chaude, la bière a coulé à flots, les grillades ont plutôt bien marché et toute la place de la mairie est restée en grande partie bondée toute la journée », résume Le Républicain lorrain.

En dix ans d’existence, la Fête du cochon de Hayange a fini par s’installer comme une institution locale. Au départ, ils étaient quelques milliers à se réunir devant la mairie. En 2022, plus de 8.000 personnes participaient, déjà, à la huitième édition. Aujourd’hui, ils sont entre 10.000 et 15.000 participants. Preuve d’un véritable succès local !

D’autre part, contrairement à ce que sous-entend Jean-Michel Aphatie, « ce n’est absolument pas une fête politique. C’est une fête festive avec des dizaines de stands. Les gens viennent en famille. C’est vraiment un événement bienveillant », explique Laurent Jacobelli, interrogé par BV, qui se dit heureux d’avoir pu participer à cette édition. Un sentiment partagé par Patrick Sébastien. Le chanteur, interrogé au micro d’Europe 1, raconte : « C’était génial. Ça s’est super bien passé. Il n’y avait rien de politique. Les 10.000 personnes [présentes] n’étaient pas encartées au Rassemblement national. » Et l'ancien animateur de télévision d'ajouter, avec un brin d'autodérision : « Jean-Michel Aphatie est au journalisme ce que mes chansons sont à l'opéra lyrique. »

Une fête dans le viseur des « journalistes parisiens »

Mais ce n’est pas la première fois que la Fête du cochon de Hayange se retrouve dans le viseur d’une partie de la presse, notamment parisienne. Déjà, en 2017, le refus des chanteuses Ève Angeli, Caroline Loeb, Enzo Enzo et Ana Ka de se produire dans une ville dirigée par le RN, après avoir été pourtant programmées pour la Fête du cochon, avait fait couler beaucoup d’encre. Une rétractation qui serait liée à la pression « de journalistes ultra-politisés, parisiens, qui tweetent », selon l’édile. À l’époque, de nombreux médias s’étaient en effet penchés sur cette fête populaire qu’ils avaient qualifiée de « très politique » voire de « manifestation politique d’extrême droite ». Laurent Jacobelli assure qu'il n'est aujourd'hui question que de moments conviviaux autour de la gastronomie française et de moments festifs.

En 2017, toujours, BFM TV réalisait un reportage - à charge, diront certains - sur la fête de Hayange. L’occasion, pour la journaliste, de soupçonner cette fête de stigmatiser une partie de la population, notamment les personnes de confession juive et musulmane. Une accusation reprise, six ans plus tard, par une émission du service public et l'Union des familles laïques de Moselle. « Parce que certains ne mangent pas de porc, on devrait renoncer à nos traditions ? Bien sûr que non, et ceux qui n’aiment pas ou ne veulent pas manger de cochon sont aussi les bienvenus à ces fêtes-là, répond aujourd’hui Laurent Jacobelli. Les fêtes du cochon existent dans de nombreux villages et sont parfois pluri-centenaires. Je remarque que la seule qui dérange et qui est critiquée est celle organisée dans une ville RN. Il y a une volonté de nuire… »

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

60 commentaires

  1. La grossièreté, ce sont ses propos… Ce monsieur, que je refuse de dire que c’est un journaliste, mais plutôt un politique de gôôôche, doit être invité à la fête de l’andouille. Il y serait à sa place.

  2. Bonjour, Je trouve louche ce comportement de Monsieur Aphatie . pourquoi s’insurger contre une fête du cochon. Ce Monsieur va t il s’insurger contre la Bretagne ? pays du cochon par excellence, sa charcuterie, ses usines de transformation. , ses élevages … Je sens que ce journaliste a une idée derrière la tête . .

  3. Apathie, ‘est bien celui qui allait manger du Homard chez l’ancien ministre de l’écologie et, bien évidemment, sur le dos du contribuable spolié ? Alors pourquoi ce parvenu irait-il dépenser 3 € pour manger une côte de port et traîner ses belles chaussures dans la poussière des campagnes ?

