Fin de vie : l’hypocrisie d’Emmanuel Macron a ouvert la porte à toutes les dérives
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« Aujourd'hui, nous venons de faire un pas de plus dans l'horreur... La commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la fin de vie a adopté un amendement qui fait sauter le critère du pronostic vital en le remplaçant par "une affection grave et incurable en stade avancé ou terminal". […] Cela veut-il dire que les personnes avec un handicap lourd, comme moi, seront éligibles ? Je commence à craindre pour ma vie. » Sur son compte LinkedIn, Louis Bouffard, étudiant en droit atteint de la myopathie de Duchenne - un handicap qui le prive de l’usage de ses facultés motrices et qui l’oblige à avoir recours à une assistance respiratoire -, s’inquiétait du texte adopté, ce 18 mai, par les députés de la commission spéciale sur la fin de vie. Ce texte fait en effet sauter les derniers garde-fous du projet de loi initialement déposé par le gouvernement.
Les derniers verrous ont sauté
Fini, le texte « d’équilibre » promis par le ministre de la Santé Catherine Vautrin. Adieu, l’aide active à mourir « sous certaines conditions strictes » voulue par Emmanuel Macron. Après près de 100 heures de débat en commission spéciale sur la fin de vie, les députés ont adopté à main levée un texte qui fait sauter les derniers verrous éthiques et ouvre un accès beaucoup plus large et permissif à l’euthanasie et au suicide assisté. Dans sa nouvelle version, le projet de loi de fin de vie ne prévoit plus de réserver le suicide assisté - ou l’euthanasie - aux patients atteints d’une maladie incurable dont le pronostic vital est engagé à moyen ou court terme, comme le voulait l’exécutif, mais ouvre l’aide active à mourir aux personnes atteintes d’une « affection grave et incurable en phase avancée ou terminale ». Il n’est donc désormais plus question d’un projet de loi sur la fin de vie au sens littéral du terme, dès lors que ce nouveau texte pourrait également concerner les patients atteints de maladie chronique ou de cancer à un stade « avancé » mais qui ont pour autant plusieurs années d’espérance de vie.
Autre changement, et non des moindres : la proposition du texte initial qui entendait faire du suicide assisté - la personne s’injecte elle-même la dose létale - la norme, et de l’euthanasie - recours d’un tiers pour injecter la dose létale - l’exception, a été retoquée. Un amendement adopté prévoit dorénavant de laisser le choix au patient entre ces deux modalités. Cela ferait de la France l’un des pays les plus permissifs en matière d’aide à mourir.
La question du plein discernement du patient qui demande le suicide assisté, ultime garde-fou prévu par l’exécutif pour se prémunir des abus, a lui aussi été balayé. Le texte modifié et adopté en commission spéciale autorise désormais à inscrire une demande d’euthanasie sur les directives anticipées - volontés écrites du patient que le médecin se doit de respecter si le malade n’est plus conscient ou en état de faire valoir clairement sa volonté. Mais qui peut anticiper une telle demande avant d’être confronté à la maladie ?
À cela s’ajoutent des délais de réflexion assouplis, une collégialité remise en cause et, surtout, un délit d’entrave à l’aide à mourir. Alors qu’Annie Vidal, députée Renaissance, proposait la création d’un délit d’incitation à l’aide active à mourir afin de préserver les plus vulnérables, c’est finalement un délit d’entrave, proposition d’une députée de La France insoumise, qui a été retenu. « Que les groupuscules intégristes soient avertis, ils s’exposent à un an de prison et 15.000 € d’amende s’ils veulent entraver le droit d’une personne d’accéder à l’aide à mourir ! » prévient Danielle Simonnet, députée LFI de Paris. Une disposition qui remet totalement en cause la prévention du suicide...
La responsabilité du gouvernement
Les craintes des personnes vulnérables, comme celles exprimées par Louis Bouffard, rejoignent celles d’une partie de l’opposition et de nombreux soignants. Une vingtaine d’organisations de soignants ont décidé de « lancer l’alerte ». « En moins de cinq jours, les députés de la commission spéciale ont davantage élargi l’accès à la mort provoquée que ne l’ont fait les deux pays les plus permissifs sur l’aide à mourir, la Belgique en vingt-deux ans et le Canada en huit ans », dénoncent ces collectifs, qui redoutent une remise en cause de leur vision du soin et du « devoir fondamental de l'humanité de ne pas provoquer la mort ». Comme eux, Emmanuel Hirsch, professeur émérite de médecine, se dit, au micro d’Europe 1, « révulsé par ce qu’on est en train de faire de l’éthique ». De nombreux élus des Républicains s’inquiètent, eux aussi, de ce texte qui, comme le résume Bruno Retailleau, « va mettre en insécurité tous les malades et vulnérables ».
L’exécutif aura beau dire que son texte était un texte d’équilibre, force est de constater qu’il a ouvert la boîte de Pandore. En proposant un texte sur l’aide active à mourir aux contours flous et à la sémantique trompeuse, Emmanuel Macron a ouvert la porte aux abus des militants de l’euthanasie.
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43 commentaires
Ben quoi, il faut bien alléger les finances publiquesi on veut pouvoir continuer à accueillir toute la misère du monde…..Seule l’élimination des Anciens, peut donner un peu d’air ! La gauche, encore et toujours aussi immonde et Macron est son serviteur….
Oui. Chacun son terminus de vie ; l’Etat n’a pas à s’en mêler, même dans les hôpitaux publics . Au fait, l’amuseuse publique sur le retour , elle en est où ?
