Et maintenant, au FN, on fait quoi ? On attend les prochaines élections ?

La présidentielle suivie des législatives ont été un fiasco pour le parti des patriotes, il ne faut pas se le cacher. Alors, que faire aujourd'hui ?

S'inspirer de ce proverbe français : "La véritable expression de la pensée, c'est l'action."

Pour l'heure, des cadres et des militants se posent des questions sur la marche à suivre. Nombreux sont ceux qui parlent de restructuration sans être d'accord : "Ajoutons une pincée supplémentaire d'identité et réduisons la vision trop socialisante", annoncent les uns ; "Ôtons une louche d'euro, d'Union européenne et de libéralisme", affirment les autres. Certes, ces interrogations sont essentielles mais l'important, actuellement, n'est pas la controverse qui divise mais l'action qui unit.

Comment un parti qui est un parti anti-système peut-il voir les Insoumis manifester ou se mettre en avant sans lui-même avoir une conduite offensive face aux multiples dangers qui menacent la France ? Comment les cadres d'un parti qui annonce depuis des années la submersion migratoire peut-il rester simplement assis sur des bancs de l'Assemblée et lâcher de sobres paroles face aux arrivées massives de migrants ?

Le FN s'étiole parce qu'il ne lance pas ses troupes dans d'habiles opérations ponctuelles qui ressouderaient les militants et démontreraient que les chefs savent faire autre chose que discourir et lancer des anathèmes contre les adversaires.

Je vais prendre un exemple récent : à Elne, village des Pyrénées-Orientales, les Lesteven viennent d'être chassés de chez eux après avoir été menacés de mort et insultés par des islamistes aux crix de "Sales Français". Leur seul tort : avoir voté pour Marine à la présidentielle, puis pour Louis Aliot aux législatives. Exfiltrés de chez eux par les gendarmes, ils n'ont pu se loger dans un hôtel car celui-ci était réservé aux migrants. De plus, l'épouse est handicapée à 80 % et doit recevoir des soins deux fois par semaine. Le maire, face à ce drame, a refusé d'intervenir et d'aider cette famille. Devant cette ignominie, Louis Aliot s'est fendu d'une très belle lettre au préfet, lui notifiant de prendre des dispositions pour secourir cette famille.

Je vous aime bien, M. Aliot, mais je dis non ! Une simple lettre ne suffisait pas. Vous auriez dû contacter le maire et exiger d'être reçu. Et si ce dernier ne voulait pas vous accueillir, il vous fallait, vous, le nouveau député, avec un maximum de vos militants, organiser une manifestation de soutien devant la mairie, convoquer les journalistes et expliquer que tant que le problème des Lesteven ne serait pas résolu, vous camperiez devant le bâtiment municipal.

L'écrivain et poète, d'origine écossaise, John Ruskin l'avait parfaitement exprimé : "Ce que nous pensons, ce que nous savons ou ce que nous croyons, à la fin, a peu de conséquences. La seule chose qui compte, c’est ce que nous faisons." Quand on est un chef, on ne doit pas avoir peur d'entraîner ses troupes car l'exemple est primordial pour être suivi.

Alors, pourquoi ne pas envisager une grande manifestation pour soutenir nos armées dont le chef d'état-major est attaqué ? Pourquoi ne pas organiser, le même jour, à la même heure, une minute de silence à la mémoire des victimes du terrorisme devant un maximum de monuments aux morts ? Pourquoi ne pas, comme d'autres, occuper un "Formule 1" dédié aux migrants ? Pourquoi ne pas avoir soutenu l'action des identitaires et démontré le rôle malsain tenu par certaines ONG ? Pourquoi ne pas perturber ces soirées bobo-jet-set en exigeant un secours pour les plus démunis ? Etc.

Exister, ce n'est pas simplement passer des communiqués ou discourir sur BFM en préparant les prochaines élections, c'est aussi descendre dans la rue en combattant énergiquement le politiquement correct.

J.-P. Fabre Bernadac
J.-P. Fabre Bernadac
Ancien officier de Gendarmerie - Diplômé de criminologie et de criminalistique

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