  4. Le cochon a aidé à la survie du peuple de France pendant des siècles. On nourrissait le cochon avec les restes des repas de la ferme et on tuait le cochon une fois l’an, pour faire de la viande pour toute l’année pratiquement. Le boudin d’abord, la viande, le jambon, la saucisse, le saucisson l’andouillette, l’andouille, le lard, et j’en passe beaucoup. Dans le cochon tout est bon, depuis la queue jusqu’au menton. Le cochon a fait partie de la famille et lui a fourni de la viande gratuite à une époque où la société de consommation n’existait pas. Il était si important qu’il y a même eu des procès à l’encontre de porcs qui se sont (très) mal conduits. De nos jours il est malheureusement bien maltraité dans l’élevage industriel. Mais je trouve que nous devons beaucoup au cochon et qu’il est normal de le fêter quand nous avons vécu si longtemps avec notre dose de viande grâce à lui.

    • On parle beaucoup de la maltraitance des cochons dans les élevages industriels mais peu de celle des moutons jetés dans les camions avec mépris et brutalité dans les pays du Maghreb
      La fête du cochon a toujours existé dans les campagnes , même le banlieusard que j’étais, savait que l’on tuait le cochon dans toutes les fermes une fois par an.
      C’était nos traditions ancrées dans la réalité de la vie des campagnes et non pas importées ou sacrificielles …

  5. Si il y avait plus de fêtes populaires il y aurait plus de cohésion national rien que d’aller en Bretagne, par exemple dans des petits villages la fête du cochon c’est que du pure bonheur. Nous les Gaulois il y avait la tradition des fêtes de villages, ce monsieur ne doit pas vivre dans la même planète que nous, il le vérifie tout les jours sur les ondes.

  6. Je suppose que si l’on supprimait toutes les fêtes basques de ses Pyrénées-Atlantiques natales, il n’y verrait aucune objection.

    • Il a toujours des paroles de traîtres à la tradition et culture française. Il peut éteindre son micro ou partir ailleurs où les fêtes des autres cultures semblent l’attirer. Personnage imbuvable.

  7. Par contre, pour la fête du ramadan, dont on nous rebat les oreilles annuellement, on l’entendra certainement moins.

  8. Dans la famille « gooocho-bobo-fachosphère », je demande « l’antipathique-de-service » ! … Quoi qu’il dise c’est pour cracher sur quelqu’un et évidemment toujours sur les mêmes avec des arguments fallacieux ! …
    Un énième « sans intérêts » et surtout sans aucune valeur ajoutée pour le « bien commun » …

  9. Apathie le pathétique …..que ne ferait il pas , que ne dirait il pas pour plaire a ses maitres …cet insignifiant pseudo journaliste , pour prolonger le plus longtemps possible ses emoluments royaux eu égard au vide sidéral et a la vacuité de ses pompeuses et suffisantes interventions….

  10. La Foire à la Saucisse au Val, dans le département du Var, a été créée en 1665. Cet événement a été institué par un édit royal de Louis XIV pour encourager l’économie locale et rassembler les habitants autour d’un événement festif. Depuis, elle est devenue une tradition annuelle importante, mettant à l’honneur les saucisses et autres produits locaux, tout en attirant des visiteurs de toute la région.
    Cela fait plus de 3 siècles que l’on fête le cochon au Val. Et ça ne chagrine personne.

    • La foire aux andouilles au Val d’Ajol (Vosges) est également une des fêtes gourmandes traditionnelles les plus anciennes de France puisqu’elle date de 1831 et à été fixée par une ordonnance de Louis Philippe.
      Elle a lieu le 3ème lundi de février et attire annuellement des milliers de visiteurs, n’en déplaise au rabat joie, l’antipathique et anti-France Apathie

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