C’est quoi la boîte de Pandore ? La porte de la liberté individuelle ? Et quant aux abus, nombreux sont les moyens de les prévenir. La réalité c’est que, comme les musulmans, vous considérez que vos convictions religieuses doivent s’imposer à tous.
Je vais faire simple , je pense sincèrement que l’assemblée nationale comme le parlement européen sont les antichambres des lobbyes d’assurances et autres mutuelles. A partir de là on a tout dit . Et je ne m’étonne pas que LFI soit encore sur ce bon coup, lui qui a soutenu au deuxième tour le candidat Macron qui est l’artisan de toutes ces lois qui sont là pour faire des économies sur le dos des patients. L’éthique est très éloignée de ses préoccupations et en bon technocrate ,ce sont les chiffres qui comptent . Et les faits sont là, on veut se passer des soignants qui sont pourtant les pierres angulaires de la guérison ou du soulagement des maux de leurs patients . Les soignants agissent bénéfiquement sur le moral des personnes qui leurs sont confiées et cela est essentiel pour l’amélioration, de l’état des malades . Ils ont un rapport privilégié avec eux et ce sont eux que l’on veut éliminer . Leurs donneurs d’ordre que sont les medecins ont tendance à devenir des technocrates sans éthique qui ont perdu leur âme à force d’obéir aux injonctions des ARS chargées de détecter le moindre écart budgétaire . Que les medecins prennent gare , l’IA pourra un jour prendre leur place si ils considèrent que leurs rôles se bornent à faire des gestes techniques . Par contre on ne peut remplacer la présence humaine par quoi que ce soit à moins de faire de la société un agglomérat de zombies .
En bref, » 1984″ de Georges Orwells!!!!
Bon : d’un autre côté, il y a » soignants » et soignants, hein…? ( d’observation/subies ) ,surtout ces dernières années..
Que fait l’Ordre des Médecins?
La solution humaine et respectueuse de la vie aurait été les soins palliatifs. Mais le gouvernement mondialiste et européen nous disent : « cela coûte trop cher ! ». La messe est dite, mais certainement pas pour les euthanasiés !
ouvre l’aide active à mourir aux personnes atteintes d’une « affection grave et incurable en phase avancée ou terminale ». Prochaine étape : le complotisme catalogué dans les « affections graves et incurables en phase avancée ou terminale » suivi de toute opposition. Merci les députés!
Il y a le mariage pour tous , la maternité pour tous ( lesbiennes ,gays , trans )…et maintenant la mort pour tous !!….avec un texte « équilibré » de Macron !!…il aura tout détruit !!
A quand un QCM que devront remplir toutes les personnes à partir d’un certain âge ( à définir ) pour connaitre leurs aptitudes à rester dans la société ?
C’etait prévisible et peut être prémédité.
Maintenant pour des raisons économiques on va pouvoir supprimer les vieux.
Personnellement, je suis pour cette aide à en finir (« mourir et pas pourrir! » telle est ma devise). Par contre, je suis totalement opposé au délit d’entrave. Comme pour le mariage homo (pour les maires), ou l’IVG (pour les praticiens), je suis totalement opposé à cette injonction à pratiquer un geste que l’on réprouve. Les gauchistes nazis n’ont pas fini d’imposer leur dictature idéologique
Suis d’accord.
Certains anciens hommes politiques devraient trembler dans leur fauteuil roulant.
Larcher n’a-t-il pas du cholestérol et des triglycérides et plus ?… Et Machin ? ses errements mentaux ne sont-ils pas définitifs et dangereux pour la société ?
Cette question est tellement importante et intime qu’il est impensable que la politique s’en empare.
Qui peut savoir le choix qu’il fera ou ne fera pas lorsqu’il tombera gravement malade ?
Qui décidera pour le malade qui n’aura plus toute sa raison ?
Comment vivra le tiers après avoir injecté la dose mortelle ?
Macron, qui a tout raté depuis 7 ans, veut absolument laisser sa trace dans l’histoire. Qu’il se rassure, c’est déjà fait avec le record historique de nos déficits !
Merci aux soignants, qui sont quand même les mieux placés pour appréhender la fin de vie, de faire entendre leurs voix tellement importantes.
Dorénavant notre espérance de vie est aux mains des comptables…
C’est-à-dire abrégée.
C’est pourquoi, depuis déjà quelques années, j’ai fait mes directives anticipées devant Notaire. Pourquoi? parce qu’elles font ainsi effet de testament et sont répertoriées comme telles. Elles sont toujours valables (les directives anticipées ne sont valables que trois ans) . Ce qui ne m’empêchera pas de les modifier si l’envie me prenait).– J’y ai noté que je refusais l’euthanasie, la mise en sommeil jusqu’à la mort et autres points sur l’usage de certains médicaments, et sur l’obligation de me nourrir et de m’hydrater. j’ai inscrit également que si ma personne de confiance avait des doutes sur le pourquoi de mon décès, elle devrait porter plainte pour meurtre et imposer une autopsie! Je ne supporte pas ces injonctions sataniques et génocidaires.
Et quand, et le notaire, et le curé, et le « médecin traitant », et l’infirmière à l’accueil d’une grosse opération à l’hôpital les refusent, les directives ( seule la secrétaire à l’accueil vous demande tout haut devant tout le monde à l’entrée les coordonnées de la » personne de confiance » (! confiance, confiance ! )) : On fait comment ?