Fiction : 2032, la République mondiale

monde

Mars 2032 : Découverte du variant Zêta 38T au Turkménistan. Le Gouvernement mondial pour le bien de l’humanité présidé par Emmanuel Micron conditionne le renouvellement du passeport sanitaire international au rappel d’une 67e dose de vaccin nouvelle génération, associé à un traitement pour éviter l’apparition de maladies auto-immunes (très rarement constatées selon les spécialistes du Haut Conseil mondial à la santé).

Interrogé sur le plateau de BFM News Story, chaîne d’information commune à l’Occident pour la vérité et la justice, le professeur Delaray se montre inquiet quant à la dangerosité de ce mutant qui présenterait une contagiosité supérieure au variant epsilon 14G. Ce dernier avait nécessité un confinement de trois mois partout sur terre. Heureusement, la banque mondiale pour le bien et la prospérité de l’humanité avait permis d’assurer le financement des mesures d’accompagnement économiques pour les firmes qui contrôlent chacun des secteurs d’activités.

À la sortie du blackout, le géant de la restauration mondiale avait offert un menu dans la joie, à chaque citoyen du monde. Il était composé d’un hamburger à base de viande de synthèse. La production de protéines chimiques en laboratoire permettrait prochainement de supprimer l’élevage de bovidés, facteur important d’émissions de dioxyde de carbone et du réchauffement climatique. Le plat était accompagné d’un soda au colaplus, une boisson de synthèse particulièrement appréciée pour ses qualités anxiolytiques.

Malgré un taux de reproduction R important, ce variant de coronavirus ne présenterait pas un taux de létalité plus important que le virus souche, rassura tout de même publiquement le professeur Delaray. Il s’exprimait dans un langage clair et pédagogique, dans une maîtrise parfaite de la nouvelle langue mondiale, désormais apprise dans toutes les écoles d’Amérique et d’Europe. On y enseignait avec méthode les valeurs philanthropiques de la République mondiale. Le passé guerrier et barbare des nations primitives avait été supprimé des programmes scolaires pour libérer du temps d’apprentissage aux nouvelles technologies informatiques.

Les citoyens du monde pouvaient s’installer partout sur le territoire de la République mondiale. Le passeport sanitaire international par puce incorporée permettait à chacun de travailler et de se loger sur plusieurs continents, à l’exception de l’Empire de Chine, de la Fédération de Russie et de l’Union des États Islamiques. L’ordre et la prospérité régnaient dans le bonheur de consommer et de se divertir.

Seuls quelques irréductibles récalcitrants s’étaient isolés dans des poches reculées, au fin fond des volcans d’Auvergne, des Monts d’Arrée, du Vercors, du Mercantour ou d’autres régions dépeuplées. La police universelle de l’Organisation mondiale de l’Ordre effectuait régulièrement des patrouilles dans ces zones arriérées où se terraient des sauvages. Ces derniers représentaient des foyers importants de contamination selon les autorités. Le Haut Conseil mondial se réunirait prochainement pour voter une mesure de protection sanitaire pour les citoyens du monde.

Les garants des valeurs humanistes de la République mondiale avaient écarté la proposition de l’arrestation militaire des sauvages. L’installation de clôtures électrifiées pour encercler les terres de leurs villages était la solution la plus évoquée, selon les premières informations des consultants et experts de BFM News Story.

 

 

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois